Présages. ~> Partie II : chapitre 1

Nom : Amina Romane
Sexe : féminin
Age : 18 ans
Origine : Algérie (elle fait ses études au Canada)
Cheveux : bruns
Yeux : noisette
Pouvoir : lire les souvenirs des autres


Nom : Cole Harper
Sexe : masculin
Age : 21 ans
Origine : Etats-Unis
Cheveux : châtains, mi-longs
Yeux : feuille morte
Pouvoir : contrôler la mémoire des autres


Nom : Vera Botella
Sexe : féminin
Age : 25 ans
Origine : Italie
Cheveux : noirs
Yeux : terre de sienne
Pouvoir : pouvoir rentrer dans les consciences des autres

Citation :

elle se demandait pourquoi Cole prenait la peine de maintenant le dialogue

ca ne serait pas "maintenir", plutot???

bon, sinon... je commence a me perdre dans tes persos, il va falloir que je relise tout du debut @_@
Sinon... va fa’n culo... ptdrrrrrrr ca me fait penser au film "le Bison", ou Edouard Baer traduit ca par "ca va les feculents"
J'aime bien le perso de Vera, tres entiere, un vrai caractere de mamma italienne

edit: OMG, j'allais oublier de reclamer la suite... la suite, Lie-chan

t'as prévu encore beaucoup de personnages ?>.<
j'ai un peu peur de me mélanger les pinceaux sinon
mais j'adore la relation Cole-Vera
se disputer violemment par mail XD
et puis Mathilde qui sait tout, sympa comme commère, vaut mieux l'avoir comme ami que comme ennemi même si elle ne lance que des rumeurs fondées XD
et le contrôle de Carine sur elle pas mal

la suiiiiiiiiiteeeeee

Mogy>>>XD ah oui, maintenir c'est mieux ^^"

nyu, désolée ^^" (trop de persos, comme d'hab)
ptdr, jolie traduction ;p
oui, tout à fait ^^ (*aime beaucoup Vera XD*)(<=auteur partiale ça)

Moga>>>nyo, j'allais répondre un seul, et puis je me suis aperçue que je n'avais pas encore présenté ni le frère et la soeur d'Ange, ni Ludovic et son frère @_@
je n'ai pas de fiches persos pour ceux-là, en revanche je peux fournir un récapitulatif de leurs relations avec les persos principaux si ça peux aider
ptdr, oui, j'ai mis du temps avec la relation Cole-Vera >_< (mais ça n'aurait pas été drôle s'ils avaient été tout le temps d'accord)
Mathilde, oui, c'est sympa tant qu'elle ne se retourne pas contre toi XD

la suite ce soir ou demain (dépend de ma force XD)

Excellent ce chap XDDDD
j'adore >< (Vera est trop XD)
Bravooo!!! La suiiite!!! ^o^
Diiis Cole à l'air d'être un bisho non?
/me ----->

Kaya-chan>>>merci beaucoup ^^
(ptdr, oui, mais lui il reste dans mon harem ;p)

___

Chapitre quatre :

Il y avait tout de même des gens étranges, songea Mei. Par exemple, pas plus tard qu’il y avait deux minutes, un jeune couple, cheveux blonds, yeux bleus, qui lui avait demandé son chemin.
En finnois.
Trouver quelqu’un qui parlait finnois en plein cœur de Londres, c’était quand même assez rare, ils avaient eu de la chance de tomber sur elle.
Ou bien c’était juste que ça se voyait, qu’elle parlait finnois ?
Pour elle, ça resterait probablement un mystère. Il faudrait qu’elle demande à Kelly, un jour. Il faudrait aussi qu’elle demande à Kelly de lui présenter son frère, un jour. Il faudrait qu’elle demande beaucoup de choses à Kelly, en fait, mais elle n’avait jamais le courage de le faire.
Ça entraînerait trop de complications.
Et Mei détestait les complications.
Elle qui avait découvert, longtemps auparavant, qu’elle comprenait, parlait, lisait sans difficulté tout langue qui passait par là, elle ne l’avait jamais dit à personne, par peur des complications.
Si. Une fois, elle l’avait dit.
Et la situation s’était compliquée.
Donc maintenant elle se taisait, tant pis, on la prenait pour une surdouée, tant mieux, ça lui ouvrait pas mal de portes, ça lui avait permis de partir travailler en Angleterre, dans une ambassade, bien sûr, à tout juste vingt-quatre ans.
Ça faisait deux ans, maintenant.
Et au cours de ces deux années, elle avait réussi à éviter tout problème. Jusqu’à maintenant.
D’abord, il y avait eu l’annonce sur Internet. Elle l’avait trouvée, bien sûr, l’avait lu, avait compris, et avait choisi sciemment de ne pas y répondre.
Elle ne voulait rien avoir à voir avec ça.
S’il y en avait d’autres, tant mieux, ou tant pis, de toute façon elle n’avait jamais cru être la seule à avoir un pouvoir, il n’y avait pas de raison, seulement elle avait décidé que, quoi que l’annonceur cherche, ça ne la regardait pas.
Et puis il y avait eu Sho.
Mei était restée un long moment plantée devant le message ouvert, à essayer de se rappeler qui était cette personne qui lui écrivait.
Enfin, elle s’en était souvenue. Son séjour au Japon, dix ans plus tôt. Un petit garçon qui l’avait regardé avec ses grands yeux noirs emplis de curiosité, avant de lui dire qu’il l’avait déjà vue. Dans le futur, dix ans plus tard, dix ans exactement, elle s’en rappelait parfaitement maintenant, il l’avait déjà vue.
Dix ans.
Pile. Et, dix ans après cette étrange rencontre, elle recevait un mail de ce garçon, inutile de se demander comment il avait eu l’adresse, elle aimait autant ne pas le savoir, et il lui demandait de répondre à cette annonce, d’aller les rencontrer, les autres, parce que lui ne pouvait pas, pas encore, il l’avait vu.
Dans le futur, encore une fois.
Mei avait mis plus d’une heure à se décider. Finalement, elle avait fait ce que Sho lui demandait, envoyant un mail à l’annonceur, programmant son arrivée en France, le lendemain.
Puis elle avait appelé son ambassade.
Demandé un transfert.
Accepté, mais elle n’aurait sans doute pas un poste aussi important. Mei s’en fichait, tant qu’elle pouvait continuer à travailler.
Et donc, elle partait le lendemain matin, assez tôt, dix heures, c’était tôt pour elle.
Voilà.
C’était dit.
Elle partait, et elle n’aimait pas ça. Pas du tout. Mais il était déjà trop tard pour reculer, n’est-ce-pas ?
Elle avait scellé son destin, leur destin à tous, en acceptant de s’en mêler.



Elle était la dernière arrivée ; Ange, Claude, Etoile et Marc étaient déjà attablés au fond du café, dans un coin plus ou moins obscur, plutôt moins d’ailleurs, et plus ou moins discret, plutôt moins aussi.
Marie se glissa jusqu’à leur table, songeant que tout de même, ce n’était pas juste, forcément, ils étaient là avant elle : ils venaient du même endroit, un endroit qui, en plus, était à quelques minutes de marche seulement. Trop facile. Sa contrariété passagère devait se lire sur son visage, car Marc fronça légèrement les sourcils.
Marie hésita un moment entre hausser les épaules et lui tirer la langue. Elle choisit la première option, parce qu’elle ne voulait pas trop passer pour une gamine. Quand même pas.
Il y eut un long moment de silence, pendant que Marie s’asseyait, se relevait, allait commander un jus d’orange, et revenait avec sa consommation. Puis tous les regards convergèrent vers Etoile. Plongée dans ce qui, selon Marie, ressemblait suspicieusement à une limonade, la jeune fille ne parut pas s’en apercevoir.
Echange de regards.
Puis Ange se racla la gorge, dans une tentative futile d’attirer l’attention de sa cousine.
« - Etoile ? appela doucement Claude. »
La jeune fille releva la tête et se tourna vers lui, l’air un peu surprise et un peu ailleurs.
« - Quoi ? demanda-t-elle.
- On t’attends.
- … Hein ? »
Marc et Ange poussèrent un soupir commun ; Claude leva brièvement les yeux au ciel. Marie haussa les sourcils. Elle connaissait très peu Etoile et, vu de l’extérieur, l’inattention presque constante de la jeune fille passait facilement pour de la lenteur d’esprit.
« - Tu dois nous expliquer, pour les autres, ceux qui arrivent demain, tu te souviens ? demanda Claude.
- Ah, oui, oui, c’est vrai, approuva Etoile. Oui, je me souviens. »
Et elle se replongea dans son verre. Claude jeta à Marc un regard désespéré.
« - Etoile ? appela Marc.
- Hm ?
- Les explications… »
Etoile hocha la tête, finit son verre, le reposa et se tourna vers ses amis.
« - Il n’y a rien de pressé, vous savez, fit-elle calmement remarqué. Vous pourriez très bien vous en passer jusqu’à…
- Etoile…
- D’accord. D’accord. »
Etoile soupira légèrement et se redressa.
« - J’ai passé une annonce Internet, expliqua-t-elle. »
Il y eut un long silence, un peu abasourdi, un peu stupéfait – aucun d’entre eux n’aurait pensé à quelque chose d’aussi simple.
« - Et c’est tout ? s’étonna Ange.
- Non. Après, j’ai fait le tri dans les réponses que j’ai reçu. J’ai contacté celles qui paraissaient le plus sérieuses.
- J’aimerais bien savoir comment tu as fait pour choisir celles qui étaient « sérieuses », marmonna Marc. »
Etoile haussa les épaules.
« - Je suis sûre d’avoir raison, souffla-t-elle. Pourquoi serait-on les seuls à avoir des pouvoirs ?
- Je n’ai pas dit que tu avais tort, répliqua Marc.
- Mais Internet, ce n’est pas un peu… aléatoire ? demanda Marie.
- Noon, juste un peu, ironisa Ange. »
Etoile n’avait jamais compris l’ironie.
« - C’est tout ce que j’ai trouvé, admit-elle. Et puis, ça a marché, non ? »
Les quatre autres échangèrent un long regard, une même pensée en tête : ça, ça reste à voir. Rien ne prouvait que ceux qui avaient répondu à Etoile étaient sérieux, après tout.
« - Tu sais où les loger, finalement ? »
Etoile hocha la tête, leva une main, et compta sur ses doigts. Marc sourit. Etoile, surdouée en maths et capable de résoudre n’importe quelle équation de tête, était en revanche incapable d’effectuer les calculs les plus simples. Etonnant.
« - Deux qui iront chez Ludovic, énonça-t-elle. Maxence cherchait un locataire, ça tombe bien. Et…
- Euh… Etoile… ils sont combien, exactement ?
- … six ? »
Marie écarquilla brusquement les yeux. Donc, ils seraient onze en tout… c’était beaucoup, surtout quand on ne voyait pas vraiment le but de la « réunion »…
« - … l’un d’entre eux à de la famille à Paris, poursuivit Etoile, où en proche banlieue, je ne sais plus. Et la dernière à avoir répondu aura un appartement par son travail. »
Un long silence suivit cette énumération.
« - Ça n’en fait que cinq, dit finalement Claude. »
Etoile lui jeta un regard atterré.
« - Ah. Mince, fit-elle.
- Tu n’avais pas remarqué ? s’étonna Marie.
- Non. Je pourrais peut-être…
- Non, coupa Marc.
- Ou alors…
- Non plus. »
Etoile lui jeta un regard implorant, comprit tout de suite que ça ne changerait rien et reprit aussitôt son expression habituelle.
« - L’hôtel ? proposa Ange. Si on s’y met à plusieurs pour l’aider à payer la chambre et…
- Non. Pas d’hôtel.
- Pourquoi ?
- Pas d’hôtel, répéta Etoile. On trouveras un moyen.
- Si tu le dit…
- Je le dit. »
Nouveau silence.
« - N’y réfléchis pas trop longtemps quand même, demanda Ange.
- Réfléchir ? releva Marc, avant d’avoir pu s’en empêcher. »
Un léger sourire étira les lèvres d’Etoile.
« - Ça m’arrive parfois, déclara-t-elle sans la moindre trace d’ironie. »



« - Dit, Marc, elle est toujours comme ça, Etoile ? demanda Marie. »
Les deux cousins avaient fini par repartir, en même temps que Claude qui avait un long chemin à faire pour rentrer.
« - Toujours, confirma Marc.
- C’est marrant, ça ne me rassure pas du tout.
- Normal. »
Marie leva les yeux au ciel. Elle commençait à se demander si elle avait eu raison de venir ici. Parce que si Etoile s’était plantée, alors déjà, elle aurait perdu une semaine de cours pour rien, sans compter le mensonge qu’elle avait servi à ses parents, le prix du voyage, et…
« - Enfin, j’ai beau dire… elle ne se tromperait pas sur un truc pareil, souffla Marc. »
Marie se tourna vers lui, surprise.
« - Tu lis dans les pensées maintenant, demanda-t-elle, un peu vexée.
- Seulement quand elles se lisent sur le visage. »
Marie ouvrit des yeux ronds.
Mon dieu.
Marc devenait philosophe maintenant.



Quand Carine rentra enfin chez elle, la nuit était déjà tombée. La jeune fille souffla un coup, posa son sac de sport dans l’entrée, essuya d’une main la sueur qui couvrait encore son front, elle avait couru pour attraper le bus, ça l’avait essoufflée, étrange, il faudrait peut-être qu’elle arrête de fréquenter des fumeurs, et alla se servir un verre d’eau.
« - C’est toi, Carine ? »
Carine leva brièvement les yeux au ciel. Elle se demanderait toujours d’où venait cette tendance aussi générale qu’humaine à poser des questions dont la réponse était pourtant évidente.
« - Oui. Je suis en retard, désolée. J’ai failli louper mon bus, ajouta la jeune fille en guise d’explication. »
Ça n’expliquait rien, bien sûr. En fait, elle s’était laissée déborder par son entraînement, ce soir.
« - Le dîner est servi, reprit la voix de sa mère.
- J’arrive. »
Oui mais avant d’arriver, elle repassa dans l’entrée, récupérer son sac. Il s’était ouvert, et un épais gant de cuir avait roulé sur le sol. Carine sourit, ramassa le tout et alla le ranger dans sa chambre avant de rejoindre sa mère dans la salle à manger.
Carine avait un nez de boxeur. Julien l’avait embêtée avec ça pendant des mois, plus ou moins gentiment, plus ou moins méchamment, jusqu’à ce que Carine craque et lui crie que oui, elle faisait de la boxe depuis plus de cinq ans et que oui, elle avait déjà récolté un nez cassé, alors maintenant lâche-moi avec ça, bordel !
En plein milieu du self.
L’avantage, c’était que depuis ce jour, on ne venait plus l’embêter. Et elle avait fini par faire la paix avec Julien.
Carine s’assit en face de sa mère et engloutit un énorme morceau de viande rouge. Elle mangeait toujours beaucoup de viande – la carnivore de la famille.
« - Tu as passée une bonne journée ? lui demanda sa mère.
- Très bonne. »
Très bonne, sauf que, encore une fois, elle savait, elle sentait, que Marc lui cachait quelque chose, et elle n’aimait pas ça. Le problème étant que, si elle était assez curieuse pour se poser la question, elle était aussi assez sage pour ne pas la poser directement au principal intéressé. Et comme elle ne risquait apparemment pas de l’apprendre par quelqu’un d’autre (elle l’aurait déjà su par Mathilde), et bien…
Il faudrait qu’elle se résoudre à ne jamais savoir ce que lui cachait son ami.
Et elle détestait ça.



« - Tu ne la trouves pas bizarre, Aude ?
- Hm.
- Oh, Simon, tu m’écoutes oui ?! »
Le jeune homme sursauta, tiré brusquement de ses pensées pour atterrir de nouveau dans le monde réel. Marion le fixait, sourcils froncés, nez retroussé, un peu vexée qu’il ne lui accorde pas plus d’attention.
« - Désolé, dit Simon. Qu’est-ce que tu disais ?
- Je disais : tu ne la trouves pas bizarre, Aude ? répéta obligeamment Marion.
- Hm ? En quoi ? s’étonna Simon.
- Je ne sais pas. En tout. »
Marion eut un vague geste de la main.
« - Ça fait tout de même plusieurs mois…
- Même pas trois.
- Ça fait tout de même près de trois mois qu’on déjeune avec elle et Ange tous les midis. Et elle ne nous as toujours pas dit un mot. »
Simon haussa vaguement les épaules.
« - Ça ne te fais rien ? s’énerva Marion.
- Qu’est-ce que tu veux que ça me fasse ? Peut-être qu’elle est juste mal à l’aise.
- Pourquoi ?
- Peut-être qu’elle est timide. »
Marion laissa échapper un rire acide, et reprit la parole. Mais Simon ne l’écoutait plus. Son esprit était déjà ailleurs.
Oui, Aude était bizarre. Aude était spéciale.
Aude était tout, pour lui.
Même s’il n’était rien pour elle.

Nom : Mei Lin
Sexe : féminin
Age : 26 ans
Origine : Chine, travaille en Angleterre
Cheveux : noirs
Yeux : gris
Pouvoir : parler toutes les langues du monde

J'aime beaucoup le pouvoir de Mei ^^
Et elle me plaît beaucoup aussi XD
(au fait, Mei Lin, prenom et nom de mon ancienne prof de Chinois, si je me souviens bien XD - son mari l'appelait Mei, mais c'était peut-être un surnom XD -)
(MDR)
J'aime vraiment énormément cette histoire, elle est superbe !
>o<
Carine est géniale XD
Et Etoile... un peu flippante, dans le fond.
Discerner le bien du mal, c'est un sacré poids, quand même.
La suite ? éoè

Bon, comme on commence a revoir certains persos, je commence a m'y retrouver.... j'ai juste du mal a savoir qui est dans la classe de qui au lycée, mais ca va venir XD
/me s'accroche!!!

J'adore toujours autant, c'est vrai que le pouvoir de Mei est chouette (pratique pour partir loin en vacances!!!)
et pourquoi Sho ne peut pas venir??? on le voit quand??? et quel rapport avec le prologue? XD

bref, je veux la suite!!!

KTL>>>oui, un des rares pouvoirs sympas XD
(O_o ouah... comme quoi, l'inspiration... ^^")
merci beaucoup ^^
*je note : une fan de Carine ^^*
Etoile... mais non, pas flippante, elle est pas méchante enfin ;p
la suite... demain ? vendredi ?

Mogy>>>lol, bien, tant mieux ^^
*accroche toi bien é_è*
oui, un pouvoir pratique pour le tourisme, j'aimerais bien moi XD
pourquoi Sho ne peut pas venir ? = parce que ça m'arrangeait pas ? ^^"
on le voit quand = dans la deuxième partie
quel rapport avec le prologue = mystère ;p

___

petit récapitulatif pour Mogy :

en Terminale L ; classe de Marc :
Carine, 17 ans
Adrien, 17 ans
Julien, 19 ans
en TES :
Mathilde
en TS ; classe d'Etoile :
Eliette, 17 ans
Jeanne, 18 ans

en seconde, classe d'Ange :
Aude, 15 ans
en seconde, classe de Claude :
Marion, 15 ans
Simon, 16 ans

merci Lie-chan pour le recap', c'est tout de suite beaucoup plus clair ^^
avec ca plus les fiches persos, je devrais m'y retrouver (on y croit!!!)

en plus, tu postes regulierement, c'est super ^^ (si tous les auteurs pouvaient avoir ta regularité XD... *lorgne du coté de moga*)

ptdr Marie qui s'imagine mal barrée avec Etoile
faut dire qu'en plus elle a oublié de loger quelqu'un
ça va être agité, comme toujours

Deux chapitre, ouais ^o^ !
C'est toujours aussi agréable à lire et les recoupements deviennent plus clairs ^^
Les personnages ont toujours un caractère marqué qui leur est propre, Cole risque de devenir un de mes préféfés ( contrôler la mémoire, terrible ça *-* ) et j'aime beaucoup Mei aussi ^^
Et qui est Sho ??? Voilà la première référence au prologue (il me semble) avec ce japonais...
Ca laisse encore pas mal d'interrogations ^__^ !
Vivement la suite !

Rah c'est génial ><
J'adore cette fic!! *w* (et je veuuuux le pouvoir de Mei TTT_TTT)
Vivement la suite!! *o*

PS : j'ai renoncé à dire "j'adore Etoile, j'adore Carine, J'adore etc" vu que j'adore tout le monde XD

Mogy>>>ptdr, c'est marrant, j'avais tout de suite compris le sous-entendu ;p

Moga>>>je me sentirais mal barrée aussi je crois ^^" (d'ailleurs je crois que si j'étais à la place de ceux qui seront accueillis par Etoile, je repartirais illico...)

Kokoroyume>>>merci ^^
oui, tout à fait, première référence au prologue... et une deuxième qui arrive... ;p
ça fait encore pas mal d'interrogations, oui, et surtout les réponses ne sont pas censées arriver tout de suite, et je me demande ce que je vais pouvoir mettre dans la partie I moi >_<

Kaya-chan>>>merci beaucoup
(ouiii XD veux le même aussi)

___

Chapitre cinq :

Marie s’était endormie comme une masse, dés son arrivée ou presque. En tout cas avant de dîner. La journée l’avait épuisée, sans qu’elle sache pourquoi. Ce n’était pas comme si elle avait été particulièrement active.
Mais c’était peut-être simplement son arrivée dans Paris.
Une ville si grande, si peuplée, ça faisait plus de peur à ressentir, à vivre. Elle n’était pas encore habituée à recevoir tant de signaux d’un coup.
Oui, c’était sans doute ça.
Puis quelque chose l’avait réveillée. Elle n’aurait pas su dire quoi. Marie bailla et jeta un œil au réveil à cadran digital qui était sur la table de chevet de Marc.
Minuit.
Enfin, c’était sans doute normal qu’elle se réveille si tôt, après s’être endormie… si tôt, justement. Marie soupira, se leva et, aussi discrètement que possible, se dirigea vers la cuisine. Elle ouvrit le frigo, sortit de quoi se faire un sandwich qu’elle dévora goulûment, se servit un verre de lait froid, elle aurait préféré chaud mais elle ne savait pas comment faire fonctionner la cuisinière, le vida d’un coup, posa le verre dans l’évier et retourna s’allonger.
Et se rendormit deux minutes plus tard.



Claude se tournait et se retournait dans son lit, incapable de s’endormir. Il était rentré assez tard, et son père et lui avaient dîné en silence, sans un mot, sans une remarque, même pas pour lui demander s’il était passé à l’hôpital.
Claude frémit. Bien sûr, il n’y était pas allé.
Bien sûr…
Il n’irait jamais, sans doute, encore que, il s’était surpris, aujourd’hui, à essayer de se convaincre que ce n’était rien, qu’il pouvait le faire, que ce ne serait pas si compliqué et qu’il n’y aurait pas de problème.
Surpris, surtout, à repenser au parfum de sa mère…
Il voulait la revoir…
Il devait la revoir.
Mais il ne le pourrait jamais.
Claude gémit et se retourna, encore.
Il ne dormirait pas cette nuit.



Ange avait fini par s’endormir, aux alentours de minuit. Son père et sa sœur s’étaient disputés. Encore. Aurore était rentrée tard, trop tard, et il n’avait pas apprécié. Ils avaient beaucoup crié, mais ce n’était pas ce qui avait gêné Ange.
Non, ce qui l'avait gênée, c’était la colère et la haine qui lui étaient parvenues, parce que quand Aurore était en colère, Aurore haïssait, toujours. Et ça l’avait maintenue éveillée, longtemps. Elle détestait ça.
Finalement, Aurore avait claqué une porte, celle de sa chambre sans doute, en hurlant que vivement qu’elle trouve un appartement. Son père avait approuvé.
Puis ils s’étaient tus, mais la colère restait suspendu dans l’atmosphère de l’appartement, parvenant à Ange à travers la porte close de sa chambre.
Elle détestait ça.
Et elle aussi espérait que Aurore trouverait rapidement un appartement. Parce qu’elle pourrait alors espérer ne plus jamais ressentir cette haine que sa sœur semblait toujours porter avec elle…



Marc se réveilla en sursaut, un peu hagard, un peu surpris, parce qu’il y avait peu de choses au monde qui étaient capables de le réveiller. C’était d’ailleurs une des raisons pour lesquelles il était toujours en retard (l’autre étant qu’il n’avait jamais vu l’utilité d’arriver en avance).
Mais pour une fois, il était content d’avoir été tiré du sommeil.
Et du rêve.
Marc frémit et s’assit sur son lit. Puis il l’entendit, une sonnerie persistante, lointaine, qui avait réussi à l’atteindre jusqu’au cœur du monde des rêves…
Celle du téléphone.
Un coup d’œil vers le réveil lui apprit qu’il était une heure du matin et qu’il fallait être cinglé ou avoir un problème d’horaires pour appeler quelqu’un à une heure pareille, au risque de réveiller toute la maisonnée.
Ou alors c’était une urgence.
Marc opta pour la troisième option et alla décrocher avant que sa mère ou Marie ne se réveillent à leur tour.



Etoile ne dormait pas. Vers onze heures, elle avait fini par se rappeler quelque chose, et maintenant, elle essayait désespérément de joindre Marc parce qu’il était sans doute le seul à pouvoir l’aider.
Après plus d’une heure d’essais acharnés, elle entendit enfin le déclic familier. Quelqu’un avait décroché.
« - Allo ? fit une voix ensommeillée. »
Une voix que Etoile identifia aussitôt comme celle de Marc, entre autres parce qu’il était le seul homme de la maison.
« - Marc, j’ai besoin de toi !
- Etoile, tu as vu l’heure ?
- Non, pourquoi ?
- Oh, rien, rien. Et on peut savoir pourquoi tu as besoin de moi à … une heure du matin ?*
- Parce que, demain, il faudra aller les chercher à la gare. »
Il y eut un bref silence. Marc essayait visiblement de comprendre ce que son amie voulait dire.
« - Oh, oui, reprit-il finalement. Bien sûr. Quelle gare, et à quelle heure ? demanda-t-il. »
Etoile le lui dit.
« - Tu crois que Marie pourrait aller chercher quelqu’un à la gare de Lyon ? reprit-elle. »
Marc soupira, à l’autre bout du fil.
« - Pourquoi Marie ? Pourquoi pas Claude et Ange ?
- Parce qu’ils ont cours.
- Moi aussi. Ça ne t’as pas retenue, il me semble, fit remarquer le jeune homme.
- Claude et Ange sont plus jeunes que toi.
- Marie est plus jeune qu’eux.
- Marie n’a pas cours.
- Marie ne parle pas anglais.
- Eux non plus. »
Nouveau soupir ; puis Marc dit que d’accord, il lui dirait, il lui fournirait un plan, il se débrouillerait. Etoile le soupçonna fortement de dire ça pour qu’elle le laisse tranquille.



Amina s’installa confortablement dans l’avion, ferma les yeux et respira un bon coup. Bien, pas la peine de s’inquiéter, ce n’était pas la première fois qu’elle prenait l’avion, il n’y avait rien à craindre, aucun risque, vraiment, elle pouvait se détendre.
Amina inspira profondément.
Mais l’angoisse qui lui broyait l’estomac ne desserra pas son étreinte. Elle avait toujours eu peur de l’avion.
Bien, alors essayons autrement, ce n’était pas la première fois qu’elle prenait l’avion, elle savait bien qu’elle en avait peur, ce n’était pas la peine de lutter contre ça. Pas la peine non plus d’avoir peur parce qu’elle avait peur, parce que…
Amina laissa tomber, se renfonça dans son siège et essaya de s’endormir, parce que c’était la seule chose qu’il lui restait à faire.



Aaron frémit quand le train démarra. Et voilà, d’ici quelques poignées de minutes, il passerait sous la Manche. Il n’y avait peut-être aucun risque, mais ça n’avait rien de rassurant quand même – passer sous la mer…
Aaron rouvrit son livre, s’efforçant de penser à autre chose. Avec un peu de chance, se plonger dans l’histoire lui éviterait de penser à sa plonger sous l’océan…
Et en parlant de pensées, il aurait bien aimé que sa voisine se calme là-dessus, parce qu’elle pensait trop et trop fort et franchement, ce qu’elle avait fait juste avant de partir, il n’en avait rien à faire.
Mais allez dire à quelqu’un de penser moins fort, aussi…
Il relut trois fois la même phrase puis, avec un gémissement accablé qui fit sursauter sa voisine, se leva et alla s’installer à l’autre bout du wagon, près de quelqu’un qui pensait moins – une jeune femme qui paraissait plongée dans un état léthargique par son livre.
Il y avait des limites à tout.



Katja détestait ce genre de journée. Vraiment, ça avait mal commencé : sa place réservée lui avait été « empruntée » par une femme et ses trois enfants. La femme était chargée, les trois enfants étaient jeunes et d’accord, changer de place aurait été compliqué pour elle et oui, Katja pouvait comprendre, pouvait laisser tomber sa place, mais tout de même, elle aurait pu lui dire ça sans l’agresser, non ?
Enfin, elle n’avait pas envie de se prendre la tête avec ça ; elle avait changé de place, changé de wagon, en fait, et avait même réussi à s’installer du côté de la fenêtre.
Et depuis plus d’une demi-heure, elle regardait le paysage défiler.
Une demi-heure. Encore une heure et demie, et elle aurait quitté l’Allemagne. Tout ça pour rencontrer quelqu’un qui s’était peut-être simplement moquée d’elle.
Malgré ses assurances face à Aaron, la question la torturait depuis deux heures.
Et si ce n’était qu’une immense farce ?
Alors elle aurait espéré pour rien…
Katja grimaça et plongea la main dans son paquet de chocolats. Enfin, c’était sans doute trop tard pour y penser. Alors autant essayer d’oublier.
Katja sortit son bloc, son crayon, et chercha l’inspiration quelque part dans la blancheur neigeuse du paysage.



Cole avait prévenu tout le monde, lui semblait-il. Son oncle, pour lui dire qu’il arrivait. Le principal de l’université, pour lui dire qu’il manquerait les cours pendant quelques semaines. Ses sœurs, pour leur dire qu’il partait.
C’était tout, non ?
Le premier ne se souviendrait jamais de s’être disputé avec lui moins d’un mois plus tôt ; le second ne remarquerait même pas son absence ; les trois autres… non, rien pour elles d’ailleurs, c’était inutile.
Tout de même, il y avait des moments comme ça où il trouvait son pouvoir bien pratique. Ça lui permettrait au moins de reprendre ses études sans autres problème qu’une masse de cours à rattraper, quand tout ça serait fini et qu’il pourrait rentrer.
Il réalisa alors qu’il ne savait même pas ce qu’était le « ça » en question. Il partait pour l’inconnu.
Et c’était étrange, parce qu’en même temps, il était parfaitement serein, comme s’il ne faisait que suivre des évènements prévus de longue date, peut-être des siècles plus tôt.
Et bien, il aurait la réponse bientôt, apparemment…



Vera était à mi-chemin de Paris, à mi-chemin de Florence, et son frère lui manquait déjà, Antoine, elle n’avait jamais su se passer de lui, elle le voyait tous les jours, elle ne le verrait plus, il lui manquait déjà.
C’était le plus gros inconvénient qu’elle voyait à ce voyage. Ne plus voir son frère, sa famille. Quitter son travail, au fond, elle pouvait bien se l’avouer, elle s’en moquait totalement. Ça ne l’avait jamais passionnée, d’ailleurs qui serait passionné par ça, elle se le demandait souvent. Alors ce n’était pas grave, ce n’était pas important, elle se débrouillerait en rentrant.
Vera sourit.
Il faudrait qu’elle se débrouille pour appeler souvent Antoine.
Vera sourit.
Elle ne savait pas pourquoi elle y allait. Elle ne savait pas ce qui se passerait là-bas. Elle partait pour l’inconnu.
Et ça lui plaisait.



Plongée dans un roman hongrois, enfin, des romans, des nouvelles, plutôt, de Frigyès Karinthy, elle avait commencé deux jours plus tôt, Mei sursauta quand un jeune homme, blond, les yeux verts éclatants, vert feuille en fait, s’assit à côté d’elle, l’air furieux, avant d’ouvrir un livre d’un coup sec.
Elle haussa les sourcils, puis décida qu’elle s’en fichait et que même si ce n’était pas le cas elle n’avait aucune raison de s’en mêler, et reprit sa lecture.
Son voisin ne lui accorda pas un regard, et elle ne se tourna pas vers lui. Dommage, peut-être, parce qu’ils auraient pu faire connaissance un peu plus tôt.



Et, sur un autre continent, deux yeux rouges se fermèrent.
« - Ils se réunissent… ils se réunissent enfin… »


*je vis dans un monde étrange ou 01h00 du matin se situe une heure après 23h00 -_-''

edit : désolée pour ce chapitre inutile >_<

Moi j'ai adoré ce chap!! *____*
ptdr Aaron et Mei dans le même wagon...XDDDDDD
Bravooo!! Je suis contente d'avoir pu lire 2 chaps en une même journée!! ^^

Pas inutile ! Plus aucun risque de se perdre dans les personnages à présent ^^
Je dirais même très important ^o^ !
C'est toujours aussi bien... mais veux toujours la suite XD !
Courage !

des voyages pas forcément de tout repos pour tous ceux-là
et Marie avait raison pour Etoile, aller chercher des inconnus qui ne parlent pas sa langue, dans une ville qu'elle connaît pas...
je lui aurais raccroché à la figure moi, appeler au milieu de la nuit >.<
la suiiiiiiiiiiiteeeeeeeeee

c'est toujours aussi bieeeeeeeeeeeeen!!!!
en plus, ca nous fait revoir un peu tout le monde, je vais finir par m'y retrouver ^^
et puis j'adore toujours autant ton style, c'est vraiment tres prenant!!!

et le retour des yeux rouges... le mystere s'epaissit *ç*
brefle, je veux la suite!!!!

et juste une petite correction a faire, au passage

Citation :

Non, ce qu’il avait gêné

c'est dans le paragraphe sur Ange... ca ne serait pas plutot qui l'avait gênée??

Kaya-chan>>>merci beaucoup ^^
(oui lol, à partir du moment où ils étaient dans le même train je voyais pas de raison de les séparer XD)
^^

Kokoroyume>>>(ben... juste un peu inutile pour l'histoire ^^")
enfin, merci ^o^
nyo, la suite ce soir ou demain (oui, parce qu'il faut encore que je tape celle de Kagenie >_<)

Moga>>>ptdr, j'avais pas fait gaffe, mais c'est vrai qu'Etoile exagère un peu là XD
(moi aussi j'aurais raccroché direct, mais bon...)

Mogy>>>merciii ^^
lol j'espère que tu t'y retrouveras é_è
les yeux rouges... qui reviendront régulièrement... (genre "elle" XD)

Citation :

ca ne serait pas plutot qui l'avait gênée??

j'en ai bien peur ^^"

Lie-chan, j'adore cette histoire >o<
En plus, tu fais des chapitres longs pour elle Oo
*traumatisée XD*

Franchement, ça me plaît énormément, les personnages sont tous profonds et intéressants, j'ai hâte d'avoir la suite ^^

KTL>>>merci ^o^
oui, tu as vu ? je fais de gros efforts pour ça ! (même pas en fait ^^")
donc, voici la suite...

___

Chapitre six :

Etoile attendait à l’aéroport, debout près du terminal, tellement immobile et tellement plongée dans ses pensées que déjà trois personnes s’étaient arrêtées pour s’assurer qu’elle allait bien. Elle leur avait répondu du bout des lèvres, sans y prendre garde, vraiment, parce que ça n’avait pas d’importante.
Elle guettait.
Elle guettait les deux personnes qu’elle était venu chercher. Oh, bien sûr, elle avait encore cinq bonnes minutes devant elle, plus le temps qu’ils récupèrent leurs bagages, mais on ne savait jamais et elle aurait l’air fine, s’ils passaient devant elle sans qu’elle ne les voient.
L’idée de ne pas les reconnaître ne lui avait même pas traversé l’esprit. Elle ne les avait jamais vus, et pourtant, elle en était sûre, quand elle les verrait, elle saurait.
D’une façon ou d’une autre.
Encore faudrait-il qu’elle ne les rate pas.

Cole avait récupéré ses valises, enfin, sa valise, il avait préféré retirer un maximum d’argent et s’acheter des affaires sur place que de se surcharger, et se dirigeait vers le point de rendez-vous… quelque part dans l’aéroport.
Oh, bien sûr, c’était un peu vague, mais il n’était pas inquiet. Quelqu’un qui organisait une rencontre pareille devait bien penser à un moyen de reconnaître ses invités…
N’est-ce-pas ?
Puis il la vit.
Et elle le vit.
Leurs regards se croisèrent, une seconde, une étincelle, or contre or, feuille morte contre ambre.
Et ils comprirent, tous les deux, qu’ils étaient destinés à se rencontrer, ici, aujourd’hui. Cole sourit et s’approcha d’elle d’un pas mesuré.
« - Je pense que c’est vous que je viens voir, dit-il.* »
Etoile sourit, hocha la tête. Oui, c’était lui, c’était sûr, parce que lui, lui, c’était un homme bien, et ce n’était pas le seul, bien sûr, mais c’était le seul qui valait la peine d’être connu, parmi tous ceux qu’elle avait vu défiler aujourd’hui.

L’avion d’Amina avait vingt minutes de retard et, pour en rajouter, avait passé vingt autres minutes à retrouver sa valise. Ça lui faisait donc quarante minutes de retard, tout de même, ce n’était pas rien, et elle espérait que son « rendez-vous » l’aurait attendu parce qu’elle n’avait pas envie de se retrouver seule dans une ville inconnue.
La jeune fille souleva son bagage et se dirigeait vers la sortie de l’aéroport, quand elle entendit un bruit de pas précipités – des pas qui semblaient se diriger droit sur elle. Amina se retourna…
… et se retrouva nez à nez avec une jeune fille aux longs cheveux noirs et aux yeux mordorés.
Nez à nez.
Yeux dans les yeux.
Un garçon aux immenses yeux verts se tenait devant elle. Elle se sentait petite, si petite, et si insignifiante. Et puis leurs regards se croisèrent.
L’enfant hurla.
Dans ces yeux, il y avait…
Amina détourna le regard, secouant vivement la tête. Elle détestait être happée par les souvenirs des autres, comme ça, sans prévenir. Mais la jeune fille s’était arrêtée devant elle, apparemment ignorant ce qui venait de se passer.
« - Bienvenue, lui dit-elle. »
Et Amina comprit.
C’était elle qu’elle devait retrouver ici. Elle qui avait décidé, plus ou moins sur un coup de tête, de tous les réunir…



Marie soupira et repoussa ses cheveux noirs. Elle s’était réveillée tard ce matin et avait manqué de temps pour se coiffer. Et quand ses cheveux n’étaient pas coiffés, ils n’en faisaient qu’à leur tête. En l’occurrence, ils avaient décidé de lui boucher la vue.
Marie repoussa de nouveau ses cheveux, se passant une main dedans comme pour se coiffer. Sans grand effet, malheureusement.
Elle attendait.
Elle attendait quelqu’un qui ne semblait pas décider à venir, d’ailleurs, à moins que ce ne soit juste le train qui ait quelques minutes de retard, elle n’avait pas pensé à vérifier. Ou alors c’était elle qui était arrivée en avance ?
Peut-être, elle ne savait pas, elle n’avait pas de montre, et pour regarder l’heure sur le tableau des arrivées il aurait fallu se retourner. Quitter le quai des yeux.
Risquer de louper celle qu’elle attendait.
Ce serait dommage, quand même.
Elle fut soudain entourée d’une foule de gens, de manière tellement inattendue qu’elle sursauta presque. Un train venait d’entrer en gare.
Le sien, non ?
Marie se dressa sur la pointe des pieds, retomba, se redressa, fouilla les alentours du regard, sans rien remarquer d’extraordinaire.
Si, là-bas, une jeune femme, longs cheveux noirs, yeux grands ouverts, l’air un peu perdue dans cette gare, c’était peut-être elle, on ne savait jamais.
Marie s’approcha, se frayant un chemin à coup de coudes, forcée de sauter par-dessus quelques valises.
« - Excusez-moi… commença Marie. »
Puis elle se rappela que celle qu’elle devait chercher ne parlait pas français et qu’elle même était assez limité, niveau anglais. Mais la jeune femme se retourna quand même, lui jetant un regard un peu surpris, et en même temps…
Blasé ?
Et Marie sur qu’elle avait trouvé, parce que cette femme dégageait une sensation spéciale, et que Marie pouvait voir, enfouie par-dessous des masses d’émotions, une peur intense qu’elle connaissait bien.
La peur d’avoir un pouvoir qui vous dépassait.
La peur d’être seule parmi un monde de gens « normaux ».
Mêlée pour un jour à la peur de s’être trompée, de s’être fait avoir, d’avoir marché droit dans un canular…
Une peur tellement vive que Marie ne put s’empêcher de rassembler à la fois son courage et ses compétences linguistiques.
« - N’ayez pas peur, dit-elle dans un anglais plus qu’approximatif. C’est pour de vrai. »



Marc s’était adossé à un pilier de la garde du Nord, en face du quai où venait de s’arrêter le train en provenance de Cologne. Il venait de se rappeler, un peu tard hélas, qu’il ne savait ni à quoi ressemblaient les trois personnes qu’il venait chercher, ni à quoi il les reconnaîtrait. Enfin, il n’était même pas sûr que Etoile y ait pensé…
En fait, maintenant qu’il y réfléchissait, il devait bien admettre que Etoile n’y avait sûrement pas pensé.
Enfin, au point où ils en étaient…
Marc était déjà complètement perdu dans ses pensées quand une jeune femme aux longs cheveux bouclés se planta devant lui, le faisant sursauter.

Katja l’avait repéré tout de suite, avait tout de suite su qu’il était là pour l’attendre. Il lui avait suffit d’un regard pour savoir tout ce dont elle avait besoin – qu’il avait un pouvoir et qu’il attendait trois personnes, entre autres.
Katja sourit, fendit la foule d’un pas ferme et se planta devant lui.
« - Guten Tag !** dit-elle avec un sourire éclatant. Désolée si tu m’as attendu. »
Marc sursauta, fixa un moment la jeune femme aux boucles blondes et aux immenses yeux d’un brun doux, et compris.
« - Non, non, je ne suis là que depuis quelques minutes, l’assura-t-il. »
Katja sourit.
« - Tant mieux, alors. Je suis Katja Sturmberg, et je viens d’Allemagne… oui, bon, tu dois déjà le savoir. Désolée.
- Marc Verne, se présenta-t-il.
- Ça, c’est moi qui le savait déjà, remarqua doucement Katja. »
Marc hocha la tête sans faire de commentaire. Il n’était pas surpris.
« - Je dois encore attendre deux personnes, expliqua-t-il. Ensuite, nous avons rendez-vous avec Etoile… Etoile, c’est celle qui a passé l’annonce sur Internet. Enfin, tu dois…
- Déjà le savoir ? Oui.
- Nous avons rendez-vous avec Etoile, donc, et les autres. Pour déjeuner.
- Les autres ? releva Katja. Il y en a beaucoup.
- Nous serons onze. »
Katja haussa les sourcils. Elle ne s’était pas attendu à un chiffre pareil. C’était à se demander comment ils avaient fait pour ne pas se rencontrer plus tôt.
Enfin… certains s’étaient effectivement rencontrés plus tôt, n’est-ce-pas ?
Aaron et elle, au moins. Ils n’étaient sûrement pas les seuls, il n’y avait vraiment aucune raison. Et puis…
« - Les autres viennent aussi d’Allemagne ? demanda-t-elle brusquement.
- Hm ? Non, Angleterre, répondit Marc. »
Il s’était éloigné de quelques pas et se redressait autant que possible pour tenter de distinguer le panneau d’arrivée par delà la foule.
« - Par là, souffla-t-il. »
Katja hocha la tête et lui emboîta le pas.

Ils gagnèrent le quai au moment où le train arrivait. Katja sourit, fouilla les environs du regard, tomba sur un jeune homme blond qui se dirigeait calmement vers eux.
« - Aaron ! »
Le jeune homme releva la tête, surpris, et eut juste le temps de lâcher sa valise avant de recevoir Katja dans les bras.
En une minute, la jeune fille lui avait déjà dit beaucoup de choses, entre autres qu’il lui avait manqué et qu’elle était contente de le revoir et qu’elle avait beaucoup de chose à lui dire et que, au fait, voici Marc, c’est lui qui est venu nous chercher et…
Et elle s’interrompit, lâcha Aaron et regarda par dessus son épaule.
Une jeune femme aux cheveux noirs relevés en un chignon stricts les observait, un mélange de surprise et de certitude plaqué sur son visage aux traits fins.
Katja sourit.
La dernière personne qu’ils attendaient était finalement arrivée.



Ange s’excusa encore une fois auprès d’Aude, qui lui dit que ce n’était pas grave, vraiment, elle comprenait, elle mangerait seule mais ça ne faisait rien. Puis la jeune fille dévala les escaliers, courut jusqu’au hall du lycée où l’attendait Claude, et s’excusa pour son retard tout en se disant qu’elle faisait ça trop souvent, aujourd’hui.
« - Ça ne fait rien, répondit Claude. De toute façon, avec Marc, ils seront forcément plus en retard que nous. »
Ange rit, dit que oui, c’était vrai, mais bon ce n’était pas une raison non plus. Elle se demanda comment Claude faisait pour être aussi calme, alors que elle, depuis ce matin, elle était incapable de tenir en place.
Enfin, calme, il ne l’était pas totalement, il y avait autre chose derrière, il y avait toujours quelque chose derrière, et là, c’était un peu de curiosité, oui, mais pas la moindre trace de l’appréhension et de l’excitation qui la dévorait…
« - Ange ?
- Quoi ?
- On devrait y aller, non ? »
Ange rougit, retint une excuse et se dirigea vers la sortie, Claude sur ses talons.



Etoile avait réservé une table la veille, pour dix personnes, non, onze, non, dix, et puis si, onze, elle avait fini par s’en souvenir ; elle avait même pensé à prévenir Marc et Marie et Claude et Ange.
Pour une fois, elle n’avait rien oublié. Ça lui paraissait miraculeux, mais elle n’eut pas vraiment le temps de s’en préoccuper, coincée entre Amina qui était bavarde à un point qui étourdissait presque la jeune française et Cole qui parlait moins, certes, mais en anglais.
Ils étaient les premiers, remarqua-t-elle. Peut-être parce que Amina et Cole étaient arrivés bien plus tôt que les autres, aussi.
Marie arriva dix minutes plus tard, accompagnée d’une jeune femme, grande, le teint mat, les cheveux noirs et longs, qui tiqua en les apercevant et se dirige vers leur table à grands pas, poings sur les hanches.
« - Cole, dit-elle. »
Le jeune homme la regarda, comprit, déglutit.
« - Vera, souffla-t-il. Je suis des… »
Clac.
La gifle tomba avant qu’il ne puisse s’excuser. Le jeune homme grimaça, se mordit les lèvres, se redressa.
« - Désolé, reprit-il d’une voix douce. J’espère que tu ne m’as pas laissé de marque, la belle. »
La belle en question lui lança un regard furieux. Cole se tassa prudemment dans son siège alors qu’elle s’asseyait en face de lui.
Marie, elle, se laissa tomber face à Etoile en soupirant.
« - Plus jamais ça, souffla-t-elle. Parler anglais, c’est un calvaire. »
Amina rit légèrement, se tourna vers elle et compatit : elle aussi ne parlait pas très bien anglais, enfin, mieux ces derniers temps, depuis qu’elle correspondait avec Cole en fait.
Ange et Claude poussèrent alors la porte du restaurant, un peu essoufflés. Claude se tourna aussitôt vers sa cousine.
« - Tu vois, je t’avais dit que ce n’était pas la peine de courir : Marc n’est pas encore là. »
Ange hocha la tête, avança d’un pas hésitant jusqu’à la table et se laissa tomber dans une chaise sans trop faire attention à ceux qui l’entouraient.
Claude les rejoignit d’un pas plus mesuré, tirant la chaise voisine à celle de Marie. Il jeta un bref regard autour de lui et sourit.
« - Etoile, tu n’as pas pensé à ce qu’ils rentrent poser leurs bagages avant de venir ici ?
- Non, répondit la jeune fille.
- Heureusement qu’il n’y en a pas trop…
- Attends que Marc arrive avec les trois derniers, gémit Ange entre deux respirations saccadées. »
Marc arriva avec les trois derniers, et avec seulement un petit quart d’heure de retard, ce dernier provoqué essentiellement par Mei qui marchait aussi lentement que lui.
Ils prirent place autour de la table, sans un mot.
Echangèrent un regard.
« - Bien, fit Etoile. Alors, allons-y. »
Elle fixa résolument le menu et s’efforça de choisir un plat.


*je ne le préciserais pas à chaque fois, mais quand ils parlent entre eux, c’est en anglais
**bonjour

Citation :

Amina rit légèrement, se tourna vers elle et compatit : elle aussi ne parlait pas très bien anglais, enfin, mieux ces derniers temps, depuis qu’elle correspondait avec Cole en fait.

Ca ne serait pas Vera plutot?? enfin je ne suis pas sure de moi, je me perds encore un peu dans tes persos, mais Cole et Amina ne se connaissaient pas encore, non???

Enfin ils se rencontrent *o*
mais au final, une question vient de me traverser l'esprit... ils se rassemblent dans quel but exactement??? OK, Etoile a entrepris de les reunir, mais pourquoi faire???

j'adore toujours autant, je veux la suite, vite!!!!

Mogy>>>

Citation :

(chapitre 3 : ) En tout cas, Cole n’appelait pas ça comme ça. Une perception supérieure à la moyenne, disait-il, parce que c’était basé sur leur perception, c’était certain, sur le travail de leurs sens et de leur intuition.
Elle n’était pas sûre d’être d’accord. Pour elle, cette explication pouvait convenir, mais pas pour Cole. Pas pour Vera.

Amina connaît Cole qui connaît Vera ^^

et oui, enfin ^^ ça aura pris du temps quand même XD je pensais faire ça plus tôt
très très bonne question (non, je n'avouerais pas que je me la pose aussi...) qui aura sa réponse dans le prochain chapitre ^^

J'aime beaucoup ^^
Ca m'a un peu remonté le moral (*passe par des phases actuellement*)
L'hsitoire finit de se mettre en place, j'ai hâte de lire la suite ^^