Présages. ~> Partie II : chapitre 1

LIE-CHAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAN!!!!!!
Comment oses tu couper sur un suspense pareil??? Ah bon, tu l'as fait expres XD...
enfin bon, j'adore toujours autant, surtout la rencontre Cole/Mathilde ^^

Je veux la suiiiiiiiiiiiiiiiiite!!!!!!!
/me va pas reussir a tenir jusqu'a demain

Kaya-chan>>>mdr, ben c'est une fin, justement, sadique ;p
comment Etoile peut-elle aimer les maths ? je ne sais pas, il faudrait lui demander... >_<
*mdr, Kaya, je ne sais pas si tu seras contente très longtemps qu'elle s'appelle comme ça ;p*

Moga>>>il faut bien que, de temps en temps, y en ai un qui dise quelque chose d'intelligent... XD
contente que Mathilde te plaise ^^
oui, je pense que elle et les autres découvriront forcément tout ça... un jour où l'autre... (¤_¤)
*oui, alors c'est dur pour moi aussi de définir quand les choses se passent, parfois ^^"*
mdr ! j'imagine bien un chat venir interrompre Amina XD

Mogy>>>non seulement j'ose, mais je l'ai fait exprès ^^ tout à fait ^^
mdr
la suite quand je reviens de cours, vers 15h00 ^^

Elle était géniale, la conversation entre Vera et Mei, j'ai beaucoup aimé ^^
Naaaaaaaaan !!! ToT La technologie d'aujourd’hui, quelle plaie ça peut être >.< Bon, Aaron a une phrase (enfin, si on peut appeler ça comme ça, il n'a fait que prononcer Amina XD) à finir pour les prochains chapitres *-* (En espérant que ce ne soit pas trop loin, mais j’ai l'impression que si mdr)
Ptdr, c’est sûr qu'il y a de quoi s’étouffer XD Enfin, ils étaient mignons, Mathilde et Cole ^^ (Allie commence à nous faire plein de couples ? Pour mieux tuer certaines personnes, et nous mettre dans un profond désespoir ? XD *redoute*)
Et c'est quoi cette fin bien sadique ? T^T
Bon, j'attends avec impatience le chapitre d’aujourd'hui maintenant ¤_¤

Astrid>>>XD "à bas les portables" !
enfin, oui, une phrase à finir pour les prochains chapitres... dans loooongtemps ;p
Mathilde et Cole "étaient" mignons ? tu les enterres déjà ? XD

___

Chapitre quatorze :

Amina se mordit la lèvre. Elle détestait être surprise en flagrant délit de curiosité maladive. Cole la regarda un moment, surpris, puis il soupira et entra dans sa chambre.
Ils restèrent un long moment face à face, sans rien oser dire.
« - Désolée, s’excusa finalement Amina. A la base, j’étais juste venue chercher du scotch. »
Cole hocha la tête. Oui, à la base, mais bon, ça ne l’avait apparemment pas empêchée d’en profiter pour fouiner un peu.
D’ailleurs, qu’est-ce qui aurait pu empêcher Amina de fouiner ?
« - Ça ne fait rien. Ce n’est pas comme s’il y avait un secret capital dans cette chambre… »
Amina hocha la tête, soulagée. Puis elle fit demi-tour et s’apprêta à quitter la chambre. Sur le pas de la porte, elle hésita, s’arrêta, se retourna.
« - Cole… je…
- Une seule, répondit Cole.
- D’accord. La photo… qui est-ce ? »
Cole soupira. Une question, une seule, et Amina avait réussi à poser la bonne, bien sûr… Il hésita longtemps avant de répondre, d’une voix un peu trop tremblante :
« - Ce sont mes sœurs… »



Cole avait douze ans ; il adorait prendre des photos. Ses parents lui avaient offert un appareil, un vrai, pour son anniversaire. Ça lui avait fait plaisir, parce que maintenant, il pourrait prendre de belles photos.
Alors il était sorti, avec les filles. Avec ses sœurs.
Christie, la plus vieille, n’avait que huit ans. Elle avait les mêmes cheveux, la même coiffure que lui. Les mêmes yeux, mais un peu moins dorés, un peu moins étranges. Normal : elle n’avait aucun pouvoir, après tout. Elle n’avait pas de raison d’être différente…
Les deux plus jeunes, Lola et Jordan, ressemblaient plus à leur père : blondes aux yeux bruns, comme lui. Elles étaient adorables, toutes les trois. Cole adorait ses sœurs, il passait presque toutes ses journées avec elles.
Ses parents en profitaient pour les lui faire garder aussi souvent que possible. Après tout, c’était lui l’aîné, donc le plus responsable.
Il en était assez fier.
Christie s’arrêta dans un rayon de soleil, rit, se retourna vers son grand frère.
« - Ici, Cole, ce sera parfait ! »
Cole hocha la tête. Oui, c’était un bel endroit, Christie avait l’œil pour ça. Du soleil, des arbres et la photo ne pouvait qu’être réussie.
Il prit plusieurs photos, toutes plus belles les unes que les autres.
C’était le dernier après-midi ensoleillé qu’il passerait en compagnie de ses sœurs…



« - Cole ? Cole ! »
Cole cilla. Amina s’était rapprochée de lui, le regardait, l’air inquiète. Elle leva une main vers lui, interrompit son geste, hésita visiblement.
« - Cole… tu pleures ? »
Surpris, Cole leva une main vers sa joue. Il pleurait. Et pourquoi est-ce que ça le surprenait, après tout ?
Il voulut répondre à la jeune fille, lui dire quelque chose, la rassurer, mais rien ne venait.
Amina déglutit, hocha légèrement la tête.
« - Je… je vais faire du thé, dit-elle. »
Cole sourit faiblement. Le thé… sa mère l’avait longtemps considéré comme un remède universel. Il se demanda un moment si Amina était dans le même cas.
La jeune fille s’élançait déjà vers la cuisine. S’arrêta. Revint sur ses pas, jusqu’à l’encadrement de la porte.
« - Cole, je suis vraiment, vraiment désolée, souffla-t-elle. »
Et elle partit.
Et Cole regretta rapidement son départ.
Car maintenant, il se retrouvait seul. Seul face à ses souvenirs.



Cole s’approcha du salon. La porte était entrouverte, et il ne put résister à la tentation. Il colla son œil contre la fente…
… et sa mère était là, en larmes, effondrée, hystérique, pleurant sur l’épaule de son père. Et elle hurlait, et il essayait de la calmer, et Cole voulut reculer, mais c’était trop tard, il ne pouvait plus qu’observer, fasciné par la vue de cette femme qu’il avait toujours cru si forte, si douce, et qui, soudain, était devenue effrayante…
« - Chérie…
- Je n’en veux plus ! hurla-t-elle.
- Ça n’a pas de sens… tu es juste sur les nerfs… réfléchit un peu…
- Non, non, non ! »
Liliane pleurait. Hurlait. Ne voulait rien entendre. Alors, lentement, son mari la prit dans ses bras, tout contre elle.
« - Shhh. Calme-toi. Calme-toi.
- C’est un monstre.
- C’est notre fils.
- Non. Non !
- Liliane…
- Tais-toi ! Tu ne sais pas, tu ne sais pas, mais je l’ai vu ! Je l’ai vu faire ! Il a suffit qu’il la regarde, et c’était comme si elle avait tout oublié ! Elle m’a même demandé pourquoi je tenais absolument à lui rembourser ce pot de fleurs !
- C’est impossible, souffla Miles. Chérie, écoute, tu devais juste être fatiguée… peut-être que ce n’était pas Cole qui l’avait cassé… peut-être qu’elle était simplement très gentille et ne voulait pas te faire payer… peut-être que…
- Pourquoi ? »
Miles releva la tête, surpris par la question.
« - Pourquoi ? Pourquoi est-ce que tu refuses de me croire ? Pourquoi est-ce que tout le monde refuse de me croire ? »
Liliane pleurait de nouveau. Elle était à bout. Elle savait ce qu’elle avait vu. Maintenant, elle voulait juste que cet enfant ne s’approche plus d’elle. Elle voulait juste…
Vivre heureuse, avec son mari, avec ses filles. Ne plus penser à ce monstre auquel elle avait donné le jour.
Ce fut peut-être ce qui la décida. Ou bien était-ce juste un coup de dé du destin, du hasard, ou de n’importe quelle entité tenant leur place ?
A cet instant, Liliane était effrayante, à tel point que Cole réussit à s’arracher à sa contemplation. Et à fuir. Loin de cette image qui le hanterait toute sa vie.



Amina posa deux tasses sur la table du salon, repartit, revint avec la théière. Soupira. Il fallait croire que c’était une des raisons pour lesquelles on disait que la curiosité était un vilain défaut. Elle, elle n’avait jamais voulu le croire.
Jusqu’à aujourd’hui.
Amina posa une main sur la théière et s’efforça d’arrêter de trembler. Mais l’expression de Cole, au moment où elle lui avait posé cette foutue question, ne voulait pas la lâcher.
Elle n’avait pas voulu le troubler.
Elle n’avait pas voulu lui faire de la peine.
Elle n’avait pas voulu lui rappeler de mauvais souvenirs.
Elle y était quand même arrivée. Amina soupira. Et maintenant, elle voulait absolument se faire pardonner, mais elle ne savait pas comment.
A part en faisant du thé. Amina aimait le thé. Elle était profondément convaincue des propriétés bénéfiques de ce breuvage.
Alors elle avait fait du thé. Mais ça ne l’empêchait pas de se sentir mal.
Le téléphone sonna.



Cole ne comprenait pas. Il avait mal. Il avait peur. Il ne comprenait plus ce qui se passait, plus du tout. Les sirènes hurlaient, et il y avait des lumières partout, et il avait mal, tellement mal, et peur, et il voulait que tout ça s’arrête, maintenant, effacer le temps comme il pouvait effacer la mémoire s’il le voulait, revenir avant.
Avant que son univers ne s’effondre.
La police était venu lui poser des questions, plusieurs fois. Son père était venu, aussi, mais pas ses sœurs, elles étaient trop petites, et il ne fallait pas les perturber, c’était ce que le médecin avait dit, il l’avait entendu, mais il ne comprenait pas, encore une fois…
Il voulait juste qu’on lui explique. C’était tout.
Les visites des policiers s’étaient espacées. Puis ils n’étaient plus venus. Et Cole était rentré, et son père lui avait expliqué, lentement, calmement, avec un sang-froid inquiétant, sur le chemin du retour.
Mais ça n’avait rien changé.
Si son esprit avait assimilé ce qui s’était passé, son cœur restait incapable de comprendre
Une mère qui tente de tuer son fils… est-ce que c’est normal ?



Cole descendit lentement l’escalier, se rendit dans le salon. Sa mère avait été arrêtée. Internée, parce que personne ne la croyait, qui aurait cru une histoire pareille ? Personne. Mais deux mois plus tard, son père avait, à son tour, découvert la vérité. Et il avait compris. Sa femme n’était pas folle. Sa femme avait raison. Et, parce qu’il ne l’avait pas cru, elle s’était retrouvée acculée, désespérée.
Et il ne l’avait pas supporté, et dans les semaines qui avaient suivies, Cole avait été envoyé en pension. Et il n’avait jamais revu son père. Jamais revu les filles, à part Christie, une fois, une seule. Par hasard. Elle ne l’avait même pas reconnu. Comment aurait-elle pu ? Elle n’avait que huit ans quand tout ça s’était passé et ils ne s’étaient pas revus depuis des années.
Et ce n’était pas comme si son père avait eu des raisons de conserver une photo…
Cole inspira profondément.
Il se sentait mieux, maintenant. Plus calme, d’une certaine façon, et ça faisait moins mal qu’avant. Mais il n’était pas encore prêt à en parler. Pas aujourd’hui, pas à Amina.
Elle avait déjà servi le thé ; il fumait sur la table. Cole sourit, s’en servit une tasse qu’il but lentement, savourant chaque gorgée. Il entendait son amie s’affairer dans la pièce voisine, parler à quelqu’un, au téléphone, peut-être. Peu importe. Il s’en moquait.
Il allait se servir une seconde tasse de thé quand la jeune fille reparut.
« - Cole… Etoile vient d’appeler. Elle nous demande de la rejoindre. Elle dit que c’est urgent. Elle dit… »
Amina inspira.
« - Elle dit que Ange a rencontré quelqu’un qui est en mesure de nous donner des informations sur… sur nous. »

Citation :

XD "à bas les portables" !
enfin, oui, une phrase à finir pour les prochains chapitres... dans loooongtemps ;p
Mathilde et Cole "étaient" mignons ? tu les enterres déjà ? XD

Argh >o<
Mdr, non, mais j'ai l'habitude de mettre pas mal de mes verbes au passé dans un commentaire, peut-être parce que je considère que c'est un fait antérieur, puisque j'ai fini de lire le chapitre... (Si c'est pas très clair, c'est normal, ça l'est pas trop pour moi non plus XD Je ne sais pas vraiment pourquoi j'écris comme ça mdr)

Oh, je pensais que le rendez-vous de Cole et Mathilde se passait au moment même où Amina cherchait du scotch O_o Enfin, ce n'est pas si mal que ça que ce soit Cole qui l'ait surprise, on a eu le droit à un flash-back *-* Triste, d'ailleurs, comme il fallait s’en douter... >.< Cole est un personnage que j'aime bien, le voir ainsi était très émouvant... En fait, le chapitre en lui-même était triste et émouvant, il était magnifique, bravo ^^
Tout ça me plaît de plus en plus (je m'étonne de ne pas encore avoir atteint ma limite XD), j'ai hâte de lire la suite *w*

O_O
Quel chapitre splendide!!!! On ressent vraiment bien les emotions de Cole, et l'horreur de ce qu'il a vecu...
vraiment, j'avais presque une boule dans la gorge en lisant ce chapitre, il est magnifique!!!!

Felicitations Lie-chan, tu te surpasses!!!

nyaaa eh ben! L'histoire de Cole n'est pas tres joyeuse >.<
Tres beau chap Lie-chan!
Ca faisait longtemps qu'on avait pas eu droit à un rythme de parution si...effrené! XDDD
Plus ça va et plus j'adore cette fic en tout cas ^0^

Astrid>>>pas grave, c'était parfait pour me donner des idées... ¤_¤ (je blague ! fais pas cette tête >_<)

oui, donc Cole/Mathilde/Amina/le scotch = un des effets directs de mes problèmes de synchronisation ^^" *faisons comme si de rien était*
c'est d'ailleurs pour le flashback que le retour de Cole était nécessaire...
merci beaucoup (je suis ravie que tu n'ai pas encore atteint ta limite XD)
la suite demain ^^

Mogy>>>merciii >_<
(ça me rassure, je me demandais comment ce chapitre allait passer ^^")
j'essaierai de me surpasser encore è_é"

Kaya-chan>>>ben... c'est un de mes persos quoi (depuis quand mes persos ont une histoire joyeuse ? XD)
merci ^^
mdr, tu veux dire que je frôle l'excès de vitesse ? (*je peux ralentir ¤_¤*)

T.T pauvre Cole
mais il a le don d'ubiquité ? comment il s'est retrouvé chez lui alors qu'il était à proximité du Jardin des Plantes où il savait déjà qu'on l'attendait

Magnifique. Le pauvre Cole c'est trop triiiiste! TT.TT C'était vraiment émouvant, je l'ai relu trois fois (en pleurant... je suis bcp trop sensible *honte*). Sinon, j'adore la rencontre Cole/Mathilde et je suis contente que Mei revienne dans l'histoire... Ca faisait longtemps qu'on l'avait pas vue! Mdr etoile qui donne un rendez-vous général au Jardin des Plantes et précise même pas où c'est!
Ce qui est bien quand on lit deux chapitres de suite, on a pas besoin d'attendre la réponse à des petites phrases sadiques comme:

Citation :

Un craquement, derrière. Amina sursauta et se retourna d’un bloc.

^^

Moga>>>O_o
oui alors, je sais que mon synchronisme (?) est pourri, mais tout de même, je ne me rappelle pas avoir dit que Cole était près du Jardin des Plantes ^^" ni même qu'il savait qu'on l'y attendait

Onyx>>>merci =^^=
oui c'est vrai mais c'est dur de faire intervenir Mei, en fait ^^"
mdr, donc deux chapitres à la suite neutralisent mes phrases sadiques... je ferais plus attention, à l'avenir ¤_¤
___



Kaya restait debout, devant les trois gamins. Parce que pour elle, ils étaient des gamins, parce qu’ils avaient dix ans d’écart, un fossé. Comment aurait-elle pu les considérer autrement ?
La blonde avait décroché son téléphone portable et appelé quelqu’un. Prévenir les autres, les réunir. Kaya sourit.
Ce serait rapide.
Ce serait bientôt fini.
Kaya recula, s’adossa au grillage, et attendit. Les trois qui étaient avec elle… Kaya plissa légèrement les yeux sous ses lunettes noires. La plus petite, toute brune, avec des yeux étranges, elle l’avait déjà vue, c’était celle qui lisait la peur des autres. Le garçon était celui qui ressentait la douleur des autres, la blonde celle qui lisait leurs sentiments.
Il en restait neuf.
Kaya sourit et attendit patiemment. Ils allaient venir, tout ça juste parce qu’elle prétendait avoir des informations sur eux. C’était vraiment trop facile. Finalement, elle avait sans doute eu tort de les croire prêts…
Mais ils découvriraient la vérité avant qu’elle ne passe à l’action. Forcément. Elle y veillerait.
Kaya se tourna vers le portique. D’autres arrivaient…
Une femme, grande, aux cheveux noirs relevés en chignon et aux yeux bridés… celle qui parlait toutes les langues existantes… elle était accompagnée d’une jeune femme tout aussi brune, mais qui semblait moins stricte, moins coincée… celle qui entrait dans la conscience des autres, qui pouvait les contrôler, la plus puissante d’entre eux, sans doute…
La blonde se redressa, leur fit des grands signes de la main pour attirer leur attention. Les deux femmes les rejoignirent, se présentèrent…
Mei Lin ; Vera Botella. Kaya se promit de retenir leurs noms, tout de même, parce qu’elle était polie et tenait à le rester.
« - Ce qui me fait penser que… je ne connais toujours pas vos noms… remarqua Kaya. »
La blonde rougit, s’excusa et se présenta. Ange. Le garçon s’appelait Claude, la brune Marie. Très bien. Elle s’en souviendrait.
Kaya fronça un sourcil. Ange, Claude et Marie… mais c’étaient trois prénoms français. Ils étaient français, tous les trois ? Pas étonnant que ses recherches aient été brouillées.
Vera jeta un regard en arrière, quitta l’aire de jeu et revint avec une canette de soda. Puis un jeune homme blond aux yeux verts les rejoignit – Aaron, celui qui lisait les pensées -, suivi de près par une jeune fille aux cheveux bouclés qui s’arrêta le temps d’acheter une crêpe et un paquet de bonbons – Katja, celle qui connaissait tout des autres.
Ces deux-là représentaient sans doute le plus grand danger pour elle. Il faudrait qu’elle se surveille – et qu’elle évite de croiser les yeux de Katja.
Cinq minutes plus tard, il furent rejoints par un jeune homme aux cheveux un peu longs et une jeune femme à la peau cannelle. Cole et Amina. Celui qui contrôlait la mémoire et celle qui lisait les souvenirs.
Ange regarda autour d’elle et se racla la gorge. Tout le monde se tourna vers elle.
« - Euh… je ne sais pas si c’est la peine d’attendre les autres… Marc était avec Etoile et, euh… ils n’arriveront sûrement pas avant… »
Elle n’eut pas l’occasion d’aller plus loin : un bruit de course, et Etoile apparut dans leur champ de vision. Elle s’arrêta, se retourna et devait parler à quelqu’un, mais ils n’entendaient pas. Ange devina qu’elle suppliait Marc de se dépêcher. Encore une cause perdue.
Etoile dut s’en rendre compte : elle leva les yeux au ciel, secoua la tête et entra dans le parc sans attendre son ami.
Elle se présenta. Kaya sourit et lui rendit la pareille. Etoile… celle qui distinguait le bien du mal… celle par qui tout se déclenchait…
Marc arriva enfin, et ils se retrouvèrent au complet, Kaya le comprit en voyant les autres se détendre. Son regard dériva vers le retardataire.
Celui qui traversait les rêves…
Et…
Kaya comprit brusquement qu’ils n’étaient pas au complet. Il manquait quelqu’un ! Pourtant, les autres n’avaient pas l’air d’attendre… ça voulait dire…
Qu’il n’était pas venu ?
Celui qui lisait le passé et le futur…
Il n’était pas venu. Bien sûr. Il avait dû voir, il avait dû comprendre, il n’était pas venu pour l’empêcher d’agir, et elle se retrouvait piégée… Encore.
Ou presque.
Car celui qui lisait passé et futur semblait avoir oublié un détail…
Elle savait où le trouver.
Kaya sourit. Ce n’était qu’un contretemps. Ça n’empêcherait rien. Elle se redressa alors que tout le monde s’était tourné vers elle, attendant visiblement une présentation, une explication, n’importe quoi.
« - Je m’appelle Kaya Hajime. Moi aussi, j’ai un pouvoir et… je pense pouvoir vous expliquer une ou deux choses… »

Ange frémit. C’était étrange, Kaya la mettait mal à l’aise, elle n’aurait pas su dire pourquoi… Pourtant, depuis maintenant une grosse demi-heure qu’elle était arrivée, la jeune japonaise s’était montrée polie et agréable, encore qu’un peu distante, mais ça se comprenait facilement : après tout, elle venait tout juste de les rencontrer.
Mais tout de même, ça collait trop bien, tout ça.
Comme par hasard, tous ceux qui avaient des pouvoirs semblaient avoir répondu à l’appel d’Etoile et comme par hasard, une semaine plus tard, Kaya débarquait en leur annonçant qu’elle avait les réponses à plusieurs de leurs questions…
C’était trop beau.
Ça devait bien cacher quelque chose…
Ange chercha Etoile du regard. La jeune fille se tenait devant Kaya, mains jointes, sourire au lèvres. Elle semblait faire confiance à la nouvelle venue et Ange, elle, faisait confiance à Etoile. Ça ne devait être qu’une impression.
Ce n’était pas la peine de s’y attarder d’avantage…

Marc avait proposé qu’ils marchent, plutôt que de rester là, debout et immobiles au milieu du terrain de jeu. Tout le monde avait plus ou moins approuvé ; Etoile avait eu l’air surprise que la suggestion vienne de Marc.
Et maintenant, Marc, Ange et Katja marchaient en tête, suivis d’assez loin par les autres. Kaya semblait les avoir complètement oubliés, plongée dans une conversation apparemment fascinante avec Vera. Etoile, qui marchait derrière les autres, en percevait quelques bribes, de temps à autres.
« - Vraiment ? Vous n’avez jamais lu de manga ? demandait Kaya. »
Elle semblait sincèrement étonnée. Etoile sourit. Kaya était étrange, avec ses cheveux ondulés et ces énormes lunettes noires qui lui couvraient les yeux.
Et Etoile se sentait inexplicablement attirée par la jeune femme. Il n’y avait pourtant pas de raison.
« - Non, jamais, répondit Vera. »
C’était la même chose, chaque fois qu’elle posait les yeux sur la japonaise. Un calme et une douceur incroyables. Comme si elle avait retrouvé une partie d’elle-même, égarée longtemps auparavant.
« - Il faudrait que je vous en prête. Je suis sûre que ça vous plairait. Vous êtes du genre à être fan de bishos.
- Hein ?
- Oh, non, rien, dit Kaya. »
Et elle rit. Elle semblait être à l’aise, ici, marchant entre Vera et Mei. Etoile ne put s’empêcher de sourire à voir la jeune femme tellement…
Heureuse ? Non, c’était autre chose.
Apaisée, peut-être.
Puis Kaya se tourna vers elle et Etoile eut la certitude que, enfin et quelle qu’en soit la raison, elles s’étaient trouvées.
Pour le meilleur ou pour le pire.

Kaya sourit et ralentit légèrement, le temps qu’Etoile parvienne à sa hauteur. Elles marchèrent un moment côte à côte, en silence. Puis Kaya prit une profonde inspiration.
« - Tu ne dit rien, fit-elle. Pourtant tu l’as senti, toi aussi. »
Etoile releva la tête, surprise.
« - Pourquoi cet air étonné ? souffla Kaya. Nous étions destinées à nous rencontrer, tu l’as senti. Ou bien je me trompe ? »
Etoile secoua lentement la tête.
« - Non. Non.
- Mais tu ne dit toujours rien.
- Il n’y a rien à dire.
- Tu ne te poses pas de questions ?
- Un tas ! répondit Etoile. Mais aucune ne vaut la peine d’être formulée. »
Kaya hocha la tête. Elle aurait presque pu dire la même chose. Presque. Parce que elle, elle connaissait déjà les réponses à ses questions, elle les avait toujours connues.
« - Même pas une ? demanda-t-elle malgré tout. »
Etoile sourit. Ce sourire… Kaya serra les dents. Adorable et détestable tout à la fois. Si tout avait été normal, elle aurait adoré la jeune française, elle en était sûre.
Mais tout n’était pas normal.
Et si elle pouvait apprécier Etoile, elle n’en oublierait pas son rôle pour autant.
« - Si, une seule, tout de même, dit Etoile. »
Elle s’arrêta ; Kaya aussi.
« - Qu’est-ce que vous savez sur nous ? »
Les autres les imitèrent progressivement, s’arrêtant, se retournant. Vers Kaya qui, d’une simple réponse qu’elle pouvait donner, était devenue le centre d’attention.
Kaya sourit.
« - Oui, il est temps, je suppose. »

Il était temps. Entre autres parce que, plusieurs mètres devant, Marc, Ange et Katja commençaient à se poser des questions.
Katja, qui avançait un pas devant les deux plus jeunes, se retournait fréquemment, apparemment pour observer Kaya.
« - Tu vas finir par nous faire remarquer, bougonna Marc au bout de quelques minutes. »
Katja hocha les épaules.
« - Elle a quelque chose de bizarre, cette fille. Je ne vois rien, ce n’est pas normal. »
Et, sur ces paroles, elle se retourna pour la dixième fois depuis qu’ils avaient quitté l’aire de jeu.
« - Comment ça, tu ne vois rien ?
- Je ne vois rien, répéta Katja. Normalement, quand je regarde quelqu’un… oh, je ne sais pas comment l’expliquer, et puis on s’en fiche, en tout cas, dés que je croise le regard de quelqu’un, je vois, je sais… tout.
- Mais pas pour Kaya ? s’étonna Marc. »
Katja secoua la tête. Jeta un coup d’œil par-dessus son épaule.
« - Ça m’énerve, admit-elle. Et puis, je ne comprends pas pourquoi. Même si elle était amnésique, je pourrais voir son passé : ce n’est pas parce qu’elle ne le connaît pas qu’il n’existe pas. Mais là…
- C’est comme si elle n’avait pas de passé, compléta Marc.
- Ou comme si elle réussissait à me le cacher, oui, approuva Katja. Mais je ne vois pas comment elle pourrait…
- Il faut regarder la personne dans les yeux ? s’enquit le jeune homme
- Oui. En tout cas, j’ai toujours fait comme ça.
- Et si c’était parce qu’on ne voit pas ses yeux, justement ? »
Katja parut envisager très sérieusement cette éventualité.
« - C’est possible, dit-elle prudemment. Mais j’ai l’impression qu’il n’y a pas que ça.
- Moi aussi, intervint Ange. »
Marc et Katja se tournèrent vers elle, surpris par cette interruption.
« - Moi aussi, je la trouve bizarre, reprit la jeune fille. Elle a l’air très calme et très polie, mais je suis sûre qu’il y a autre chose. »
Ange frémit.
« - Et puis, parfois, c’est comme si des bouffées de haine émanaient d’elle. Ce n’est pas un sentiment très courant, vous savez, pas tant que ça. La colère, le mépris, oui, mais la haine à l’état pur, c’est quelque chose de très rare.
- Et cette haine, elle est pour nous ? demanda Katja.
- Je ne sais pas. Lire les sentiments, ça n’a rien de simple.
- J’imagine, compatit Katja.
- Bien sûr, quand toutes les informations vous sont servies sur un plateau…
- Jalouse, Ange ? plaisanta Marc. »
La jeune fille lui tira la langue.
« - Je prend ça pour un oui, l’avertit Marc. »
Ange haussa les épaules, laissa échapper un début de rire, mais reprit vite son air sérieux.
« - Je crois qu’il va falloir se montrer prudents, maintenant. Au moins tant qu’on ne saura pas exactement pourquoi Kaya est venue ici… »
Inconsciemment, elle avait baissé la voix, et ce fut sur ce même ton murmuré que Katja lui répondit :
« - Je suppose. Mais entre moi, Etoile et Vera, j’ai l’impression que côté prudence, on est pas vraiment gâtés, avoua-t-elle. »
Ange dut bien admettre que c’était vrai. Puis elle s’aperçut que Marc ne les suivait plus, s’arrêta, se retourna. Le jeune homme s’était arrêté un ou deux mètres plus tôt.
« - Qu’est-ce qui se passe ? demanda-t-elle. »
Question stupide, bien sûr, puisque la réponse était sous ses yeux : de toute évidence, les autres n’étaient plus là.
« - Je crois qu’on les a semé, remarqua Marc. »
Il paraissait tellement surpris que Ange ne put retenir un sourire.
« - Ça ne doit pas t’arriver souvent, je comprends que ça te fasse bizarre, persifla-t-elle. »
Marc haussa les épaules.
« - Ça n’a rien à voir ! Je suppose qu’ils se sont arrêtés, mais je ne comprends pas pourquoi ils ne nous ont pas retenus. C’est tout. »
Katja hocha la tête, reconnut qu’il n’avait pas tort du tout et ajouta que, à son avis, c’était une raison de plus de surveiller Kaya.
Puis elle repartit en arrière, rapidement suivie par Ange. Avant de leur emboîter le pas, Marc ne put s’empêcher de penser que là, elles mettaient beaucoup de choses sur le dos de Kaya et que, vu la manière éloquente dont la japonaise avait jusqu’ici lorgné Cole et Aaron (lui et Claude étant visiblement trop jeunes), ce n’était peut-être pas très éloigné de la jalousie.

J'adore vraiment Kaya, elle est étrange, inquietante. J'aurais tendance à penser qu'elle ne veut pas que du bien aux autres, mais cette sensation de bien-être que ressent Etoile est déroutante... Ca devient interressant... (Y aura des morts, dis, dis, dis?! XD) J'ai adoré ce chapitre, et puis c'est sympa d'avoir fait par l'intermédiaire de Kaya un inventaire des persos et de leurs pouvoirs. c'est pas que je commençais à m'y perdre, mais... lol

Citation :

oui alors, je sais que mon synchronisme (?) est pourri, mais tout de même, je ne me rappelle pas avoir dit que Cole était près du Jardin des Plantes ^^" ni même qu'il savait qu'on l'y attendait

Je suis pas très sûre de moi, mais il me semble que dans cette phrase, ce que Cole cherche, c'est le Jardin des Plantes, non? (je m'embrouille déjà >.<) :

Citation :

Aussi, quand elle lui expliqua que ce qu’il cherchait était tout près, deux rues plus loin, à peine, il lui dit que ce n’était pas si urgent que ça et lui proposa d’aller prendre un verre.

Bon retour parmi-nous Lie-chan ! ( toujours en retard moi, ça ne change pas ^^')

J'aime vraiment beaucoup ta fic ^__^ ( et j'ai adoré le chapitre sur le passé de Cole ^o^ !)
C'est agréable de pouvoir retrouver tous ces personnages et de découvrir Kaya aussi ^^

Citation :

« - Il faudrait que je vous en prête. Je suis sûre que ça vous plairait. Vous êtes du genre à être fan de bishos.
- Hein ?
- Oh, non, rien, dit Kaya. »

Une remarque très bien pensée XD

L'intrigue avance peu à peu et j'ai hâte de savoir ce que manigance notre chère Kaya !
Encore bravo, c'est génial
Vivement la suite !

J'adore ce nouveau chapitre, ca commence a bien bouger *ççç*
Mais Kaya est vraiment douée pour qu'avec tous leurs pouvoirs reunis ils ne l'aient pas encore demasquée...
J'ai apprecié aussi le retour sur les pouvoirs de chacun, ca m'a raffraichi la memoire XD

brefle, vivement demain!!!!

Onyx>>>bien ^^ je suis contente que Kaya te plaise ^^ (et soulagée ^^")
intéressant... surtout au vu du pouvoir d'Etoile ;p (voui, y aura des morts ^_^ tout plein !)
lol, oui, c'est ce que je me disais en faisant "l'inventaire"

alors, oui, mais non ^^"
je reconnais que la phrase pouvait facilement prêter à confusion (même moi j'ai du relire le chapitre pour comprendre ce qui s'était passé dans ma tête à ce moment-là ^^"), parce qu'en fait, je ne dis pas ce que Cole cherche, exactement, et on ne le voit pas non plus recevoir un appel d'Etoile, donc pour moi c'était clair qu'il ne cherchait pas le Jardin des Plantes parce qu'il n'était pas encore prévenu
(qu'est-ce qu'il cherchait ? je ne sais pas ^^" un plan de drague ?)

Kokoroyume>>>merci =^_^=
(pour l'accueil et pour la fic XD)
ce que manigance Kaya... dans quelques chapitres, je crois ;p

Mogy>>>voui, il était peut-être temps d'ailleurs XD (j'avais peur que les chapitres d'avant ne deviennent barbants, vu qu'il ne s'y passait rien ou presque ^^")
mdr
toujours un plaisir de rafraîchir les mémoires ^___^

ça m'apprendra à lire un chapitre en rentrant de bowling, j'ai aussi amalgamé le fait que Cole cherchait son chemin à "Cole va au Jardin des plantes" ^^"
par contre je pense que c'est pour le pire qu'ils ont rencontré Kaya, et je me fais du souci pour le prochain chapitre...
la suiteeee

Citation :

voui, y aura des morts ^_^ tout plein !

Dit Allie avec un grand sourire, alors que je vais sûrement démoraliser à fond à ce moment-là >.<

C'était bien, ces présentations des persos par Kaya, ça permettait de tous mieux les situer ^^
Nan, tu dois te fier à ton intuition Ange >o< Parce que je le sens mal...
Argh, ces lunettes de soleil, je m'en méfie depuis le début >.<
Kaya est un personnage très intriguant, elle me plaît bien, pour l'instant ^^
Bref, j'ai hâte de lire la suite, pour connaître ce que manigance Kaya *w*

Allie-chan a écrit:

Kaya-chan>>>ben... c'est un de mes persos quoi (depuis quand mes persos ont une histoire joyeuse ? XD)

...
...Exact! XDDDDD

Allie-chan a écrit:

mdr, tu veux dire que je frôle l'excès de vitesse ? (*je peux ralentir ¤_¤*)

NAAAAAN c'est parfait comme ça!! l'exces de vitesse c'etait plutôt sur Etoile des neiges XD

Donc j'ai lu ce chapitre avant hier mais je n'ai pas pu poster par manque de temps, gomen ><
/me aime beaucoup Kaya *w* elle est bien mystérieuse, bien comme il faut quoi! XD (même si ça fait bizarre de voir son pseudo tout au long du chap...)
Z'ai trop hate d'en savoir plus, ze veux la suiiite!!

Quoi, comment, que se passe-t-il??? Je m'insurge!!!
Lie-chan, tu nous avait promis un chapitre par jour, et tu n'as pas posté hier!!!!
Où qu'il est le chapitre 16, hein??? Pour la peine, tu postes le 16, le 17, et eventuellement le 18 aujourd'hui!!! (comment ca je suis trop exigeante?? Sitopléééééééééé!!!!! *fait ses yeux de bambi apres la mort de sa maman croisé avec un chien battu* << tu peux pas resister a ca, hein!!!)

*a tout relu*
*ouf*
*prend une grande inspiration*
WAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !

Traduction :
"J'ai adoré. Cette histoire est superbe, les personnages tous aussi attachants, passionnants et profonds les uns que les autres, et les derniers évènements n'annoncent rien de bon pour le futur. Je sens Kaya très moyennement... J'ai hâte d'avoir la suite."

Sukis *o*

Moga>>>oui, c'était pas très clair non plus ^^" (surtout l'ordre des passages en fait)
*ne te fais pas de souci trop tôt ;p*

Astrid>>>mais c'est justement pour ça que je souris XD (oups)
mdr, toujours se méfier des lunettes de soleil ^^"

Kaya-chan>>>ptdr
pas grave ^^
je suis contente que tu aimes Kaya ^^ (*ouf*)

Mogy>>>pardoon >_< (*je peux y résister ^^*)

KTL>>>merciii =^_^=

___

Chapitre seize :

Kaya s’était arrêtée. Pendant trente secondes, elle sembla les contempler en silence. Puis elle parla, vite, longtemps, mais d’une traite, ne s’interrompant que pour répondre aux rares questions – rares, parce que ses explications étaient complètes.
Elle avait des pouvoirs, comme eux – lesquels ? Ça, elle le leur dirait plus tard, peut-être – mais elle, elle savait d’où ils venaient : son arrière grand-mère avait les mêmes. Kaya en avait hérité à la mort de la vieille femme, des pouvoirs et d’une mission : les retrouver. Et elle les avait retrouvés, grâce à Etoile, merci Etoile. Et maintenant elle allait pouvoir leur expliquer, leur raconter.
Leur raconter quoi ? Un peu de patience, elle y venait.
Ces pouvoirs venaient d’un sort lancé par un membre de sa famille. Hikage. Hikage Hajime. Kaya ne savait pas exactement pourquoi ou comment ils avaient été touchés (elle le savait pertinemment, mais préférait qu’ils ne l’apprennent pas tout de suite). Elle ne savait pas non plus ce qu’ils en pensaient, mais ce qui était sûr c’était qu’elle voulait se débarrasser de ce pouvoir qui lui pourrissait la vie, il fallait bien l’admettre.
Tout le monde approuva cette déclaration, sauf Mei à qui son pouvoir convenait parfaitement et Etoile et Amina qui s’en moquaient un peu, au fond.
Et donc, elle voulait que cette anomalie disparaisse, et pour ça elle devait les retrouver, les réunir et, tous ensemble, ils devaient…
Faire quelque chose. Malheureusement, l’histoire se transmettant dans sa famille était incomplète et elle ne savait pas quoi, exactement, mais maintenant qu’ils étaient tous ensemble, il devait se passer quelque chose – Etoile approuva vivement ce point de l’explication de Kaya.
Et c’était presque tout ce qu’elle avait à leur dire. Presque. Elle devait ajouter qu’elle pensait, mais ce n’était que son avis, que contacter Hikage et la convaincre de lever le sort était le seul moyen de s’en sortir.
Bien sûr, personne ne savait où était Hikage (Kaya le savait très bien, mais c’était un autre problème) alors ce ne serait pas facile.
Et là, c’était vraiment tout, et ils avaient sûrement des questions, qu’ils n’hésitent pas à les poser. Ils n’hésitèrent pas. Mais aucune question ne vint.
Qu’est-ce qu’on peut demander, dans ces cas-là ? Ils n’en avaient vraiment aucune idée.
Puis Katja, Marc et Ange les rejoignirent, ce qui surprit tout le monde. Personne n’avait remarqué leur absence.
« - Où est-ce que vous étiez ? s’étonna Marie.
- On a continué à avancer, soupira Ange.
- Mais… on s’était arrêté.
- Il fallait nous prévenir. »
Kaya soupira et reprit ses explications, à l’attention des trois retardataires. Les autres retournaient ces informations dans leurs têtes.
Se demandant ce qu’ils pourraient bien en faire.



Ils s’étaient finalement séparés sans qu’aucune question ne leur vienne à l’esprit et maintenant, Etoile raccompagnait Kaya. Parce que, de nouveau, elle sentait cette attirance, et qu’elle n’avait pas envie de la quitter tout de suite.
« - Vous saviez ? demanda-t-elle brusquement.
- Quoi donc ? s’étonna Kaya.
- Que j’étais ici. Qu’on se rencontrerait. Qu’on devait se rencontrer.
- Non. Comment aurais-je pu le savoir ?
- Vous saviez que nous étions plusieurs à avoir des pouvoirs.
- C’est un membre de ma famille qui est à l’origine de tout ça, alors c’est un peu normal, remarqua Kaya.
- Sans doute, oui. »
Kaya sourit, redressa d’une main ses lunettes. Mais Etoile savait, sentait que la jeune femme la regardait droit dans les yeux.
« - Je dois te remercier, dit-elle. »
Etoile cilla.
« - Pourquoi ?
- Parce que, enfin, nous avons une chance d’en finir. Et c’est grâce à toi que nous en sommes là, petit cœur. »
Etoile sourit, rougit. Oui, mais ça, elle ne le savait pas en les réunissant. Alors ce n’était pas la peine de la remercier.
Mais Kaya était la seule à avoir une raison de la remercier. Elle le découvrirait – plus tard.



C’était en se dirigeant, un peu au hasard, vers la Butte aux cailles que Katja avait rencontré Carine. Elle avait aussitôt reconnu la jeune boxeuse. (Carine avait mis quelques secondes de plus, mais avait fini par s’en rappeler aussi.)
Et cette dernière s’était mis en tête de lui faire visiter le quartier. Katja n’avait rien contre. Voilà comment elle se retrouva à arpenter le treizième arrondissement, une tablette de chocolat en main, suivant Carine d’un pas assez vif.
Les deux jeunes filles marchaient vite, et Katja se demanda un moment comment Carine faisait pour supporter Marc, puisque visiblement elle le supportait mais que pourtant, le jeune homme avançait lentement, très lentement.
« - Et là, c’est la piscine, expliquait Carine. On y allait souvent.
- Vous n’y allez plus ? demanda Katja.
- On est en février, remarqua la brune.
- Et alors ?
- C’est ce que dit Jeanne. Le reste d’entre nous préfère ne pas prendre froid.
- Oh. »
Carine sourit. Décidément, Katja lui plaisait. L’allemande était agréable et marchait vite, ce qui la changeait beaucoup des autres. Et puis, il y avait cette tablette de chocolat que la jeune femme partageait généreusement, ce qui faisait toujours plaisir. De plus, Carine apprenait l’allemand depuis la sixième et avait vraiment besoin d’entraînement.
Ce fut donc avec toute la candeur du monde qu’elle demanda à Katja comment elle avait connu Marc, au fait ?
Katja rosit mais n’eut qu’une brève hésitation avant de répondre.
« - Par Etoile, en fait.
- Et… Etoile…
- Je l’ai rencontrée par Internet, expliqua Katja. Enfin, c’est plutôt Etoile qui m’a rencontrée.
- Je vois très bien le genre, rit Carine. »
Elle imaginait parfaitement Etoile se jeter sur des parfaits inconnus, prête à tout pour faire connaissance. Elle ne savait pas trop pourquoi.
Réflexion faite, si, elle savait très bien pourquoi : c’était comme ça que elle-même avait rencontré la jeune fille.
« - Et elle t’a invitée à Paris.
- Oui.
- Chez son cousin Ludovic.
- Oui.
- Tu la connais depuis longtemps ?
- Un mois ? proposa Katja. »
Carine sourit.
« - Elle ne changera jamais, hein ?
- Non, je ne pense pas. »



Simon avait passé une bonne partie de l’après-midi à attendre des nouvelles qui n’étaient pas venues. Des nouvelles de Marion, partie au ski, qui devait l’appeler aujourd’hui mais ne l’avait pas fait.
Elle avait dû oublier.
Alors Simon était finalement sorti. Se promener, prendre l’air. Pour une fois, il faisait beau. Pour une fois.

Assise sur un banc, au cœur du square de la rue Croulebarbe, Aude profitait du premier rayon de soleil qu’elle voyait depuis des mois. C’était bien, février, mais c’était vraiment froid. Et elle, elle aimait le soleil, l’été, les grandes chaleurs et la piscine.
La piscine n’ayant pas de rapport direct avec le reste, bien sûr. Elle aimait nager par tous les temps. Elle n’avait jamais été très élitiste – pas pour ça.
Pour le reste, oui. Elle aurait eu du mal à le nier. C’était d’ailleurs pour ça que…
« - Aude ? »
Aude releva la tête. Cilla. Cilla encore. Rougit, fort, et elle n’aimait pas rougir. Sa mère lui avait toujours répété que c’était mauvais pour le teint. Et elle prenait tout ce qui venait de sa mère comme parole d’évangile.
Aude s’efforça donc de contrôler le sang qui affluait à ses joues, et salua timidement Simon.
Et aussitôt, elle ne put s’empêcher de remarquer que le soleil lui faisait de l’effet, à lui aussi, parce que ses cheveux étaient plus clairs, soudain, et ses taches de rousseur ressortaient bien par ce temps.
Et il souriait, et son sourire était rayonnant. Aude n’avait encore jamais vu ça.
Quelque part, c’était impressionnant.
« - Bonjour. Tu vas bien ? demanda Simon. »
Aude ouvrit la bouche, la referma, pinça les lèvres, inspira. Deuxième essai.
« - Oui, merci. Et toi ? »
Simon n’en crut pas ses oreilles. Aude lui avait parlé directement, sans passer par Ange ni rien. C’était un miracle. C’était fabuleux. C’était bien trop beau pour être vrai, il allait sûrement se mettre à pleuvoir.
Il se mit à pleuvoir, mais un peu plus tard.

Et chez Simon, le téléphone sonna, mais un peu tard aussi. Marion ne joindrait pas son ami ce soir.
La chance n’était pas de son côté, cette fois.



Ange était presque arrivée chez elle quand la pluie éclata, fort. Un orage. Ce beau temps ne pouvait pas durer, évidemment.
La jeune fille soupira et s’apprêtait à remonter son manteau par-dessus ses cheveux, quand elle s’aperçut que c’était inutile. Elle n’était pas mouillée. Elle ne sentait pas les gouttes s’écraser sur son visage.
Elle était déjà abritée de la pluie.
Ange leva la tête vers le k-way inopinément tendu au-dessus de son crâne. Son regard se posa sur le bras soutenant le manteau puis, immanquablement, glissa vers l’épaule, le cou, le visage de son sauveur – enfin, du sauveur de sa coiffure, au moins.
Elle le connaissait.
Elle l’avait déjà croisé, peu de temps auparavant. Un jeune homme qu’elle avait bousculé et qui en avait profité pour la draguer.
Elle ne connaissait pas son nom, par contre. Elle n’avait pas non plus envie de le connaître. Pour l’instant, elle voulait juste qu’il la laisse tranquille.
Tant pis pour sa coiffure. Tant pis pour la pluie.
Ange avança. Le k-way la suivit, son propriétaire aussi. Elle s’arrêta, énervée, et pivota sur un pied, vers lui.
Et elle se retrouva brusquement très, très près du jeune homme.
« - Ah, ça suffit ! s’écria-t-elle. Laissez-moi tranquille !
- Je veux juste te raccompagner.
- Hors de question !
- Tu vas être trempée.
- Ça m’est égal !
- C’est idiot, soupira le jeune homme. Je n’ai aucune mauvaise intention, tu sais.
- C’est ça, oui. »
Ange était blanche de colère. Elle détestait ça. Il ne pouvait pas simplement la laisser tranquille, non ?
« - Je connais ta cousine, remarqua abruptement le jeune homme.
- Laquelle ? demanda Ange par réflexe. »
La famille était grande, et elle, Claude et Etoile avaient souvent entendu cette remarque – je connais ta cousine. Je connais ton cousin.. Comme si c’était une référence !
« - Etoile, précisa son interlocuteur. »
Bon, d’accord, connaître Etoile, c’était une référence, surtout en ce qui concernait Ange. Mais tout de même !
« - C’est censé me rassurer ? s’enquit Ange.
- Juste te prouver que je peux bien te raccompagner.
- Je ne vois pas la logique là-dedans, avoua la jeune fille.
- Je pourrais avoir ton adresse par Etoile. Je n’ai pas besoin de te suivre pour ça.
- Encore faudrait-il qu’Etoile vous la donne !
- Elle me la donnerait. »
Ange grimaça.
« - Oui. C’est vrai. Mais ça ne change rien ! ajouta-t-elle très vite.
- Pourtant…
- Non.
- Pas une chance ?
- Non. Laisse-moi tranquille. »
A sa grande surprise, le jeune homme sourit.
« - Pas une chance, hein ? répéta-t-il.
- …
- Alors, pourquoi est-ce que soudain, tu me tutoies ? »
Ange rougit jusqu’à la racine de ses cheveux. Et ça, ça s’appelait tomber dans un piège. Enfoiré. Elle l’aurait bien giflé.
Mais en même temps…
Ce n’était pas si désagréable.
Elle aurait voulu voir jusqu’où il pouvait aller. Peut-être. Et puis, peut-être qu’il y avait autre chose, mais elle n’était pas amoureuse, non, ça, au moins, elle en était sûre. D’ailleurs, elle ne croyait pas aux coups de foudre, qui y croyait encore, de nos jours ?
Etoile y croyait. Sûrement. Et Eliette. Et Katja. Katja était du genre à croire aux coups de foudre.
« - Bon alors… Je m’appelle Adrien…
- Je m’en fiche.
- Et toi, tu es Ange.
- Merci pour l’info, souffla la jeune fille entre ses dents. »
Mais au fond, pourquoi pas ? Elle pouvait bien accepter qu’il la raccompagne, tant qu’il ne demandait pas plus, du genre monter chez elle, ou l’emmener dans un café, ou au cinéma, ou…
Ange secoua la tête et décida d’essayer de se calmer.
Un peu.



Parfois… le hasard fait bien les choses.
C’est ce que pensait Etoile en raccompagnant Kaya jusqu’à son hôtel.
C’est ce que pensait Katja en rencontrant Carine.
C’est ce que pensait Simon en voyant qu’Aude ne fuyait pas.
C’est ce que pensait Adrien quand Ange, après un long débat, accepta de se faire payer un soda quelconque.
Ils se trompaient. Tous les quatre.
Simplement, ils n’avaient aucun moyen de le savoir. Et même s’ils l’avaient su, ça n’aurait probablement rien changé.
La vie était ainsi.
Hikage y avait veillé.

moi non plus j'y croyais pas au hasard, Paris est vraiment trop grand pour y rencontrer par hasard des personnes qu'on connaît plus ou moins XDD
mais j'aime bien les interactions entre tous ses personnages, et puis c'est sûr qu'ils vont finir par tous s'en mêler
par contre, avec les paroles de Kaya, conclure qu'il fallait trouver Hikage... parce que si déjà l'arrière-grand-mère de Kaya avait ces pouvoirs, Hikage doit pas être toute jeune si elle est encore en vie XD sauf que Kaya leur a pas dit ça...
en tout cas, j'adore le fait que Mei est un peu contre et qu'Etoile et Amina se fichent de perdre leurs pouvoirs ^^
la suiiiiiiiiteeeeeeeeee

J'ai beaucoup aimé l'échange entre Katja et Carine ^^
J'aime vraiment la façon dont Etoile est perçue par les autres
Vivement la suite !!!

Oula, Kaya n'apporte pas beaucoup de réponses en fait XD Elle a même réussi à faire embrouiller mon cerveau mdr (J'ai dû lire trop vite XD) Mais maintenant, ça va ^^
Je me suis aussi demandé, Kaya n'aurait-elle pas les yeux rouges ? En fait, c'est la première idée qui m'est venue à l'esprit quand j'ai lu qu'elle portait des lunettes de soleil, mais je n'avais rien dit, je trouvais cette hypothèse un peu trop farfelue XD (Et elle l'est toujours un peu mdr)
Ptdr la pluie XD Enfin, ça fait des rencontre spéciale ^_-
Le coup du "Je connais ton cousin", ça ne m'est pas inconnu mdr C'est clair que ce n'est pas une référence, surtout dans leur famille XD Même si, pour moi, c'est plutôt du style : "Lui, c'est ton cousin" (éloigné, je connais les proches quand même mdr) et moi "Ah bon ? O_o" XD
J'adore Adrien *-* Il a eu Ange en beauté, c'était superbe ^^ Et puis, ils sont mignons ^^
Tous ces personnages sont toujours aussi géniaux ¤_¤ Je n'ai pas parlé de chaque dialogue, mais je les ai bien aimés ^^
J'ai un faible pour le dernier paragraphe, j'aime ce genre de phrases ^^
Bon, tout ça donne envie d'avoir la suite *w*

Moga>>>mdr, oui, surtout dans ce genre de circonstances ^^"
bien sûr ^^ qu'ils s'en mêlent, c'était prévu depuis le début ça XD

Citation :

par contre, avec les paroles de Kaya, conclure qu'il fallait trouver Hikage... parce que si déjà l'arrière-grand-mère de Kaya avait ces pouvoirs, Hikage doit pas être toute jeune si elle est encore en vie XD sauf que Kaya leur a pas dit ça...

exact ^^
(mdr, à la place de Mei, je serais totalement contre perdre mes pouvoirs (surtout sachant que son travail repose dessus XD))

Kokoroyume>>>merci ^^ (tu veux dire, comme une folle ? XD)
la suite dans l'après-midi ^^

Astrid>>>mdr, bien sûr que non ;p je n'allais pas vous donner les réponses aussi facilement (en tout cas pas si vite lol)
... je dirais que c'est une hypothèse intéressante ;p
mdr, tiens, moi ça pourrait être ça, aussi ("lui, c'est ton cousin" XD je n'en connais presque aucun)
merci beaucoup =^_^=