[Fic Fruits Basket][spoilers][terminée]Negaeri

passionant *_* met directement la suite Allie-chan c'est un ordre!!!!!
Mirai à l'air vraiment interessante ^^ j'ai hate de savoir ce qui va se passetr.
Tres mauvaise image pour nos amie serveuse qui ont effectivement un sourrie colgate et debarque au moment ou il faut pas XD

LK>>>chef, oui chef ! tout de suite ! XD
(voui sourire colgate, étincelant, à se demander si les dents sont lavées ou bien récurées...)

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Partie II : Incidents et rencontres.

Chapitre sept : Réunion (1).


Une réunion sert à décider de l'ordre du jour de la réunion suivante.(Jean-Loup Chiflet)


Mirai hésita à peine.
« - Une autre orangina, demanda-t-elle.
- Un café, dit Hinata.
- Un thé, commanda Higure.
- Juste un verre d’eau, fit Sairen’.
- Un pepsi.
- Une grenadine, s’exclama joyeusement Kara.
- Un jus d’abricot, souffla Toiki.
- Et du saké, conclut Hidarime. »
(« Tu bois trop de saké, lui fit remarquer Toiki. » ; « Tais-toi et attends ton jus de fruits, répondit Hidarime. »)
La serveuse hocha la tête et revint quelques minutes plus tard avec leurs commandes. Mirai attendit qu’elle soit hors de portée d’oreille, puis se pencha en avant et s’apprêta à reprendre (enfin, plutôt à commencer) ses explications.
« - Donc…
- Salut à tous ! »
Mirai ferma les yeux et poussa un long soupir alors que Tsurugi, souriant, tirait une chaise pour s’asseoir avec eux. D’accord, il était arrivé, c’était très bien, mais elle aurait bien aimé ne pas être interrompue comme ça.
Ce n’était déjà pas si facile à expliquer, mais là…
« - Tu as fais vite, fit remarquer Toiki. »
Tsurugi hocha la tête.
« - J’ai essayé un nouveau truc. J’ai fait l’inverse de ce que disait le plan. »
Tout le monde le regarda avec effarement.
« - Et… ça a marché ? demanda Toiki.
- Je suis là, non ?
- Exact. »
Tsurugi sourit, fit de grands signes pour attirer la serveuse, forçant Mirai à repousser de nouveau son discours, et passa commande.
« - Un sirop de fraise, demanda-t-il. »
Hidarime lui lança un regard affligé.
« - Tsurugi, est-ce que tu as conscience de ruiner totalement ton image ? »
Tsurugi haussa les épaules et attendit qu’on lui amène son verre.

Mirai regarda autour d’elle. Tout le monde était servi. Tout le monde était là, aussi : Sairen’ et sa sœur Kara et leur cousine Emu ; Hinata et Higure ; Toiki et Tsurugi ; Hidarime. Elle. Tout le monde.
Donc, avec un peu de chance, elle allait enfin pouvoir parler.
Mirai sortit l’enveloppe et étala les photos sur la table.
« - Donc, déclara-t-elle sans préambule, voici tous les maudits de la famille Soma, plus un extra. »
Ils voulurent tous se pencher pour mieux voir. Mirai grimaça, on entendit quelques « bong » et la moitié d’entre eux se releva aussitôt, la tête douloureuse. La table était un peu petite pour accueillir neuf personnes.
Sairen’ ricana (elle aurait moins ri si elle n’avait pas réussi à esquiver Kara qui était à peu près en face d’elle) et étudia un moment les photos.
« - Ceux-là, dit-elle, sont dans ma classe. »
Elle prit la photo d’une jeune fille aux grands yeux pour mieux l’observer.
« - Celle-là aussi, ajouta-t-elle. »
Mirai hocha la tête.
« - Yuki Soma, Kyô Soma, Tohru Honda, dit-elle. Les deux premiers sont maudits – le rat et le chat - , et elle…
- Oui ?
- N’a rien de spécial. »
Ils se tournèrent tous vers elle.
« - Alors… pourquoi est-ce qu’on a besoin de la connaître ? demanda Toiki.
- Parce qu’elle est au courant. Pour la malédiction. C’est tout ce que je sais sur elle, répondit Mirai.
- Mais… elle n’est pas…
- Je ne sais pas, Toiki-chan, souffla Mirai. Elle peut être de notre côté, ou pas. Quoiqu’il en soit, elle semble avoir une grande influence sur les maudits, donc…
- Donc on la surveille, conclut Tsurugi. »
Mirai acquiesça. C’était tout ce qu’ils pouvaient faire, pour l’instant.
« - Elle est dans ma classe, souffla Kara. Kisa. Donc elle est bien maudite…
- Mirai-san ? Lesquels se sont libérés ? demanda Toiki. »
Mirai pointa deux photos.
« - Kureno et Momiji Soma, le coq et le lapin.
- Donc… on ne s’occupe pas d’eux ?
- Pas tout de suite. Comme pour Tohru. On les surveille de loin. »
Sairen’ fronça les sourcils. Momiji. Elle avait déjà entendu ce nom. Mais où ?
Ce fut Emu qui, la première, fit le lien avec le garçon de sa classe qui avait été absent, aujourd’hui.
« - Lui… souffla-t-elle. Il devrait être dans ma classe.
- Devrait ? demanda Tsurugi.
- Il était absent… mais…
- C’est ça ! s’exclama brusquement Sairen’. »
Tous les regards se tournèrent vers elle.
« - Cinq personnes de ma classe, plus lui, fit-elle en pointant la photo d’Hatsuharu, parlaient d’un « Momiji » qui a disparu. »
Tout le monde se tourna vers elle.
« - Ce n’est pas très bon signe, hein ? souffla Higure. »
Mirai haussa les épaules.
« - Ça prouve juste ce que je pensais : Meisai et Meiryô ont déjà commencé à agir. Ils le gardent sûrement chez eux.
- Ils ont vraiment des méthodes spéciales, souffla Tsurugi.
- Mirai-san ? On va le chercher ? demanda Hinata. »
Mirai parut y réfléchir un moment. L’idée de débarquer chez les deux frères pour récupérer l’ex-maudit n’était pas déplaisante, mais…
« - Non, dit-elle. Pas tout de suite. Ça pourrait nous être utile, et puis, il ne risque rien pour l’instant. Meiryô est trop intelligent pour lui faire quoi que ce soit.
- Donc on oublie ? demanda Hinata.
- Pour l’instant, oui. Plus tard, peut-être. »
Elle se redressa.
« - Bon. Pour l’instant, on oublie Momiji, Kureno et Akito – la chef de famille. Les autres… Tirez autant d’informations que possible.
- Sur quoi ?
- Sur tout. Sur eux, sur leurs amis, sur leurs ennemis, tout ce qui pourrait nous être utile à un moment ou à un autre. »
Ils hochèrent tous la tête avec plus ou moins d’enthousiasme. Puis Hinata se pencha de nouveau sur les photos.
« - Mais il n’y a pas…
- Il n’y pas quoi ? demanda Mirai.
- Mirai-san… Ce sont vraiment tous les maudits ?
- Oui.
- Mais… Alors, la fille que j’ai croisé, tout à l’heure… »
Elle chercha Sairen’ du regard, qui répondit par un haussement d’épaules.
« - C’est une fille de ma classe, expliqua-t-elle brièvement. »
Hinata enchaîna sur le récit de sa rencontre avec une étrange jeune fille aux longs cheveux noirs.
« - Hanajima, laissa tomber Mirai après un instant de réflexion. C’est une ancienne « famille à pouvoirs ». »
Hinata ouvrit des yeux ronds.
« - Mais… Elle ne devrait pas travailler avec nous, dans ce cas ? »
Mirai secoua la tête.
« - Le sang des Hanajima s’est affaibli, avec le temps. Quels que soient les pouvoirs de cette fille, ils n’atteignent sans doute pas le dixième de la puissance de ceux de ses ancêtres…
- Mais… tout de même…
- Non. Sairen’ ?
- Oui ?
- Ça t’ennuierais de garder un œil sur elle ? »
Sairen’ sourit.
« - Bien sûr que non ! Mais… si elle me repère ? Si elle a réagi aux pouvoirs d’Hinata, alors il n’y a pas de raison pour qu’elle ne réagisse pas au miens.
- Si elle te repère… Fais comme tu le sens. »
Sairen’ hocha la tête. Ça, au moins, ça lui plaisait. Mirai jeta un œil à sa montre. Bien. Elle avait encore quelques minutes devant elle.
Elle se leva, reprit sa veste, et salua les autres.
« - J’ai encore quelqu’un à voir. Donc… Bonne chance à tous, dit-elle. Higure ? Repart par la droite, conseilla-t-elle. »
Et elle partit.

genial encore et toujouirs!
Mirai à eu du mal la pauvre XD
et beh s'était fort les anceetre de Saki si elle na qu'un dixieme de leur force ^^;

LK>>>merci ^^

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Chapitre huit : Réunion (2).


Quelle chose étrange qu'une famille ! Une réunion fortuite de gens étrangers, une association absurde. (Alberto Savinio ; Toute la vie)


Tohru ne parvenait toujours pas à assimiler ce qu’elle venait d’apprendre de la bouche d’Hatsuharu. Les mots lui paraissaient vides de sens, traversant son esprit sans parvenir à s’y accrocher.
Disparu.
Momiji. Disparu.
Personne ne l’avait vu. Personne ne savait où il était. Il avait disparu.
Elle ne pouvait pas le croire. C’était tout simplement impossible, quelque chose n’allait pas, quelque chose était faux, forcément, Momiji ne pouvait pas avoir disparu, il était forcément quelque part, et bientôt il jaillirait devant eux en leur expliquant le plus naturellement du monde où il était, et pourquoi, et Kyô s’énerverait, et elle serait soulagée, et…
Tohru cilla plusieurs fois, pour éclaircir sa vue embuée par les larmes. Mais le blondinet ne semblait pas décidé à entrer dans son champ de vision avec son énergie habituelle…
La jeune fille avait vaguement conscience d’avoir été ramené chez Shiguré, et d’être entourée par Yuki et Kyô qui la couvaient d’un œil inquiet, Saki et Arisa qui étaient plus protectrices que jamais, et Haru qui… paraissait aussi impassible que d’habitude.
Mais ce n’était qu’un apparence, forcément. Le jeune homme ne pouvait pas ne pas être inquiet. Pas quand Momiji avait disparu.
Tohru ferma les yeux et ce répéta cette phrase en boucle. Momiji a disparu. Juste trois mots repassés encore et encore, comme si l’insistance pouvait les rendre plus réels.
Trois mots cachant des faits bien plus terribles.
Car si Momiji avait disparu, il pouvait être n’importe où et dans n’importe quel état ; blessé, affaibli au point d’être transformé, enfermé quelque part, ou même m…
Tohru secoua la tête. Non. Ce mot là, elle ne pouvait même pas y penser.
Pas lui.
Pas l’un d’entre eux…
Les poings de la jeune fille se resserrèrent. Elle ne voulait pas que les autres voient ses mains trembler. Ils ne devaient pas s’inquiéter plus que nécessaire.
Ce ne fut que quand Shiguré s’approcha d’eux pour leur rapporter sa conversation avec Hatori (dont certains détails avaient été soigneusement revus et corrigés par l’écrivain) que Tohru réalisa enfin que c’était vrai, tout ça, ce n’était pas un cauchemar, elle n’allait pas se réveiller.
C’était la réalité.
Tohru rouvrit les yeux. Etrangement, elle se sentait plus calme, maintenant. Peut-être parce que, si c’était la réalité, elle pouvait commencer à l’accepter.
Momiji…
« - Qu’est-ce qu’on fait ? demanda-t-elle doucement.
- Il faut prévenir la police, répondit Yuki, tout aussi doucement. »
Leurs voix étaient basses, comme si parler fort aurait risqué de briser quelque chose.
« - Et leur dire quoi ? souffla Kyô. Que le lapin maudit du junnishi à disparu ?
- Ou, tout simplement, que notre cousin à disparu, baka neko, répliqua Yuki. »
Kyô se redressa et allait répondre, quand la main de Shiguré se posa sur son épaule.
« - Ce n’est pas le moment, vous deux. »
Tohru desserra les poings. Elle se sentait tellement détachée de tout ça…
Parce qu’elle ne pouvait rien faire, peut-être.
Tohru sentit son cœur se serrer à l’idée qu’elle ne reverrait peut-être plus jamais le sourire éclatant de joie du petit blond, et qu’elle ne pouvait absolument rien faire contre ça…
A part le chercher elle-même, mais…
Elle n’avait aucune chance de le trouver. Elle ne savait pas où chercher, ni même s’il fallait chercher, ou…
Tohru se leva, de façon tellement inattendue que Arisa sursauta et que tout le monde se tourna vers elle.
« - Je… commença-t-elle. Je dois aller au travail. »
Elle vit les yeux de Kyô s’écarquiller légèrement, et rougit.
« - Tohru-kun, c’est bon, n’y va pas ce soir, c’est tout à fait compréhensible, dit Shiguré.
- Non ! Je dois y aller… »
Elle ne savait pas comment s’expliquer, comment leur dire qu’en fait, elle avait juste besoin de faire quelque chose, peu importe quoi, juste ne pas rester là, à attendre des nouvelles qui ne viendraient peut-être pas.
« - De toute façon, tu es déjà en retard, fit remarquer Arisa. »
Le regard de Tohru coula vers l’horloge. En fait, elle était tellement en retard que ce n’était plus vraiment la peine d’y aller.
« - Raison de plus pour partir maintenant. »
Elle prit sa veste, enfila ses chaussures, et partit avant que quelqu’un d’autre n’ait eu le temps de lui dire quelque chose qui aurait pu la retenir.
Il fallait qu’elle y aille. S’occuper, juste, et ne plus penser, pendant un moment, à autre chose qu’au travail.
Tohru attendit d’être assez loin de la maison pour laisser ses larmes couler.

Higure était parti sur la droite, comme Mirai le lui avait demandé. Il la connaissait trop bien pour essayer de la contrarier. De plus, elle ne lui avait pas dit ça pour rien. S’il était de notoriété publique, enfin, plus ou moins : eux le savaient tous, tout comme Meisai et Meiryô, bien sûr ; enfin bref, s’il était de notoriété privée, dirons-nous, que Mirai voyait le futur, c’était quelque chose dont personne ne parlait, et surtout pas la principale intéressée. Elle leur donnait, de temps en temps, des bribes de miettes d’avant-goût de ce qui allait se passer.
Ces moments-là étaient tellement rares qu’il aurait été incroyablement stupide d’en gâcher un.
Donc il était parti sur la droite.
Et il marchait, et franchement, il ne voyait rien qui puisse attirer son attention. Autour de lui, il y avait les passants habituels, des hommes, des femmes, des jeunes et des moins jeunes et un adolescent qui courait après son amie et une gamine qui serrait une énorme peluche dans ses bras et une jeune fille qui s’était appuyé contre un arbre, apparemment épuisée ou blessée ou malade.
Intrigué, Higure s’approcha de cette dernière. Après tout, elle avait peut-être besoin d’elle.
« - Excusez-moi… »
La jeune personne sursauta et se tourna vers elle, et Higure fut comme électrisé.
Elle avait des cheveux noirs coupés courts qui encadraient un visage pale, presque blancs, et des yeux tout aussi noirs.
La première pensée qui vient à l’esprit du jeune homme, c’était qu’elle était sublime.
Ce ne fut qu’après coup qu’il réalisa qu’elle était une des maudites.

Mirai traîna un peu sur le chemin et faillit être en retard. Elle dut même courir sur les dix derniers mètres afin de percuter correctement la jeune fille.
Finalement, elles se retrouvèrent toutes les deux à terre, parce que l’autre était visiblement maladroite et parce que ça arrangeait Mirai, aussi.
La jeune fille grimaça, se releva et tendit la main à la jeune fille brune aux énormes yeux bleus qu’elle avait heurté.
« - Désolée, dit-elle. Je ne regardais pas devant moi. »
L’autre rougit et s’inclina.
« - Non ! C’est moi ! Je suis désolée, j’aurais dû faire plus attention ! »
Mirai sourit.
« - Mais non, souffla-t-elle. »
Elle pencha la tête sur le côté et fit mine d’examiner plus attentivement son interlocutrice.
« - Oh… ta veste est salie… »
L’autre baissa les yeux sur sa veste, qui était effectivement couverte de poussière.
« - Ce n’est rien, dit-elle avec un sourire.
- Si ! assura Mirai. C’est à cause de moi, alors… Je sais ! »
Elle prit l’autre par le poignet.
« - Viens chez moi ! Je pourrais te prêter une autre veste, je te ramènerai celle-là demain, propre ! Juré ! »
Les grands yeux de la jeune fille clignèrent.
« - Ah mais euh je… ce-ce ne serait pas…
- Ça ne me pose aucun problème ! insista Mirai. Allez, s’il te plait ! »
L’autre rougit et hocha finalement la tête. Le sourire de Mirai s’élargit.
« - Bien, dit-elle. Oh… Je m’appelle Mirai En’gei.
- Honda Tohru desu. »

« - Est-ce que ça va ? demanda Higure.
- Qu’est-ce que ça peut te foutre ? »
Higure cilla. D’accord. Il ne s’attendait pas à ce genre de réponse. Il pencha la tête sur le côté et l’examina un peu mieux. C’était bel et bien une des maudites, mais c’était étrange… sur la photo que leur avait montré Mirai, elle avait les cheveux particulièrement long…
Higure écarta aussitôt cette information, qui lui semblait d’une importance mineure, et se concentra sur la jeune fille…
… qui se trouvait le regarder avec un air furibond.
« - Quoi ? s’étonna-t-il.
- Pourquoi est-ce que tu me regardes comme ça ? gronda-t-elle.
- Ah… désolé.
- Pf. »
Elle se redressa, le dépassa et s’éloigna vivement.
« - Attends ! »
Higure se mordit les lèvres. Il avait parlé sans réfléchir, et maintenant, elle s’était arrêtée et semblait plus furieuse que jamais.
« - Quoi ?
- Je m’appelle Higure Tamatama. J’espère qu’on se reverra, dit-il. »
Elle l’observa un moment, puis haussa les épaules et se retourna. Higure cilla. Drôle de fille. Elle ne s’était même pas présentée.
Enfin, au moins, il comprenait mieux pourquoi Mirai voulait qu’il parte vers la droite…

Meiryô se tourna vers la porte.
« - Otôto… tu l’as détaché, n’est-ce-pas ? »
Meisai haussa les épaules et ne répondit pas, mais la rougeur de ses joues parlaient pour lui.
« - Il faut bien qu’il mange, rétorqua-t-il.
- Mais dans ce cas-là, ne le laisse pas seul ! Tu fais comment s’il sort ? râla Meiryô.
- On peut le ressusciter.’ »
Meiryô poussa un long soupir.
« - Dit, ça te ferais quel effet à toi, d’être ressuscité ? Nous n’avons pas besoin d’un ancien maudit fou, merci bien. »
Meisai haussa de nouveau les épaules et jeta un œil à sa montre. Il se leva lentement et posa son livre.
« - J’y vais, dit-il.
- Tu essaies juste d’éviter la conversation, souffla Meiryô. Où vas-tu ? »
Meisai se retourna, un sourire glacial plaqué sur son visage pale.
« - Voir quelqu’un de pas mal important. »

euh...c'est normal que Kyo parle d'un "ancien maudits du lapçin du junishi" dans la même pièce qu'Arisa?
En tous cas ton histoire se situe dans le moment ou Akito coupe les cheveux de Rin ^^

LK>>>ptdr, oui, j'avais pas fait gaffe ^^" (trop tard XDDD)

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[pop=Chapitre neuf : Intrusion.]


La santé est un état précaire qui ne laisse présager rien de bon. (Jules Romains ; Knock ou le triomphe de la médecine)


Mirai fit entrer Tohru et ferma la porte derrière elle. La jeune fille semblait particulièrement mal à l'aise.
Mirai sourit, la guida vers le salon, lui prit sa veste et la fit s'asseoir. Puis elle s'excusa et se dirigea vers la salle de bains.
Elle posa la veste sur le rebord de la baignoire et s'adossa au mur quelques minutes. Tohru avait l'air gentille, bien plus qu'elle ne l'aurait cru. Mirai sourit. Dommage qu'elle ait dû envoyer Higure à l'autre bout de la ville. Elle aurait bien aimé qu'il soit là. Lui aurait pu lui dire en quelques instants si elle serait avec ou contre eux.
Mirai soupira. Elle devait bien l'admettre, Tohru l'inquiétait. Pas une seule fois elle n'avait vu la jeune fille comme faisant partie du futur des Soma. Pourtant, elle était là, elle vivait avec eux, elle les aidait à se libérer de la malédiction, sans s'en rendre compte, et ça, ce n'était pas rien.
Mais elle n'apparaissait pas dans les prédictions de Mirai. Jamais. La jeune voyante avait mis des semaines à repérer, par un moyen détourné, d'ailleurs, l'endroit où elle pourrait la rencontrer.
Elle se redressa et quitta la salle de bains. Elle laverait la veste plus tard. De toute façon, il fallait qu'elle la lui rendre le lendemain, pas avant.
Ça lui donnerait une occasion de savoir où la trouver.

Emu s'assit sur un banc, dans un parc quelconque. Finalement, elle allait se plaire, ici. La ville était belle, et puis... ces Soma, ils avaient l'air sympa, pour la plupart.
La jeune fille sourit. Elle pourrait peut-être se faire des amis ? Ça changerait, pour une fois. Emu regarda autour d'elle, et pencha la tête sur le côté. Là-bas, c'était...
Elle se leva et se dirigea vers la silhouette qu'elle avait cru apercevoir. Ce ne fut qu'une fois qu'elle eut rejoint la jeune fille aux cheveux sombres qu'elle se demanda ce qu'elle avait en tête, exactement, et ce qu'elle comptait lui dire.
« - Ano... Kuragi-san ? »

Mirai posa une tasse de thé devant Tohru. La jeune fille sursauta et leva les yeux sur cette fille qu'elle ne connaissait pas mais qui, en moins d'une demi-heure, l'avait d'abord invitée chez elle, et maintenant lui servait un thé au lieu de lui dire qu'elle lui rendrait sa veste demain et de la laisser partir.
« - Que... commença-t-elle.
- Ça n'a pas l'air d'aller, dit Mirai. Je me suis dit qu'un thé te ferait du bien... euh... ça ne te dérange pas que je te tutoie ?
- Pas du tout ! »
Tohru prit la tasse de thé et la souleva sans faire mine d'en boire une goutte. Elle était un peu mal à l'aise, tout de même. Elle avait l'impression de s'imposer, ça ne se faisait pas. Mais d'un autre côté, si elle refusait de boire le thé et partait comme ça, Mirai pourrait le prendre mal et...
« - Qu'est-ce qui ne va pas ? demanda Mirai.
- Ah ! ce n'est rien.
- C'est faux. Quelque chose te tracasse... »
Mirai avait penché la tête sur le côté. Tohru se mordit les lèvres, hésita un moment, et décida qu'elle pouvait lui faire confiance.
« - Un de mes amis a disparu, aujourd'hui... »

Les mains dans les poches, affichant un relâchement qu'il était loin de ressentir, Meisai parcourait les allées du manoir Soma.
Son frère avait raison : la sécurité ne valait rien.
Le jeune homme s'arrêta brusquement, au milieu d'une allée, et, les sens en éveil, attendit. Quelqu'un approchait.
Un jeune homme aux cheveux noirs, un peu longs, et aux yeux sombres, très sombres, comme une nuit sans étoiles.
En fait, il ne s'approchait pas à proprement parler, puisqu'il ne se dirigeait pas vers lui. Mais tout de même, la distance entre eux se rétrécissait.
Meisai hésita un moment. Si cette personne, quelle qu'elle soit, le voyait et découvrait qu'il n'avait rien à faire là, il serait forcé de le réduire au silence. Et ses méthodes, pour ça, étaient beaucoup moins subtiles que celles de son frère - il n'avait jamais su menacer.
Son frère s'en serait sorti avec quelques belles paroles masquant à peine le danger qu'il promettait.
Lui tuait directement.
Seulement voilà : Meiryô ne serait pas très content d'apprendre qu'un cadavre avait été retrouvé dans les allées du manoir Soma. Donc, en théorie, il aurait dû s'éloigner aussitôt.
Il n'en fit rien.
Au contraire, il s'approcha de la silhouette. Quelque chose l'attirait. Il n'aurait pas su dire pourquoi, mais il voulait aller lui parler.

Akito leva les yeux au ciel. L'air frais lui faisait du bien, quoi qu'en dise Hatori. Et puis, ce n'était pas comme si elle était mourante.
La jeune chef de famille resta un long moment immobile, dans son jardin. Le vent soufflait doucement sur ses joues brûlantes.
Ce type... Meiryô Kijutsu.
Akito grimaça de dégoût. Elle ne l'avait jamais vu, mais le connaissait, bien sûr, tout comme elle connaissait Mirai et les autres. Les chefs de famille Soma qui s'étaient succédés depuis que la malédiction était en place connaissaient tous les familles « à pouvoirs » : Kijutsu, En'gei, Tamatama, Fukubiki, Shukumei, Hisshô, Hanajima. Tous savaient qu'un jour, leurs descendants débarqueraient et...
Akito frémit. Meiryô avait beau vouloir préserver la malédiction... Rien ne lui aurait fait plus plaisir que de pousser le jeune homme d'une falaise.
Aussi, quand un jeune homme blond aux yeux bleus très pâles, ressemblant énormément à Meiryô, apparut presque par enchantement devant elle, elle eut beaucoup de mal à se contenir.

Meisai hésita encore un moment, puis s'avança et sourit au jeune homme.
« - Bonsoir, dit-il. »
Son interlocuteur ne répondit pas. En fait, il tremblait de rage. Meisai fronça un sourcil. Donc il avait probablement déjà eu affaire à son frère.
C'était étrange, quand même, que tout le monde puisse dire qu'ils étaient frères au premier coup d'oeil alors que, au fond, il ne se ressemblaient pas du tout. Si ça ne paraissait pas troubler Meiryô outre-mesure, lui, ça l'avait toujours surpris.
Il écarta l'idée et se concentra sur le jeune homme, sans savoir qu'il avait en face de lui la personne qu'il était venu trouver.

Mirai sourit. Finalement, Tohru était très gentille, et se confiait relativement facilement une fois qu'elle se sentait à l'aise. Les souvenirs - souvent à demi-inventés - que Mirai partageaient avec elle devaient également jouer, bien sûr.
En tout cas, en une heure à peine, Mirai en avait appris bien plus que Tohru ne pouvait le soupçonner.
Mirai s'assit et pencha la tête sur le côté.
« - Il te plait ? demanda-t-elle brusquement. »
Tohru sursauta et regarda la jeune fille, surprise.
« - Le garçon dont tu parles. Kyô ? Il te plait, non ? »
Tohru devint rouge comme une tomate et bredouilla deux trois mots, malheureusement inintelligibles.
Le sourire de Mirai s'attendrit. Oui, la jeune fille était adorable. Elle ne pouvait que chercher à libérer les Soma de cette malédiction.
A partir de ce moment, leur destin était scellé.
Mais peu d'entre eux l'avaient compris.

genial!!!!!!
mirai à l'air d'adorer Tohru ^o^ mais que fait machi ici >.>

LK>>>merci ^^ (tout le monde adore Tohru...(oui, bon, presque))

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Chapitre dix : Belle.


La beauté est un miracle de l'instant. (Hafid Aggoune ; Quelle nuit sommes nous ?)


Hinata s'étira, étouffa un bâillement et s'assit à la table du petit-déjeuner. Son frère posa une tasse fumante devant elle. La jeune fille sourit, le remercia, et but quelques gorgées avant de prendre la parole.
« - Ohayô. Tu as passé une bonne nuit ?
- Hm... »
Hinata cilla. Ce n'était pas une réponse très précise, ça.
« - Onii-chan, tu pourrais développer ?
- Hm. »
La jeune fille fronça le nez et claqua des doigts devant les yeux de son frère, qui sursauta.
« - Que... ah ! désolé ! Je... Je pensais à autre chose.
- Je vois ça, souffla Hinata.
- Désolé, répéta Higure.
- A quoi ?
- Hein ?
- A quoi tu pensais ?
- ... »
Hinata appuya ses coudes sur la table et posa son visage dans ses mains.
« - Allez ! s'écria-t-elle. Dis-moi !
- A une fille, répondit Higure. »
Les yeux d'Hinata s'agrandirent sous le choc. Elle n'aurait jamais cru que le mode de vie spécial de son frère lui permettrait de faire énormément de rencontres.
« - Ouah. Mignonne ?
- Belle, répondit Higure. »
Hinata battit des mains.
« - Génial ! Et alors ?
- Et alors tu pourras me réveiller quand tu rentreras du collège ?
- Hm ? Ce sera tôt, non ?
- Peu importe. J'aimerais essayer de la revoir.
- Oooh. Alors c'est sérieux ?
- C'est Isuzu Soma. »
Hinata cilla.
« - Tu rigoles ? souffla-t-elle.
- Non.
- Ouah... C'est cool ça ! Et alors ? Tu en as appris beaucoup ?
- Ben...
- Quoi « ben » ?
- ...
- Tu as utilisé ton pouvoir, n'est-ce-pas ?
- Tu vas être en retard, non ? esquiva Higure.
- Ne change pas de sujet.
- Il va faire beau, aujourd'hui !
- Onii-chan...
- Tu es dans le même collège que Toiki, hein ? Tu pourras lui demander... euh...
- Tu n'y as même pas pensé ? demanda Hinata.
- Non, avoua Higure. Pas une seule seconde. »
Hinata poussa un long soupir.

Meisai était assis dans le même fauteuil que la veille au soir. Il lisait le même livre, aussi. Meiryô haussa un sourcil, un sourire amusé apparaissant sur son visage. Vraiment, son frère donnait l'impression de vivre une vie passionnante...
« - Comment s'est passé ton rendez-vous, hier soir ? demanda-t-il. »
Meisai ne releva pas la tête de son bouquin. Meiryô s'assit en face de lui, se demandant vaguement quand est-ce que son frère l'avait regardé dans les yeux pour la dernière fois.
Un an ou deux, en fait. Depuis qu'il avait découvert...
Meiryô fronça le nez et chassa cette pensée plutôt désagréable de son esprit. Plus tard, les états d'âme.
« - Je ne l'ai pas trouvée, dit Meisai. »
Meiryô haussa les sourcils, surpris. Pourtant, il était rare que son frère ne trouve pas ce qu'il cherche... encore moins qu'il l'admette.
« - C'est étrange... Elle ne pouvait être qu'au manoir, pourtant... Après tout, je ne l'y ai laissé que quelques heures avant que tu sortes...
- Et bien, elle n'y étais plus, répliqua Meisai, agacé.
- Tu es sûr.
- Oui.
- Tu n'as croisé personne ? »
Meisai haussa les épaules.
« - Un jeune homme, répondit-il. De ton âge, je pense. Cheveux et yeux noirs. Très noirs. »
Meiryô contempla son frère d'un air atterré.
« - Otouto... « Il » était mignon, je suppose.
- Non. Beau.
- Avec un kimono trop large. Et des cheveux un peu long. »
Meisai cilla.
« - Oui, répondit-il. Que...
- Un jour, peut-être que tu m'écouteras quand je te parlerais.
- Onii-san...
- C'est Akito que tu as vu, soupira Meiryô. »

Mirai s'étira, se leva, se prépara avec autant de réticence que pouvait en avoir une adolescente à l'idée d'aller en cours, et sortit. Aujourd'hui serait une bonne journée. D'abord, elle était dans le même lycée que Tohru, ce qui était une bonne chose : elle pourrait retrouver la jeune fille beaucoup plus facilement, maintenant.
Ensuite, l'avenir s'annonçait particulièrement bien, et ils auraient beaucoup moins de difficultés que prévu.
Elle sourit et s'arrêta. Quelques secondes plus tard, Emu tourna au coin de la rue, marqua un temps d'arrêt en la voyant, puis haussa les épaules et la rejoignit.
« - Comment savais-tu que j'arrivais ? demanda-t-elle.
- A ton avis ?
- Oublie que j'ai posé la question. »
Mirai sourit de nouveau, et se tourna vers son amie.
« - Emu, tu es sure que ça va ? Je te trouve très pale, ces derniers temps. »
La blonde eut un faible sourire.
« - Ça va, assura-t-elle. Un peu fatiguée, sans doute.
- Hm. Tu as fait des rencontres intéressantes ? »
Emu hocha la tête.
« - Moui. Machi Kuragi. C'est une fille de ma classe. Elle fait partie de l'association des élèves.
- Elle est gentille ? »
Emu réfléchit. La réponse était loin d'être évidente. « Gentille » n'était pas vraiment le premier terme qui lui serait venu à l'esprit pour décrire Machi. « Silencieuse » aurait été plus juste.
Mirai rit.
« - Ne fais pas cette tête là, dit-elle. De toute façon, ce n'est pas comme si je ne le savais pas déjà. Tu resteras avec elle, aujourd'hui ? »
Emu soupira, et hocha la tête.
Elles n'échangèrent pas un mot supplémentaire durant le trajet. Jusqu'à ce qu'Emu se décide à poser la question.
« - Mirai... Tu as rencontré Tohru, finalement ? »
Mirai hocha la tête.
« - Hier, oui, répondit-elle.
- Et alors ? »
Il y eut un court moment de silence, durant lequel Emu ne quitta pas Mirai des yeux.
« - Elle cherche à briser la malédiction, répondit finalement Mirai.
- Tu as l'air déçue, releva Emu. C'est ce que tu voulais, non ?
- Ça rend les choses plus facile, admit Mirai. Mais le contraire m'aurait beaucoup amusée. »

Aaaaah gomen j`avais du retard mais j`ai tout rattrappé !

Aloooors, parmis tes nenfants, je craque pour Tsurugi et Higure ^^ Tu les vends combien XDD ?
Par contre, Mirai ne me revient pas... Je n`aime pas le fait qu`elle puisse voir le futur. Ca lui donne trop de confiance car il suffit généralement d`un petit rien pour que le futur change ^^ Enfin, comme elle est plutot mystérieuse (c`est rien de le dire ^^) wait and see ce qu`il en est ^^

Derniere chose, j`aime beaucoup cette petite habitude de mettre une citatin au début de tes chapitres ^^ Elles sont vraiment bien choisies a chaque fois ^^
La suiiite !

Spy Myina>>>voui merci d'avoir pris la peine de rattrapper ^^
XD ils sont bien, hein ? je ne les vends pas très cher, par contre TFC à déjà mis une option sur Higure et euh... je ne les vends pas tant que ce n'est pas fini ;p
voui, justement, Mirai sait très bien que le futur peut être changé... et mystérieuse, c'est le mot ^^

merci, c'est une manie que j'ai reprise de Bulle à la base ^^

___

Chapitre onze : Parallélisme.


Couple, au sens mécanique du mot : système de forces parallèles et de sens contraires. (Pierre Baillargeon ; Les médisances de Claude Perrin)


Tohru marchait entre Kyô et Yuki, en silence. Finalement, la police avait bien été prévenue. C’était maintenant officiel : Momiji avait disparu.
Pendant le petit déjeuner, le silence avait été insupportable. La tension qui régnait dans la pièce était palpable, et personne n’avait vraiment mangé. Il s’étaient contenté de chipoter dans leurs plats, comme si s’affamer pouvait arranger quoi que ce soit.
La jeune file baissa la tête. Elle n’aimait pas être déprimée comme ça, mais elle ne voyait pas non plus comment elle pourrait être joyeuse alors que…
Tohru secoua vivement la tête, s’attirant un regard surpris des deux garçons. Il fallait qu’elle arrête de penser à ça tout le temps, même si l’oublier paraissait impossible : ça ne ferait que la démoraliser d’avantage.
Ils allaient le retrouver.
Il allait bien, forcément. C’était tout ce qu’ils pouvaient espérer.
« - Oy ! Tohru-kun ! »
Tohru sursauta et se retourna. Mirai accourait, un sourire aux lèvres, ses étranges cheveux bleutés flottant derrière elle, et Tohru ne put s’empêcher de rendre son sourire à sa nouvelle amie.

Mirai s’approcha de Tohru en souriant. La jeune fille semblait aller un peu mieux, aujourd’hui. Si c’était bien la disparition du maudit du lapin qui l’inquiétait comme ça, alors le choc devait être passé, maintenant. Sans être rassurée, elle commençait sans doute à s’habituer à l’idée qu’il ne soit plus là pendant un moment.
Emu regarda son amie s’approcher du groupe, puis son regard se posa sur le groupe lui même. Une jeune fille aux cheveux bruns, un jeune homme roux, un autre aux cheveux argentés, tous les deux très beaux. Emu savait qu’ils étaient sur les photos que Mirai leur avait montré, mais elle aurait été incapable de retrouver leur nom.
Elle les contempla un moment, jusqu’à ce que celui aux cheveux gris croise son regard. Emu se sentit rougir des pieds à la tête.
« - Tu viens ? »
Emu sursauta. Mirai s’était tournée vers elle, attendant apparemment qu’elle la suive. Emu secoua vivement la tête.
« - N-non ! dit-elle. Euh… enfin… je veux dire… Je vais en cours. A plus tard, Mirai. »
Emu s’éloigna, moitié marchant, moitié courant.
Mirai soupira. Avec elle, peut-être que ce ne serait pas si facile que ça, finalement.

Mirai tendit finalement sa veste à Tohru.
« - Tiens, dit-elle. Encore pardon.
- Merci, mais… tu n’étais pas obligée, souffla Tohru.
- Ça m’a fait plaisir, répondit Mirai. »
Son sourire s’élargit, puis elle regarda les deux autres avec une curiosité à peine dissimulée. Le chat et le rat du junnishi…
Ils étaient mignons, tous les deux, chacun à leur manière. Elle pencha la tête sur le côté, tortura un moment sa manche gauche, et décida qu’elle préférait Kyô, tout de même. Emu, par contre, serait plutôt du genre à craquer pour Yuki.
Ce ne fut que quand Kyô lui renvoya un regard un brin agressif qu’elle réalisa qu’elle les dévisageait depuis un moment.
Mirai laissa échapper un petit rire d’excuse.
« - Désolée, dit-elle. Tohru m’a beaucoup parlé de vous, alors j’étais curieuse de vous rencontrer. »
Elle se présenta et s’inclina légèrement devant eux, ignorant le rougissement furieux de Tohru.
« - En’gei Mirai desu. »
Les deux garçons se présentèrent à leur tour.
Mirai sourit.
Bien. Elle se débrouillerait.
Mais tout de même, Higure n’était jamais là quand elle avait besoin de lui.

La cloche sonna, annonçant la fin de la journée. Tirée brusquement de sa rêverie, Emu sursauta. Elle avait failli s’endormir, cette fois-ci. Ça ne s’améliorait pas, vraiment.
Elle s’étira discrètement et se retourna vers sa voisine…
… pour découvrir que celle-ci sortait déjà de la salle de classe.
Emu soupira, rassembla rapidement ses affaires et suivit la jeune fille.
« - Attends ! Kuragi-san… Attends, s’il te plait ! »
Machi s’arrêta, apparemment plus parce que tout le monde se tournait vers elles que parce qu’elle y tenait.
Emu s’arrêta et sourit légèrement.
« - Tu… tu voudrais bien… me faire visiter le lycée ? demanda-t-elle. J’ai un peu de mal à m’y retrouver, et… »
Machi recommença à avancer. Emu leva les yeux au ciel et suivit la jeune fille.
« - S’il te plait, dit-elle, je…
- Pourquoi moi ?
- …tu connais le lycée et tu es silencieuse. Ce sont deux avantages, répondit Emu.
- …
- S’il te plait, répéta Emu.
- Pas ce soir, en tout cas.
- S… »
Emu s’arrêta et cilla. Pas ce soir ? Est-ce qu’elle devait le prendre pour un « oui » ?
Dans le doute, elle décida que oui, et allait s’éloigner quand elle s’aperçut qu’elles étaient juste devant la salle de réunion de l’association des élèves.
Donc, si Mirai lui avait dit de rester avec Machi, c’était peut-être que…
Quand il arriva, elle se sentit de nouveau rougit. Ça semblait être un état de plus en plus courant, chez elle, il faudrait qu’elle règle ça. Mais il fallait bien dire aussi qu’il était divinement beau.
Il dit quelques mots à Machi, puis se tourna vers Emu, un air interrogateur planant sur son beau visage. Emu rougit et s’inclina légèrement.
« - Shukumei Emu desu, se présenta-t-elle.
- Enchanté. Soma Yuki desu. »
Emu faillit lui dire que oui, elle le savait, et qu’elle avait même plusieurs fois entendu parler de lui, par exemple la veille au soir, au café, par Mirai, mais quelque chose lui disait qu’elle ferait mieux d’éviter ce genre de gaffe.
« - Tu es nouvelle, n’est-ce-pas ? Tout se passe bien ? demanda-t-il
- Oui. Merci. »
Elle se racla la gorge et recula d’un pas.
« - Je vais y aller… Kuragi-san, à demain, dit-elle. Au revoir, Soma-san. »
Emu inspira un coup – se calmer bon sang, ce n’était pas comme si c’était le seul garçon mignon sur Terre – et s’éloigna aussi vite qu’elle le pouvait sans avoir l’air ridicule ou paniquée.

Emu tourna au coin du couloir et s’adossa au mur. Son cœur battait tellement fort que c’en était douloureux. La jeune fille s’efforça de respirer calmement. Ce n’était pas le moment d’avoir une nouvelle crise.
Pas ici.
Surtout pas maintenant…

Hinata prit une immense inspiration et se planta devant le lit de son frère.
« - Debout !!! cria-t-elle de toutes ses forces. »
Higure sursauta et faillit tomber du lit.


prochain chapitre : les déboires d'Higure se levant aux aurores ; la visite guidée de Kisa et l'histoire des deux frères ^^

Hourhou, Emu est mignonne ^^ Toute intimidée par le Prince ^^
Par contre, l`attitude de Machi m`a un peu surprise ! Je l`ai trouvé presque dure dans ses propos avec Emu (Surtour avec le "Pourquoi moi"...) Peut-etre qu`elle a repéré le danger avec Emu qui craque pour Yuki XDD Serait-ce cela l`intuition féminine ? XD

Aie, Mirai qui préfere Kyo... Ca cocotte pas bon XD Mais elle a quelques chose derriere la tete que j`arrive vraiment pas a discerner... C`est frustrant XDD

Au fait,

Citation :

[pop=Chapitre neuf : Intrusion.]

, copier/coller de SF je suppose -_^
Hé hé, moi aussi je me suis faite avoir XD

Spy Myina>>>nyu merci ^^ (c'est bien, Emu au moins les avis sont partagés (vu que la moitié des lecteurs pensent que c'est un boulet...^^"))
mdr, voui, c'est sans doute ça

fan de Kyô/Tohru ? XD

Citation :

C'est frustrant

c'est normal

(oups, oui, copié-collé ^^")

___

Chapitre douze : Dans ses yeux.


Que tous les hommes soient frères, c'est le rêve des gens qui n'ont pas de frères. (Charles Chincholle)


Meisai referma la porte. Leur « invité » ne semblait toujours pas prêt à rester bien sage. Finalement, son frère avait sans doute raison de vouloir le garder attaché. Le blondinet paraissait prêt à saisir la moindre occasion pour s’enfuir…
Meisai s’interrompit avec un léger rire. Oui, ça, c’était plutôt normal aussi. Qui ne chercherait pas à s’enfuir, dans une telle situation ?
Le jeune homme posa une main sur le bois de la porte, vérifiant encore une fois que le sort était bien en état de fonctionner.
Tout était parfait. Pas la moindre faille.
Bien.
Le téléphone sonna. Une fois. Deux fois. Meisai se demanda s’il allait répondre, quand le pas lourd de son frère lui parvint. Meisai se mordit les lèvres et détourna les yeux.

Meiryô se leva d’un bond en entendant le téléphone sonner. Enfin ! Il attendait ce coup de fil depuis plusieurs jours. Elle avait mis du temps, tout de même. Et pendant ce temps là, ils avaient été actifs, bien sûr, mais ça n’avancerait à rien si ce n’était pas ce qu’elle avait attendu d’eux…
Quoique, Meiryô pensait assez bien la connaître pour savoir exactement ce qu’elle voulait, attendait, espérait et recherchait.
Après tout, c’était elle qu’il avait embrassé, trois jours plus tôt, avant de prendre l’avion…
Il descendit l’escalier, étouffa un juron en voyant son frère détourner les yeux à son approche, décida de régler ça plus tard et décrocha à la quatrième sonnerie.
« - Moshi moshi ?
- Ah, Meiryô...
- Vous vous êtes faite attendre, fit-il remarquer. Nous sommes arrivés il y a trois jours, tout de même.
- Je sais. Mais j’avais certaines choses à régler, avant.
- Hm.
- Comment ça se présente ?
- Très facile pour nous. »
Son interlocutrice eut un rire clair, à l’autre bout du fil.
« - C’est ce qu’ils disent tous, plaisanta-t-elle.
- Nous avons enlevé Momiji – un des anciens maudits, libéré récemment.
- Ah. Comment Akito l’a-t-elle pris ?
- Mal. Meisai se charge d’elle.
- Bien. Je ne peux pas rester plus longtemps, on m’attend. A bientôt, Meiryô.
- Bientôt ? releva le jeune homme. Ce sera simple, mais vous êtes sûre que ça le sera au point de nous revoir bientôt ?
- Oui. »
Elle raccrocha sans un mot de plus. Meiryô soupira et reposa le combiné à son tour. Puis il se tourna vers son frère…
… pour trouver celui-ci installé dans son fauteuil, avec un livre en main. Encore. Meiryô commençait à croire que Meisai utilisait simplement ses lectures comme prétexte pour ne pas le regarder.
« - Otouto…
- C’était elle ? demanda Meisai.
- Oui.
- Et alors ?
- Alors on continue comme ça, répondit Meiryô.
- Pourquoi est-ce que tu la vouvoie encore ?
- Parce que.
- Parce que quoi ? s’enquit Meisai. »
Mais il ne semblait pas tenir à avoir une réponse. A l’extrême limite, un minimum de curiosité pouvait se deviner sur ses traits.
Juste un petit peu.
Meiryô fit un geste évasif.
« - Parce que beaucoup de choses. Parce que ça me plait. Parce que ça lui plait. Parce que la tutoyer, ça voudrait dire qu’il y aurait de l’affection quelque part entre nous.
- …
- Quoi ?
- Tu es bizarre, onii-san.
- C’est toi qui dit ça… soupira Meiryô. »
Meiryô hésita une dernière fois, puis se pencha vers son frère.
« - Otouto. Regarde-moi, dit-il. »
Meisai parut troublé, un moment. Puis son visage reprit son expression indéchiffrable – une expression qu’il avait portée pendant deux longues années.
« - Non, répondit-il platement.
- Pourquoi pas ?
- Tu le sais, non ? siffla Meisai. »
Meiryô serra les dents.
« - Otouto…
- Non. Et calme-toi. Tu ne te contrôles pas quand tu t’énerves.
- Tu peux parler, souffla Meiryô. Tu es capable de tout quand tu es simplement agacé… »
Il y eut un bref silence. Puis Meisai se leva lentement, posa son livre, et pendant une seule et unique seconde, plongea ses yeux dans ceux de son frère.
Une seconde que Meiryô regretterait pour l’éternité. Il comprit aussitôt pourquoi Meisai avait obstinément refusé de croiser son regard pendant deux ans.
Parce que, dans les yeux glacés de son jeune frère, il n’y avait que de la haine à l’état pure, tellement forte qu’elle pouvait tout consumer.
« - Pas tout, déclara Meisai d’une voix anormalement basse. Moi, je n’ai jamais essayé de tuer mon frère. »
Et, sans rien ajouter, il quitta la maison.
Meiryô déglutit péniblement, et s’aperçut que ses jambes tremblaient. Oh, zut.
Il s’était attendu à beaucoup de choses, mais pas à ça.
Le jeune homme se laissa tomber dans le fauteuil occupé habituellement par son frère. Doucement, il tendit une main vers ce livre que Meisai semblait lire et relire depuis un bon moment.
L’épreuve des jumeaux.*
Meiryô cligna des yeux, incrédule, et éclata d’un rire cynique. C’était à se demander si c’était l’ironie du sort ou celle de son frère qu’il fallait blâmer, cette fois-ci.
Le jeune brun soupira et se passa une main sur son visage.
Il s’était attendu à beaucoup de choses, mais pas à ça.
Il avait de l’eau sur les joues.
Oh. C’était bizarre. Il n’avait jamais pleuré, avant.

Meisai s’éloigna, presque courant, jusqu’à atteindre un banc isolé sur lequel il se laissa tomber, tremblant.
Tremblant… Tout son corps tremblait…
Le jeune homme se mordit les lèvres. Regarder à nouveau son frère dans les yeux avait été la chose la plus difficile qu’il ait jamais fait. Forcément, un réflexe de deux ans, ça ne disparaît pas comme ça.
Un dernier frémissement parcourut son corps, puis il se calma enfin.
Il n’avait pas voulu ça. Surtout, que son frère ne voit jamais à quel point il le haïssait, et tout aurait pu bien se passer.
Mais maintenant, il savait.
Et, après tout, ça n’avait que peu d’importance.
Une exclamation étouffée lui fit relever la tête. Une blondinette au visage particulièrement pale se tenait à quelques mètres de lui.
Il ne manquait plus que ça…
Meisai ne dit pas un mot. Elle ne parla pas non plus. Il y eut un long moment de tension, puis la jeune fille vint s’asseoir sur le banc, à son tour.
« - Ça faisait longtemps, souffla-t-elle doucement, comme à contrecœur.
- Hm.
- Pas assez, c’est ça ? dit-elle avec un faible sourire.
- Ouais. »
Emu hocha la tête.
Mais après tout, ce n’était pas comme s’ils étaient voués à se détester, pas vrai ? De toute façon, tout ça avait tellement peu d’importance…
Emu ramena ses jambes contre elle. Elle se sentait tellement détachée de tout ça…
La malédiction.
La libération.
Eux.
Ça ne la concernait pas vraiment. C’était toujours l’impression qu’elle avait eu. Alors, que Meisai ne supporte pas les autres, que les autres ne le supportent pas, et quoi que ce soit d’autres, elle s’en fichait, surtout maintenant.
« - Ça va mieux, ton cœur ? »
Emu mit un moment à réaliser que c’était Meisai qui venait de lui parler. Le jeune homme semblait en douter lui même, et laissa échapper un petit rire d’auto dérision.
« - Regarde ça, souffla-t-il. Comme si je m’inquiétais pour toi. »
Il ricana de nouveau, et se leva. Il n’avait pas l’intention de rester une seconde de plus près de la jeune blonde. Elle était trop douce, c’en était presque écœurant.
« - Un peu, répondit-elle après une hésitation. Ça va un peu mieux. Le tien ?
- Si mon frère n’essaie plus de me tuer, je devrais m’en sortir, répondit Meisai d’un air lugubre. »
Il haussa les épaules et s’éloigna d’un pas lent.
Vers le manoir.
Il avait vraiment besoin de voir quelqu’un. Quelqu’un de plus haineux, de plus faible et de plus maladif que lui, si possible.
Et il ne voyait qu’Akito pour correspondre à ces critères.


*de Weis et Hickman


(précisons que Emu est sortie d'on ne sait où XD elle était pas censée apparaître là ^^")

O_o My God, il fait peur le Meisai ! Et Emu qui débarque comme un cheveux sur la soupe XDD Tant de mystere... Ca pousse mon esprit curieux a en savoir plus ! Mets vite la suite, te plait... Quoique pour ton rythme de parution, je n`ai vraiment pas a me plaindre XDD

Au fait, "elle", c`est bien Mirai ? --> Pourquoi j`ai l`impression que tu vas pas me le dire XDD ?

Citation :

fan de Kyô/Tohru ? XD

Yessssssssss ! Pas original, c`est sur, mais je n`y peux rien, je les adore !

Spy Myina>>>XD Meisai ? peur ? mais enfin, ce n'est pas comme si c'était un tueur insensible (euh...)
Emu qui arrive sans me prévenir surtout >_<
la suite, donc (pas vraiment à se plaindre, mais en même temps vu que la fic est terminée j'ai pas vraiment d'intérêt à faire attendre ;p)

parce que tu es intelligente ^___^ (non, je ne dirais rien)

___

Chapitre treize : Guide.


En amour les yeux sont notre guide (Properce)


Higure rouvrit les yeux deux secondes, et se rendormit. Hinata dut bien admettre que c’était un effort considérable et que ça devait sans doute l’encourager à persévérer. Elle sourit, recula de quelques pas pour prendre de l’élan, puis s’élança en avant et bondit, atterrissant totalement sur le lit et à moitié sur son frère, qui poussa un glapissement de surprise teintée d’horreur.
« - Allez, allez, debout ! claironna-t-elle. »
Il y eut un bref silence, pendant lequel Higure fixa sur sa sœur un regard embrumé, encore à moitié endormi. Puis il eut un léger mouvement du bras et Hinata, déséquilibrée, se retrouva par terre.
Et son frère bascula en arrière et replongea dans un état quasi-comateux.
« - Ah non ! Là, ça suffit ! râla la jeune fille. »
Elle se leva et disparut dans la cuisine.
Une minute plus tard, Higure se levait d’un bond, s’ébrouant pour chasser le filet d’eau glacé, cadeau de sa sœur, qui dégoulinait impitoyablement dans son cou.

Kara rassembla ses affaires, les rangea soigneusement dans son sac, et rejoignit Kisa. L’adolescente l’attendait patiemment, un sourire timide aux lèvres. Kara réalisa soudainement que la fillette aux cheveux fauve était la maudite du tigre.
Du tigre.
Ça ne lui allait pas du tout, vraiment. Le mouton ou le lapin paraissait nettement plus correspondre à la nature douce et calme de Kisa. Comme quoi, il ne fallait pas se fier aux apparences…
« - Kara ? appela Kisa. Tout va bien ? »
L’adolescente paraissait légèrement inquiète, et Kara s’aperçut qu’elle regardait dans le vide depuis un moment.
« - Oui ! répondit-elle aussitôt. Désolée, j’étais un peu ailleurs. »
Kisa hocha la tête. Elle comprenait.
« - Tu es sure que ça ne te dérange pas de me faire visiter ? demanda Kara.
- Non, pas du tout.
- Merci. »
Les deux jeunes filles quittèrent le collège, puis se dirigèrent vers le parc. C’était un endroit comme un autre pour commencer…

Rin arpentait les rues, en silence. Un silence très agréable, d’ailleurs, mais aussi très agaçant, parce qu’il ne pouvait pas l’empêcher de penser.
Et elle ne pouvait pas s’empêcher de penser à Haru.
Et ça, ça commençait à vraiment l’énerver.
Même si elle savait pertinemment qu’elle ne pouvait pas cesser de l’aimer et qu’elle l’avait accepté… penser à lui comme ça, tout le temps, même si c’était agréable, au fond… ça lui donnait une impression de dépendance qui l’ennuyait vraiment.
Rin s’arrêta brusquement.
Elle rêvait peut-être, mais il y avait quelqu’un, sur la petite place qu’elle traversait presque tous les jours, qu’elle connaissait.
Un jeune homme aux cheveux noirs qu’elle avait déjà vu, elle l’aurait juré.
Le jeune homme se tourna vers elle, lui sourit et s’avança, visiblement pour lui parler.
Une main se posa sur l’épaule de Rin et, malgré la douceur du geste, elle sursauta et pivota vivement.

Higure s’arrêta. Il avait été sur le point de rejoindre Isuzu pour lui parler, mais un jeune homme aux cheveux étrangement bicolores l’avait devancé.
Il ne lui fallut pas longtemps pour reconnaître le maudit du bœuf, Hatsuharu. Le jeune homme lui jeta un bref regard inquisiteur, puis parut se désintéresser totalement de lui, ce qui énerva particulièrement Higure.
Pourtant, Hatsuharu n’avait absolument aucune raison de s’attarder sur lui. Il ne le connaissait pas, ne l’avait jamais vu, et ce n’était pas comme si Higure avait été en train de parler à Isuzu lors de son arrivée.
Higure n’aurait pas dû s’en formaliser, d’autant qu’il n’était pas du genre à s’énerver. Mais là… Il ne savait pas pourquoi, rien ne lui aurait fait plus plaisir que d’écraser son poing dans le visage du jeune homme.
Hatsuharu s’approcha d’Isuzu, lui sourit tranquillement. Ils échangèrent quelques mots, et s’éloignèrent, ensemble, sans un regard en arrière – pourquoi auraient-ils regardé, d’ailleurs ?
Higure ne bougea pas pendant un moment, et réalisa qu’il avait serré les poings.
Et ce ne fut qu’à cet instant qu’il comprit qu’il était mortellement jaloux.
D’un homme qu’il ne connaissait même pas, pour une fille qu’il ne connaissait pas d’avantage.
Le jeune garçon soupira.
Décidément, vivre le jour ne lui réussissait pas.

Kara se tourna vers Kisa.
« - La classe n’a pas l’air très sympa, non ? demanda-t-elle.
- …
- Elles sont toutes distantes, poursuivit Kara. Ça n’a pas l’air d’être le genre à bien accueillir les nouveaux et… »
Kara s’interrompit. L’expression de Kisa s’était assombrie brusquement, et contrastait de manière frappante avec son air habituel.
« - Ça ne va pas ? s’inquiéta Kara. »
Kisa cilla.
« - Désolée si je t’ai fait de la peine, ajouta la jeune brunette.
- N-non, ce n’est rien ! répondit précipitamment Kisa.
- Vraiment.
- Oui. »
Kara sourit.
« - Tant mieux. »
Elles marchèrent en silence pendant une minute, puis Kara reprit :
« - Tu vis ici depuis longtemps ?
- Je suis née ici, répondit Kisa.
- C’est vrai ? Alors tu dois vraiment bien connaître la ville !
- Hm… Juste un peu, murmura Kisa.
- Oui ? Alors j’ai vraiment de la chance d’être devenue ton amie, non ? »
Kisa rougit légèrement, sourit, et hocha brièvement la tête la tête. Kara éclata de rire.
« - Et tu as une grande famille ? demanda-t-elle.
- Oui. Très grande.
- Très ?
- Nous sommes au moins deux cent… »
Kara marqua un temps d’arrêt.
« - Deux cent ? s’étonna-t-elle. Ça fait du monde !
- Oui. Mais en fait, je n’en connais pas beaucoup, expliqua Kisa.
- Ah ? »
Kisa hocha la tête.
« - Et… et toi ? demanda-t-elle.
- Oh, moi, il y a juste ma sœur, Sairen’, et Emu. C’est notre cousine, mais elle vit avec nous parce que c’est plus pratique. Tu vis avec tes parents, hein ?
- Oui, répondit Kisa. Pourquoi, pas toi ? »
Kara secoua la tête.
« - N-n. Ils travaillent à Tokyo.
- Mais… pourquoi tu as déménagé s’ils travaillent ailleurs ? s’étonna Kisa.
- J’ai quelque chose à faire, dit Kara. »
Elle s’arrêta brusquement. Oh, zut ! ça lui avait échappé. Kisa la regardait, surprise.
« - Quelque chose ? demanda-t-elle. »
Kara secoua la tête.
« - Non. Ce n’est rien. Rien d’important… »


prochain chapitre demain : où Toiki fait une rencontre intéressante, tout comme Tsurugi...

Allie-chan a écrit:

Une minute plus tard, Higure se levait d’un bond, s’ébrouant pour chasser le filet d’eau glacé, cadeau de sa sœur, qui dégoulinait impitoyablement dans son cou.

Arrrrf, c`est radical XDDD Mon pere, c`est la trompette ou il saisit le matelas et fiche par terre ¬¬ Pas mieux...
Yeaaah !! Haru and Rin powaaa ! Pauvre Higure, avec Haru c`est plutot fichu ^^" Surout que plus tetue que Rin tu meurs ^^
Kara a gaffé XDDD Mais c`est quoi leur "quelque chose" ?? (c`est une question pour moi meme, je sais pertinemment que tu ne répondras pas XDD)

J`ai hate de retrouver Tsurugi !! Bravo Allie-chan !!!

Spy Myina>>>voui XD c'est pas mal non plus ça (quoique, le matelas, je ne suis pas sûre que ça suffise pour Higure)
ptdr tiens c'est marrant, c'est une réaction radicale ça 'Higure n'a aucune chance'... ;p
(voui et tu as raison ^^)

merci ^^
___

Chapitre quatorze : Rencontres.


Ce qu'on rencontre dans la vie est la destinée. La façon dont on la rencontre est l'effort personnel. (Sathya Sai-Baba)


Toiki suivait attentivement les mouvements de son professeur. Un. Deux. Trois. Elle trébucha et tomba. Encore.
Pas démontée pour un sou, la jeune fille se releva aussitôt et reprit. Quatre. Cinq. Six. Et voilà. La prochaine fois, avec un peu de chance, elle y arriverait.
Toiki sourit, s’arrêta, et écouta d’une oreille distraite les instructions qui lui étaient données. Si elle était plus attentive, aussi, elle y arriverait plus facilement. Sans doute. Mais elle avait du mal à se concentrer, ces derniers temps. Trop de choses en tête, comme par exemple ce que Mirai attendait d’elle, étant donné qu’elle n’était pas dans la classe de l’un des maudits et qu’elle n’en avait encore rencontré aucun.
De toute façon, ce cours était d’un niveau trop élevé pour elle. C’était tout ce qu’elle avait trouvé, dans le coin, mais elle avait vraiment du mal à suivre.
Le professeur reprit.
Toiki posa la main sur la barre. Un. Deux. Trois. Elle parvint à enchaîner sans tomber.
Bien. Elle s’améliorait, c’était sûr.
Avec un niveau pareil, le contraire aurait été difficile.

Tsurugi s’inclina devant Kazuma.
« - J’ai fini pour aujourd’hui, dit-il.
- Bien. A demain, alors. »
Tsurugi hocha la tête se dirigea vers la sortie à grands pas. A la base, prendre un travail au manoir Soma avait paru une bonne idée. A la base.
Mais voilà, Kazuma était bien trop perspicace à son goût. Plusieurs fois, le jeune homme avait senti le regard du maître du dojo peser sur sa nuque. Il se doutait de quelque chose, bien sûr. Il fallait dire que lui même n’était pas très discret, il le savait pertinemment.
Et puis, il y avait autre chose…
Kazuma avait l’air si doux et si bienveillant que Tsurugi avait énormément de mal à ne pas tout lui dire d’un coup, et encore plus à lui mentir.
Ça, c’était ce que Hidarime appelait son côté « sentimentalisme révoltant ». Mais bon, sentimentalisme ou pas, le problème restait le même ; comme il le dirait à Mirai longtemps après, il trouvait plus facile de cacher quelque chose à la jeune fille que de mentir à Kazuma.
Et ça pourrait lui poser quelques problèmes…

Toiki défit son chignon, laissant ses cheveux cascader dans son dos. Elle se sentait tout de même mieux comme ça.
La jeune fille jeta un regard autour d’elle, s’assurant que personne ne lui prêtait attention. Puis elle leva une main. Une mèche de ses cheveux noirs s’allongea lentement et parut prendre vie, s’enroulant autour de ses doigts.
Elle la caressa un moment, songeuse, avant de reprendre sa route. Il fallait qu’elle rentre rapidement. Faire ses devoirs et…
Toiki cilla.
En fait, non. Elle n’avait rien à faire pour demain. Elle n’avait rien à faire du tout. Elle pouvait traîner, ce soir. Sortir, ou quelques chose comme ça.
La jeune fille sortit son portable et composa un numéro.
« - Moshi moshi ? répondit une voix enjouée, à l’autre bout du fil.
- Kara-chan ? Dit, ça te dirait d’aller voir…
- Non.
- Non ?
- Non, confirma Kara.
- Mais tu ne sais même pas ce que je te demande ! protesta Toiki.
- Oui mais je suis avec Kisa, là.
- … ah.
- Comme tu dis.
- Tant pis, soupira Toiki. »
Elle raccrocha et, après un instant d’hésitation, décida d’appeler Hinata.
« - Moshi moshi ?
- Hinata ? Je…
- Oui, je suis chez moi, oui, j’ai quelque chose à faire et non, je ne peux pas aller au cinéma, ou au parc, ou ailleurs.
- …
- Quoi ? s’étonna Hinata.
- C’est une conspiration ? s’enquit Toiki. »

Tsurugi s’était à peine éloigné du manoir Soma. En fait, il longeait encore le mur d’enceinte. C’était la seule manière pour lui de s’y retrouver à peu près.
Il était donc encore à proximité du manoir quand il aperçut une jeune fille avancer dans la direction opposée. Vers le dojo, réalisa-t-il après un moment, où en tout cas, il le supposait, puisque c’était la seule chose qu’il connaissait, dans le coin.
Il l’observa un moment alors qu’elle s’avançait vers lui, apparemment sans le voir, plongée dans ses pensées. Elle était mignonne, avec ses cheveux bruns et ses yeux gris. Et puis…
Tsurugi tiqua.
Cette fille, c’était…
Le jeune homme sourit et accéléra le pas pour arriver à sa hauteur.
« - Bonsoir, commença-t-il avec un large sourire. »
Elle sursauta. Elle devait vraiment être ailleurs pour ne pas l’avoir remarqué avant. La jeune fille se tourna vers lui et leva un sourcil inquisiteur.
« - Vous allez bien ? demanda Tsurugi.
- … Excusez-moi mais… Je vous connais ? s’étonna-t-elle.
- Non. Vous allez bien ? répéta-t-il sans se démonter. »
Kagura hésita un moment, mais il était mignon et elle n’était pas pressée. Deux bonnes raisons. Elle n’était même pas attendue, au fond. Trois bonnes raisons.
« - Oui, souffla-t-elle. »
Le sourire de Tsurugi s’élargit légèrement.
« - Je peux vous demander votre nom ?
- Je peux vous demander le votre ?
- Hisshô Tsurugi desu. »
Kagura hocha la tête.
« - Kagura Soma.
- Enchanté. Vous avez du temps libre pour un café ? »
De nouveau, Kagura hésita. Elle jeta un coup d’œil par-dessus son épaule, du côté du dojo. Après tout, ce n’était pas comme si Kyô allait mourir si elle n’assistait pas à son entraînement.
Ce n’était pas comme s’il allait le remarquer…
Ce n’était pas comme si…
« - Oui, répondit-elle. »

Toiki se mordilla l’intérieur de la joue et décida de tourner à gauche. Elle verrait bien où elle arriverait. Ce serait une façon comme une autre d’explorer les environs, et de toute façon, Tsurugi ne serait sûrement pas rentré avant quelques heures, donc elle pouvait se permettre de traîner.
Perdue dans ses pensées, Toiki faillit rentrer dans une jeune fille aux longs cheveux châtain tirant sur le blond. En fait, ce fut surtout la jeune fille qui évita la collision.
Toiki grimaça.
« - Désolée, commença-t-elle. Je…
- AAAAHHHHH !!! »
Toiki sursauta, ne s’attendant vraiment pas à un tel cri.
« - Désolé !!! s’écria la jeune fille. J’aurais dû faire plus attention ! Désolé ! J’aurais dû m’écarter avant ! Je ne mérite pas de marcher dans cette rue ! Je…
- Oh, c’est pas si grave, souffla Toiki. »
La jeune fille s’arrêta, visiblement surprise, et Toiki en profita pour la dévisager.
Il lui fallut quelques secondes pour réaliser que ce n’était pas une femme qui était devant elle, mais un homme. Un de ceux dont Mirai leur avait montré le photos, la veille.
Un des Soma maudits…

prochain chapitre : où Toiki rencontre Ritsu, Tsurugi rencontre Kagura, et Meisai revoit Akito...

Allie-chan a écrit:

Ça, c’était ce que Hidarime appelait son côté « sentimentalisme révoltant ».

Houhouhou, je sens que je vais bien l`aimer lui -_^

MDR le dialogue Toiki/Kara XDD Le "Je suis avec Kisa" l`a vraiment refroidie XD

Citation :

« - Vous allez bien ? demanda Tsurugi.
- … Excusez-moi mais… Je vous connais ? s’étonna-t-elle.
- Non. Vous allez bien ? répéta-t-il sans se démonter. »

C`est décidé, je l`adore !! Il sait plutot bien s`y prendre XDDN`empeche que Kagura n`y est pas indifférente -_^

Citation :

« - Kagura Soma.
- Enchanté. Vous avez du temps libre pour un café ? »

Oulala, c`est du rapide dis donc... Ca ne m`étonnerait pas que ca finisse par un HSLT d`ici la fin de la fic XDD

Citation :

prochain chapitre : où Toiki rencontre Ritsu, Tsurugi rencontre Kagura, et Meisai revoit Akito...

Beau programme ! Petite pointe d`excitation pour le passage Tsurugi/Kagura ^^
Et je ne le dirais jamais assez mais... BRAVO !!

Spy Myina>>>^^ (tout le monde aime Tsurugi ;p)
HSLT = je ne suis pas KTL è_é (XD remarque, pourquoi pas... )
nyo merci beaucoup =^_^=
___

Chapitre quinze : Fraise.


La véritable discipline, c'est de ramasser des fraises sans en manger une seule. (Doug Larson)


Akito était assise sur la terrasse. Profitant d’une légère brise, dernier souvenir de la fraîcheur qui disparaissait peu à peu. L’été approchait, la chaleur aussi. La chaleur. Elle ne l’avait jamais vraiment supportée.
Alors, autant profiter des dernièrs instants de froideur.
Et d’un moment de calme pour réfléchir à tout ça.
Même si elle avait du mal à l’admettre, même si elle détestait qu’on se mêle de ses affaires, même si elle n’aimait pas qu’ils s’approchent de ses maudits…
Elle devait bien admettre que ce que disait Meiryô était vrai. Ils étaient là pour l’aider. Rien de plus.
Mais ça ne changeait rien au fait qu’elle lui aurait volontiers écrasé un vase sur le crâne. Il semblait en être conscient, d’ailleurs – sans doute pour ça qu’il n’était pas revenu lui-même.
La jeune femme ne cilla pas quand Meisai – l’autre – s’assit à côté d’elle, sans un mot. Un jour, il faudrait quand même qu’elle songe à renforcer la sécurité du manoir.

Tsurugi aida Kagura à s’asseoir et s’installa en face d’elle, faisant un bref signe à la serveuse.
« - Qu’est-ce que je vous sers ? demanda celle-ci
- Un sirop de fraise, répondit Tsurugi. »
Kagura lui jeta un regard surpris – apparemment, elle aussi trouvait que ça ruinait totalement son image – et commanda une limonade.
« - Alors, que… »
Il s’interrompit. Une jeune fille aux cheveux noirs venait d’arriver, accompagnée d’une autre fille, sans doute une amie, et elles s’étaient installées à l’autre bout de la terrasse du café.
Le jeune homme sourit. Entre tous les bars de la ville, il avait fallu que sa sœur et lui choisissent le même…

Toiki releva la tête, sentant un regard insistant peser sur elle. La jeune fille sourit. Son frère était à l’autre bout de la terrasse, avec une jeune femme – probablement une Soma, mais c’était difficile d’être sure. Elle ne voyait pas très bien, d’ici.
Assez, tout de même, pour comprendre ce que lui disait le regard de son frère.
On ne se connaît pas…
Chacun de son côté…
Ils se rejoindraient plus tard.

Meisai s’approcha d’Akito et s’assit à côté d’elle, sans un mot. Il n’avait pas vraiment envie de parler.
A côté de lui, la jeune femme se tendit. Elle n’était pas nerveuse, mais furieuse, réalisa-t-il après un moment.
Le jeune homme sourit légèrement. D’après ce que son frère lui avait raconté, la chef de la famille Soma détestait que quelque chose échappe à son contrôle.
Evidemment. C’était plutôt normal qu’elle ne puisse pas les voir en peinture, dans ce cas.
Mais, malgré tout…
« - Vous ne m’aviez pas dit que vous étiez Akito Soma, fit-il remarquer.
- Tu ne me l’as pas demandé. De toute façon, ça ne te regarde pas. »
Meisai pencha la tête sur le côté, et admit que c’était vrai.
« - Je tenais à m’excuser, dit-il. »
Il sentit Akito sursauter.
« - Pour le comportement de mon frère, poursuivit Meisai. Il peut-être assez brutal et manque singulièrement de tact. »
C’est le moins qu’on puisse dire, rajouta-t-il in petto.
« - Mais vous savez, nous sommes vraiment là pour vous aider, conclut le jeune homme. »
Il y eut un bref silence, seulement troublé par leurs deux respirations. Puis un poing s’abattit sur la joue de Meisai. Violemment.
Le jeune homme perdit l’équilibre et contempla un moment, sous le choc, la jeune femme soi-disant faible qui venait de le frapper.
« - Je n’en ai rien à foutre, cracha-t-elle. »
Meisai frémit. Là, il avait un problème. Il avait réussi à faire déborder la rage que Akito contenait péniblement depuis sa rencontre avec son frère. Le problème, c’est que la personne sur laquelle Akito comptait passer sa colère, c’était lui, et il n’avait pas du tout l’intention de se laisser faire.

« - Il a raison, vous savez, dit Meiryô.
- Vous êtes deux imbéciles, tous les deux, répondit-elle. »
Elle était passablement énervée, ce qui, au fond, était compréhensible. Il n’était pas censé la joindre, c’était elle qui l’appelait, toujours. Parce qu’on ne savait jamais si elle était occupée ou pas.
« - Mais il a raison tout de même.
- Meiryô, son cœur ne s’est arrêté que trente secondes ! Si tu avais vraiment essayé de le tuer, tu crois qu’il serait encore en vie ?
- J’ai essayé de le tuer, fit remarquer Meiryô.
- Mais tu ne l’as pas fait, pas vrai ? Alors arrête de te torturer avec ça, baka !
- Je…
- Meiryô. Vous avez quelque chose à faire, tous les deux. Essaie de ne pas l’oublier. Vous règlerez vos histoires de famille après. »

« - Pour qui vous prenez vous, tous les deux ?!!! Ne vous mêlez pas de mes affaires !!! »
Meisai grimaça. Il avait bloqué le deuxième coup avec beaucoup plus de difficultés qu’il ne l’aurait pensé, et avait eu énormément de mal à retenir les deux mains d’Akito.
Finalement, ils avaient roulé au sol, Akito au-dessus de Meisai, et le jeune homme adressa une rapide prière à tout dieu n’ayant rien de mieux à faire que de l’écouter. Parce que si quelqu’un les voyait dans cette position, ça serait probablement très difficile à faire passer.
Et en attendant, Akito paraissait hystérique et pas prête pour un sou à se calmer, et elle commençait à lui porter sur les nerfs.
Meisai banda ses muscles et essaya de repousser Akito, ce qui était loin d’être facile, surtout qu’il ne pouvait pas utiliser ses mains pour s’asseoir.
Au prix d’un immense effort – il faudrait qu’il fasse plus de sport, tout de même – il réussit à faire reculer Akito, juste un peu, et ils se retrouvèrent assis, face à face, et Meisai hésita, parce qu’il tenait toujours la jeune femme par les poignets, qu’elle lui criait encore dessus, mais qu’elle n’entendait vraiment plus, et parce qu’il avait soudain envie de faire autre chose.
Sur une impulsion, le jeune homme se pencha en avant et posa ses lèvres sur celle de la jeune femme.
Il sentit la tension quitter le corps d’Akito, sous le choc.
« - Aw !! »
Meisai recula brusquement, repoussant brutalement Akito qui venait de le mordre.
Bon, ses impulsions n’étaient pas si bonnes que ça.
Encore que, au moins, elle ne criait plus. C’était déjà ça.

Les yeux de Kagura glissèrent vers la montre du jeune homme. Tsurugi suivit son regard, et sourit doucement.
« - Il commence à faire tard, hein ?
- Oui, répondit Kagura. Il est temps que je rendre. »
Tsurugi hocha la tête, se leva et lui tendit une main.
« - C’était très agréable, dit-il. On se reverra, n’est-ce-pas ? »
Kagura hocha la tête.
« - Tant mieux, souffla Tsurugi. Bon… Je te raccompagnerais bien mais… je serais incapable de retrouver le manoir, avoua-t-il. »
Kagura rit, dit que ce n’était pas grave, le salua et s’éloigna d’un pas vif.
Tsurugi sourit et rejoignit sa sœur qui l’attendait au coin de la rue depuis dix minutes.
Ça allait être plutôt agréable, finalement.


prochain chapitre : Saki, Sairen' et Mirai à l'honneur ^^

Rhoooo, KTL ne fait pas tant de HSLT XDD Et encore, c`est plus soft, ce sont des HSLL ^^
Alala, ce elle me préoccupe... Je pense savoir qui c`est mais... j`en suis pas sure T_T

Citation :

- Un sirop de fraise, répondit Tsurugi. »

Je l`aime, c`est définitif !

Citation :

Entre tous les bars de la ville, il avait fallu que sa sœur et lui choisissent le même…

XDD Ca c`est le mauvais plan !

Citation :

On ne se connaît pas…
Chacun de son côté…

Mort de rire !!! Bon, pour une heure, tu n`es plus mon frere XDD

Citation :

Meisai recula brusquement, repoussant brutalement Akito qui venait de le mordre.

Ouch !! Ca doit pas faire du bien ca >_< Akito, tu n`es que`une sauvage !!

Citation :

Ça allait être plutôt agréable, finalement.

My God, cette phrase ne me dit rien qui vaille >_< J`espere qu`il ne compte pas abuser de la gentille (et douce XD) Kagura !! C`est une sensible mine de rien ^^
Mais d`un autre coté, s`il se retrouve tout seul apres... Moi je veux bien m`occuper de lui XDD

Tres bon chapitre, as usual -_^ A demain pour la suite (zut on est déja demain XDD By the way, bonne Saint Valentin...)

Spy Myina>>>lol, et tu penses à qui ? ^___^
ptdr, conquise par un sirop de fraise ? ^^
XDDD "pendant une heure, tu n'es plus mon frère", oui c'est tout à fait ça ^^
lol, je lui transmettrais, dans le cas où il se retrouverait seul ;p
(ah tiens, c'est la Saint-Valentin ? (*Allie hs XD*)

___

Chapitre seize : Intuition.


C’est à l’intelligence d’achever l’œuvre de l’intuition (Romain Rolland)


Mirai sortit un livre, le parcourut un moment, et soupira. Finalement, elle aurait dû s’inscrire au lycée. Ça aurait occupé ses journées.
Mais elle était tellement certaine de pouvoir repartir d’ici quelques semaines, qu’elle avait préféré éviter. De toute façon, ce n’était pas comme si ses études comptaient énormément, pour elle.
A quoi bon faire des études quand elle savait déjà quel avenir l’attendait et comment l’atteindre ?
La jeune fille reposa le livre, sortit une feuille de papier, un stylo, et relu pour la troisième fois la liste qu’elle avait dressée.
Rencontrer Tohru et Kyô, ça, c’était fait.
Que Emu soit présentée à Yuki, c’était fait aussi.
Pareil pour Higure et Rin, Tsurugi et Kagura, Toiki et Ritsu. Ils s’étaient rencontrés. Rien ne les empêcherait de revoir les Soma et d’obtenir toutes les informations dont ils pourraient avoir besoin.
Restait le problème des maudits libérés. Momiji était chez Meiryô, ça ne faisait aucun doute. Ils étaient les seuls à pouvoir attendre quelque chose de l’ancien maudit du lapin.
Kureno, en revanche…
Mirai secoua la tête. Elle ne voyait pas ce qu’elle pouvait faire : ils avaient déjà tous quelqu’un a voir, quelque chose à déclencher…
Personne ne pourrait prendre le temps de s’occuper de celui-là. Pas même elle. Et ça pourrait faire tout rater.
A moins que Meiryô ou son frère ne décident de s’en charger…
Mirai grimaça.
Au fond, elle ne savait pas ce qui serait le pire.

Sairen’ sortit de la salle de classe sans prêter attention à personne. De toute façon, Mirai avait été assez clair : dans la classe de maudits ou pas, aucun d’eux ne la concernait.
Elle avait autre chose à faire. Quelque chose qu’elle ignorait pour l’instant.
Elle hésita un moment, regarda sa montre, et décida qu’une heure ou deux de natation ne lui feraient pas de mal.

Mirai était sortie. Prendre un peu l’air. Visiter la ville. Attendre toute personne que le destin ou le hasard voudrait bien placer sur son chemin. Attendre toute indication que le futur voudrait bien lui donner.
Elle n’aimait pas consulter le futur. Elle n’avait jamais aimé ça. Connaître d’avance les événements gâchait la moitié du plaisir, savoir qu’elle n’était pas censée faire quoi que ce soit qui puisse les changer gâtait l’autre moitié.
Au final, elle s’ennuyait à mourir, dans ces cas là.
C’était pour ça qu’elle évitait de s’attarder sur ses prédictions autant qu’elle le pouvait, pour ça aussi qu’elle les oubliait souvent.
Mais celle la…
Cette vision qui lui avait permis de découvrir ce qui devait advenir de la malédiction…
C’était la chose la plus étrange qu’elle n’ait jamais vu.
Pour commencer, la prédiction était floue et imprécise. Il lui manquait beaucoup d’éléments. Elle ne savait pas où et quand ça se passerait, exactement : tout ce qu’elle pouvait espérer, c’était savoir quoi faire, le moment venue. De plus, il y avait plusieurs choses qui s’étaient déjà produites, bien qu’elles n’aient jamais été inscrites dans le futur tel qu’il aurait dû être.
L’arrivée de Tohru.
La rencontre de Arisa et Kureno.
La libération de Momiji.
La rencontre de Mi-chan et Ritsu.
L’amour que Kyô portait à cette fille…
Ça mettait du piment au jeu, d’une certaine façon, mais c’était aussi particulièrement troublant pour Mirai.
Ensuite, la prédiction changeait chaque jour. C’était la première fois que Mirai voyait ça ; comme si des évènements qui n’auraient pas dû se produire se déclenchaient en permanence, changeant le cours des choses.
Et Mirai allait devoir être très attentive si elle voulait que sa « mission » soit remplie…
La jeune fille s’arrêta brusquement.
Quelqu’un l’observait.

Meiryô avait prévu de voir Akito. Essayer de la convaincre d’accepter son aide, puisque son frère n’y semblait pas près.
Mais finalement, Meisai l’avait fait à sa place.
Il était retourné voir la chef de la famille Soma.
Meiryô ne s’y était pas attendu. Son frère pouvait être incroyablement têtu quand il le voulait, et il semblait décidé à tout faire pour lui poser des problèmes. Alors, en toute logique, il aurait dû éviter comme la peste tout ce qui avait un rapport avec la malédiction en général et Akito Soma en particulier.
Pourtant, il était retourné la voir.
Meiryô sourit. Elle avait raison, finalement. Ce serait plus rapide que prévu.
Mais quand même, il aurait bien voulu en savoir plus – entre autre savoir ce qui c’était passé exactement pour que son frère rentre avec une joue violacée et une marque de morsure sur la lèvre inférieure. Et la manche de sa chemise déchirée, aussi.
Le jeune homme s’arrêta brusquement.
Sur le trottoir d’en face…

Mirai frémit et se tourna lentement, cherchant la provenance du regard qu’elle sentait peser sur elle.
Sur le trottoir d’en face.
Un jeune homme.
Aux cheveux noirs et aux yeux sombres comme la nuit.
Meiryô.
Ils se regardèrent longuement, sans un mot, sans un geste, sans rien d’autre qu’une surprise immense.
Puis Meiryô sourit, fit un signe de main un brin moqueur à la jeune fille, et s’éloigna.
Mirai frémit de nouveau.
Quelqu’un était en danger.
La jeune fille décrocha son portable et composa rapidement un numéro.

Arisa et Saki échangèrent un bref regard. Tohru n’allait pas mieux, quoi qu’elle en dise. Et après tout, c’était bien normal : ça ne faisait que deux jours qu’ils avaient appris la disparition de Momiji.
Le visage d’Arisa s’assombrit. Il faudrait sans doute un bon bout de temps avant que Tohru ne retrouve le sourire, cette fois-ci. Si Momiji n’était pas retrouvé très vite, il était même possible qu’elle se mette à déprimer sérieusement, ce qui serait largement compréhensible.
Mine de rien, le jeune blondinet avait pris une place très importante dans la vie de Tohru, avec son éternel sourire et sa joie de vivre tellement forte qu’elle en était presque fatigante. Elle s’était toujours comportée comme une mère avec lui…
… et c’était toujours ce dont elle avait l’air, maintenant, malgré l’inquiétude qui devant la submerger un peu plus à chaque seconde qui passait sans nouvelle de lui.
L’air d’une mère qui s’inquiète pour son enfant…
Saki réprima une grimace, un frisson. Cette sensation désagréable qui l’assaillait depuis deux jours, maintenant, paraissait décidée à ne plus la quitter.
Quelque chose approchait.
Quelque chose de mauvais, qui changerait à jamais leurs vies à toutes. La sienne, celle d’Arisa, mais aussi celle de Tohru.
Elle pouvait le sentir, même si elle n’aurait pas pu dire comment. Ni ce que c’était, exactement. Juste…
Elle avait peur.
Quoi que ce soit, elle avait peur.

Sairen’ n’avait jamais été aussi à l’aise que dans l’eau. C’était son élément, bien plus que la terre ferme, et elle aurait volontiers plongé dans les eaux d’un océan quelconque pour y passer le reste de sa vie, comme son prénom le suggérait si bien.
A défaut d’avoir un océan à portée de main, Sairen’ piqua une tête dans la piscine et nagea sous l’eau un moment, avant de remonter.
Ça faisait du bien, vraiment.
Sairen’ resta deux heures dans l’eau, nageant, plongeant, s’amusant, et faisant parfois peur aux innocents baigneurs qui avaient le malheur d’être dans la piscine en même temps qu’elle.
Finalement, elle remonta et se dirigea vers le vestiaire.
Kara devait l’attendre pour manger. Il ne fallait pas qu’elle tarde trop, tout de même.
Elle s’habilla et sortit du bâtiment, puis ouvrit son portable, vérifiant qu’elle n’avait pas de messages.
Elle en avait. Deux. Plus cinq appels en absence.
Sairen’ siffla doucement et composa le numéro d’où provenaient tous les appels.
« - Moshi moshi , répondit une voix surprise, à l’autre bout du fil.
- Mirai ?
- Sairen’ ? Je ne rêve pas ? C’est toi ?
- Oui, répondit Sairen’. »
Il y eut un bref silence. Très bref.
« - Et tu faisais quoi ?! s’écria Mirai. J’essaye de te joindre depuis deux heures !!!
- Je nageais, répondit laconiquement Sairen’. Qu’est-ce qui se passe ?
- J’ai besoin que tu retrouves une fille de ta classe. Vite. »


prochain chapitre : est-il possible que je tue quelqu'un des le chapitre 17 ? ;p

Allie-chan a écrit:

Spy Myina>>>lol, et tu penses à qui ? ^___^

A Mirai ^^

Citation :

ptdr, conquise par un sirop de fraise ? ^^

Ben oui, j`adore la fraise ^^ Et un gars qui boit un sirop a la fraise est plus mignon qu`un mec qui s`engloutit une pinte de bierre cul sec histoire de montrer que c`est un dur XD

Ce chapitre m`a donné quelques frissons... Explications :

Citation :

Que Emu soit présentée à Yuki, c’était fait aussi.
Pareil pour Higure et Rin, Tsurugi et Kagura, Toiki et Ritsu.

On a l`impression qu`elle joue les entremetteuses XDD Car comme par hasard, ce sont des personnes du sexe opposé aux maudits en question qui les ont rencontré.

Citation :

A moins que Meiryô ou son frère ne décident de s’en charger…
Mirai grimaça.
Au fond, elle ne savait pas ce qui serait le pire.

COA COA ?! Pas touche a Kureno !!

Citation :

Cette vision qui lui avait permis de découvrir ce qui devait advenir de la malédiction…

Elle est pas sympa Mirai, elle pourrait partager ses visions avec les pauvres lecteurs qui se posent des questions existencielles XDD

Citation :

Ils se regardèrent longuement, sans un mot, sans un geste, sans rien d’autre qu’une surprise immense.
Puis Meiryô sourit, fit un signe de main un brin moqueur à la jeune fille, et s’éloigna.

Oh oh... Bizarre bizarre... S`ils sont tout les deux dans le coup, pourquoi s`évitent-ils comme ca ???

Citation :

Quelqu’un était en danger.

Aaah ! A qui vas-tu t`attaquer cette fois ?!

Citation :

Elle avait peur.
Quoi que ce soit, elle avait peur.

Comme dirait Jar Jar Bings, "ca cocotte pas bon" XDDGénéralement, Saki est plutot fiable... Alors moi aussi j`ai peur T_T

Citation :

prochain chapitre : est-il possible que je tue quelqu'un des le chapitre 17 ? ;p

Ca, ca m`a achevé XDD J`ai frolé la crise cardiaque !! Mais QUI as-tu dans le colimateur !?
C`est que du bonheur. La tension est palpable dans tes chapitres, et tu réussis a merveille a gérer ton suspence (aux dépents de mon pauvre coeur XD)
Mets vite la suite, please ! Ne me laisse pas dans le doute comme ca ! (Deja que je me retiens pour pas aller lire la suite sur SF ^^")

Spy Myina>>>d'accord pour le sirop de fraise ^^;
XD Mirai, formation de couples en tout genre. Venez nombreux !
(j'ai jamais dit que je toucherais à Kureno ;p)

merci beaucoup ^_^ je fais de mon mieux pour ça
(oh oui, retiens toi é_è)

___


Chapitre dix-sept : Maladie.


L’inconnu est porteur d’angoisse (Nadine Gordimer)


Saki suivit longuement Tohru, des yeux puis des ondes, avant de se sentir un peu rassurée. La jeune fille était allée à son travail, en était repartie, était rentrée chez elle, saine et sauve.
Légèrement rassérénée, Saki relâcha son attention.
Mais le sentiment d’angoisse qu’elle ressentait depuis un peu plus de deux heures ne l’avait pas quittée.
La jeune fille ferma un moment les yeux.
Quelque chose approchait. Quelque chose de…
Saki laissa échapper un hoquet de surprise, rouvrit les yeux, se redressa, se retourna…
Trop tard.
Un geste.
Un regard.
Saki sentit une douleur incroyable lui déchirer le front, et tomba…
…tomba…

Megumi sursauta. Il venait d’être traversé par une sensation de froid intense, plus glaciale que la mort, plus choquante qu’une déchargé électrique. Une impression aussi poignante que fugace, qui le laissa un moment troublé.
Plus le vide.
Megumi frémit.
Sa sœur. Quelque chose venait d’arriver à sa sœur.

Mirai soupira.
Certaines choses ne pouvaient pas être évitées. C’était une des premières choses qu’elle avait apprises. Et maintenant, le futur des Soma avait pris une nouvelle voie.
Encore une fois.



Tohru était restée silencieuse tout au long du chemin. En fait, elle était restée particulièrement silencieuse depuis que Momiji avait disparu, mais ce matin là, elle était encore plus silencieuse que quand elle était silencieuse. (nda : on voit que je suis fatiguée, hein ? ^^’’)
Kyô et Yuki marchaient à ses côtés, chacun cherchant quelque chose à dire, quelque chose à faire pour réconforter leur amie.
N’importe quoi.
Un signe, un geste, pour lui faire comprendre qu’elle n’était pas obligée de se forcer à aller bien pour ne pas les inquiéter.
C’était inutile. De toute façon, ils s’inquiétaient déjà…
Mais rien ne vint.
Pour cette fois, ils n’avaient même pas envie de se battre.

Arisa ne put retenir une grimace en voyant l’expression sombre affichée par Tohru. Et ces deux-là n’étaient pas foutus de trouver quelque chose à dire pour la réconforter, bien sûr…
La jeune fille rejoignit ses amis.
« - Oy, p… commença-t-elle.
- Tohru-kun ! coupa une voix. »
Arisa se retourna. Une jeune fille aux cheveux étrangement bleus s’avançait vers eux, suivie par une deuxième jeune fille, blonde celle la.
Tohru eut un faible sourire.
« - Mirai-san… »
Mirai sourit, prit l’autre jeune fille par la main et rejoignit le groupe.
« - Ohayô, les salua-t-elle. Tout va bien ? »
Tohru eut un hochement de tête pas du tout convaincant. Mirai n’entendit pas les réponses des autres – en fait, elle s’en moquait un peu, elle savait déjà qu’aucun d’entre eux avait le moral à plat, pas besoin de voir le futur pour s’en apercevoir.
Mais que Tohru aille bien semblait particulièrement important. Elle comprenait de plus en plus pourquoi les autres semblaient être attirés par la jeune fille…
Puis elle jeta un coup d’œil interrogateur à l’autre jeune fille, qu’elle ne connaissait pas encore : grande, les cheveux décolorés, elle ne faisait pas partie des maudits, mais Mirai était sure de l’avoir déjà vue quelque part dans ses prédictions.
Tohru parut remarquer son regard.
« - Ah… euh… Uo-chan, voici…
- Mirai En’gei, se présenta Mirai.
- Arisa Uotani, répondit l’autre. »
Mirai sourit et décida d’en profiter pour présenter Emu aux autres.

Emu frémit. Elle n’aimait pas ça. De moins en moins. Finalement, s’enfuir aurait probablement été la meilleure idée qu’elle puisse avoir.
Mais elle ne pouvait pas.
Elle ne pouvait plus.
Pas après avoir rencontré Yuki.
Maintenant, elle était liée à toute cette histoire, à son tour. Sans espoir d’y échapper.
La roue du destin continuait à tourner.
Et certains d’entre eux seraient broyés par ce cycle éternel.
Emu retint une grimace. Ce n’était pas une pensée très agréable, et ce n’était certainement pas ça qui allait l’aider à s’en sortir.
Puis un jeune garçon aux cheveux et aux yeux noirs parut surgir de nulle part, et ils firent tous un bond en arrière.
Emu faillit en tomber à la renverse. Mirai la retint par le coude, lui jeta un regard presque inquiet, et ses lèvres formèrent les mots : ne me fais pas ça maintenant. Emu hocha brièvement la tête et s’efforça de retrouver un rythme cardiaque normal.
« - Megumi ? s’étonna Tohru. »
Le jeune garçon avait l’air inquiet.
« - Saki est à l’hôpital, dit-il simplement. »

Tohru s’était laissée tomber dans un fauteuil, tremblante. Mirai s’était assise à côté d’elle et lui parlait à voix basse. Même Tohru ne semblait pas l’entendre, mais la jeune fille ne s’en souciait apparemment pas. Megumi était assis de l’autre côté.
Nerveux, Kyô faisait les cent pas, incapable de rester immobile. Assise à même le sol, le menton posé sur un genou, Arisa l’observait avec un énervement croissant, rendu encore plus vivace par l’ambiance oppressante qui s’était installée.
Yuki s’était adossé à un mur. Près de lui, Emu se mordillait alternativement les lèvres et les ongles.
Aucun d’entre eux n’irait en cours, aujourd’hui.

Emu frémit. Elle avait toujours détesté les couloirs d’hôpitaux, et celui-ci ne faisait pas exception. Elle y avait passé trop de temps, sans doute.
La jeune fille grimaça et sa main se crispa sur son haut, au niveau du cœur.
« - Tout va bien ? »
Emu sursauta en entendant la voix de Yuki. Le jeune homme la fixait d’un œil inquiet. Emu se sentit rougir, et hocha la tête.
« - Oui, dit-elle. Ce n’est rien. Rien du tout… »
Juste un peu de vague à l’âme et le cœur qui fait mal…

Mirai continuait à parler à voix basse, prodiguant des paroles de réconfort que ni Tohru, ni Megumi ne paraissait entendre, de toute façon.
Mais elle réussissait presque à se rassurer elle-même, alors quelle importance ?
Elle se demanda un moment combien de temps ils resteraient là, à attendre qu’un médecin leur explique ce qu’elle savait déjà.
Que Saki était plongée dans un coma inexplicable. Qu’il ne savait ni comment ni pourquoi ça s’était produit. Et qu’il ne savait pas non plus quand elle se réveillerait.



(je n'ai tué personne XDDDD)
prochain chapitre : cette fois-ci, ce sont Hidarime et Sairen' qui font des rencontres intéressantes...

Aaaaah !!! Saki !! Tu t`es attaqué a Saki !! Heureusement que tu ne l`as tué car la pauvre Tohru ne l`aurait pas supporté ¬¬ Quoique, le coma c`est pas super non plus ¬¬
Et Mirai le savait !!! Mais aurait-elle pu l`éviter et surtout, QUI est le coupable *____* ?
Houla, je pars en live moi ^^"

Allie-chan a écrit:

Chapitre dix-sept : Maladie.

Un titre qui résume tout a fait mon état T_T Ma pauvre tete va exploser, et ma gorge est en feu...

Citation :

Certaines choses ne pouvaient pas être évitées. C’était une des premières choses qu’elle avait apprises. Et maintenant, le futur des Soma avait pris une nouvelle voie.
Encore une fois.

OK c`est vrai que la premiere phrase répond a une de mes questions ^^" Mais cette histoire de futur me fait peur >_< C`est comme pour la fic de KTL, tu ne sais pas si c`était bon ou pas bon (en fait, l`auteur lui meme le sait pas XDD)

Citation :

elle était encore plus silencieuse que quand elle était silencieuse. (nda : on voit que je suis fatiguée, hein ? ^^’’)

Ma pauvre tete T_T

Citation :

Et certains d’entre eux seraient broyés par ce cycle éternel.

Le cycle éternel, c`est la malédiction ???

Citation :

« - Saki est à l’hôpital, dit-il simplement. »

Il n`a jamais entendu parler de la délicatesse ? XDD Pauvre Tohru, elle n`est vraiment pas ménagée ¬¬

Citation :

(je n'ai tué personne XDDDD)

Ouuuuuf XDD J`espere juste que ce n`est pas remis a plus tard ¬¬

Citation :

prochain chapitre : cette fois-ci, ce sont Hidarime et Sairen' qui font des rencontres intéressantes...

Oh oh, Mirai va-t-elle encore joué les dames marieuses XDD ?
J`adore et j`accroche un max !! La suite !

Spy Myina>>>XDDD et oui, j'ai osé attaquer Saki ^^
mais le coma est toujours mieux que la mort. Il faut toujours relativiser ;p
mdr
désolée pour ta tête
le cycle éternel, c'est plutôt la roue du destin
peut-être remis à plus tard ;p
enfin bref, voilà la suite ^^ encore merci
___

Chapitre dix-huit : Mode et lectures.


Je n'essaie pas d'être à la mode, je fais la mode. (Ayame Som… euh… Thierry Ardisson ^^’’)


Fichu métier. Fichu destin.
Il avait dû appeler Aurore pour lui expliquer qu’il ne pourrait plus la voir pendant un moment. Elle avait demandé pourquoi. Il ne pouvait pas répondre à ça. Elle avait supplié. Elle s’était énervé. Elle avait commencé à crier – lui aussi.
Finalement, il lui avait expliquer qu’il avait quelque chose à faire. Sans donner de détails.
Elle avait demandé s’il y avait quelqu’un d’autre.
Il avait répondu oui.
Hidarime poussa un énorme soupir. Aussi, c’était de sa faute. S’il n’avait pas été aussi distrait, et surtout si à ce moment là, il n’avait pas commencé à décrocher de la conversation, donnant des réponses affirmatives par automatisme, ça ne serait pas arrivé, ça.
Il n’avait jamais fait une bourde pareil.
Il avait intérêt à rappeler Aurore vite fait, maintenant. Encore que, pas ce soir. Elle lui raccrocherait au nez sans hésitation.
Donc pas maintenant, demain, le matin. Non, le midi, parce que si en plus il la réveillait, c’était définitivement foutu. Ah, et il fallait qu’il oublie l’entraînement d’escalade, aussi. Ça valait mieux pour sa santé.
Aurore pouvait être très violente quand elle était en colère.
Et là, elle avait une excellente raison de lui en vouloir.
Hidarime poussa un long soupir.
Fichu métier. Fichu destin.

Mayuko détestait beaucoup de choses, en ce moment. Par exemple, l’épidémie de problèmes en tout genre qui semblait tomber sur les élèves du lycée, en ce moment : d’abord Momiji Soma qui se volatilisait, puis Saki Hanajima qui tombait dans un coma mystérieux…
Elle détestait la chaise bancale qui avait cloué son père au lit.
Elle détestait être coincée ici, dans la librairie, avec uniquement sa mère.
« - Tout de même, disait ladite mère, il serait temps que tu trouves…
- Maman !
- Mais, ma chérie… »
Mayuko lança un regard noir à sa mère, dont les yeux s’emplirent aussitôt de larmes qui paraissaient très peu sincères.
« - Pourtant, cet Hatori à l’air d’être un homme bien… Je ne vois pas pourquoi tu ne… »
Mayuko allait répondre, quand la porte du magasin s’ouvrit sur un jeune homme aux cheveux noirs portant un bandeau sur l’œil gauche, lui évitant d’avoir à expliquer de nouveau à sa mère que non, elle n’avait pas l’intention de demander à Hatori de l’épouser – pas encore. Mayuko s’efforça d’oublier cette dernière pensée.
« - Je peux vous aider ? demanda-t-elle
- Je cherche quelque chose… commença Hidarime.
- Ma fille aussi ! Elle cherche un mari…
- Maman ! protesta Mayuko
- D’accord, d’accord… souffla sa mère. »
Elle prit un livre qui traînait sur le comptoir pour le ranger.
« - Vous cherchez quelque chose ? répéta Mayuko, de nouveau tournée vers le jeune homme. »
Hidarime adressa un sourire charmeur à la jeune femme et posa sa main sur la sienne.
« - Non. J’ai trouvé, dit-il. »
Mayuko entendit le livre tomber des mains de sa mère.

Sairen’ soupira et se demanda un moment si Mirai lui en voulait, pour hier. Enfin, ce serait justifié, bien sûr. Après tout, la consigne était claire : tant qu’ils étaient en « état d’alerte », ils gardaient les portables allumés et à portée d’oreille.
Oui, mais non, l’appel de l’eau avait été trop fort.
Tant pis. Elle aurait l’occasion de se rattraper.
La jeune fille s’arrêta.
Tiens, ça n’avait rien avoir, mais cette jupe bleue, là, dans la vitrine, ça lui irait pas mal. Non seulement le bleu était sa couleur préféré, mais en plus il mettait en valeur sa chevelure rousse, que demander de plus ?
Un prix raisonnable.
Elle se rapprocha pour examiner le vêtement sur toutes ses coutures. Bon, peu importe le prix, il lui fallait cette jupe.
La jeune fille se redressa et posa la main sur la poignée. Et s’interrompit. Ce coup-ci, la boutique avait crevé le plafond de ses espérances pour atteindre l’infini.
Car, fièrement plaqué sur l’enseigne, trônait le nom du propriétaire.
Ayame Soma.

Aujourd’hui, Ayame était génial.
Oh, bien sûr, il était génial tous les jours, c’était un fait. Génial, prodigieux, royal, bref : lui. Mais ce matin, il s’était réveillé avec la certitude qu’aujourd’hui, il serait particulièrement, exceptionnellement, génialissimement génial !
Ce fut donc avec un sourire radieux qu’il accueillit une nouvelle cliente, en cette journée géniale.

Sairen’ fut un peu déstabilisée, au départ. Elle ne s’attendait pas à une telle énergie. Enfin, finalement, elle était ressortie avec la jupe, vendue moitié prix.
Bon, évidemment, elle était aussi repartie avec trois ensembles plus coûteux les uns que les autres, mais ça, c’était encore un autre problème.
Sairen’ étouffa un rire.
D’accord, maintenant, elle était assez loin de la boutique pour l’avouer : elle s’était fait avoir. Non pas que les vêtements soient de mauvaise qualité, au contraire, mais tout de même, elle avait dépensé le quadruple de ce qu’elle avait prévu en entrant de le magasin.
Il fallait bien admettre, aussi, que Ayame était redoutable. Lui et son assistante – Minne, si elle se souvenait bien – s’étaient presque littéralement jetés sur elle dès son arrivée, et, très rapidement, elle s’était noyée dans les remarques telles que « le bleu mettrait ses cheveux en valeur, mais avec du pourpre, on ferait ressortir ses yeux ». D’ailleurs, elle ne savait toujours pas ce qu’ils avaient préférés. Elle avait les deux, de toute façon, bleu et pourpre.
Au final, elle n’avait pu placer que quelques mots, décochés à peu près au hasard, mais qui avaient fini par lui avoir une remise.
« - Vous ne seriez pas de la famille de Yuki ? avait-elle demandé.
- Mais oui ! C’est mon cher petit frère !
- Vous vous ressemblez beaucoup. »
Apparemment, elle avait fait mouche. Ayame avait l’air de beaucoup tenir à son frère. Et ça, au moins, c’était une information qui lui permettrait de se rattraper auprès de Mirai.
L’un dans l’autre, c’était une bonne journée.

Elle raccrocha. Bien. Apparemment, Meisai se rapprochait d’Akito – autant qu’on peut se rapprocher de quelqu’un qui vous a giflé à plusieurs reprises.
C’était déjà ça.
Akito, c’était bon. Momiji était à portée de main. Saki Hanajima était hors-jeu.
Restait à se débarrasser des autres.
Kureno, en priorité.
Elle sourit. Rien ne l’empêcherait d’atteindre son but. Jamais.
Surtout pas l’un d’eux.


prochain chapitre : Akito et Meisai ^^

Allie-chan a écrit:

peut-être remis à plus tard ;p

Avec la fin du chapitre, cette phrase ne me dit rien qui vaille (© Han Solo XDD)

Citation :

Je n'essaie pas d'être à la mode, je fais la mode. (Ayame Som… euh… Thierry Ardisson ^^’’)

XDDD Je vois, deux personnes plutot imbues d`elle meme ¬¬

Citation :

Il avait répondu oui.[...]
Il n’avait jamais fait une bourde pareil.

Ca, pour une bourde XDD Elle est plutot énorme...
Mavie.com : ca me rapelle la fois ou j`ai gaffé en divulguant le cadeau que mon frere et moi comptions offrir a nos soeurs trois jours avant Noel... ca faisait plus de deux mois qu`il était emballé et que j`avais tenu ma langue XDDD

Citation :

« - Non. J’ai trouvé, dit-il. »

Mais...et Aurore ??? Oh, le sal**, il va pas joué un double jeu quand meme !?
Ma théorie de la dame marieuse a fonctionné (encore deux persos du sexe opposé...sauf que Mayu n`est pas maudite ¬¬)

Citation :

Aujourd’hui, Ayame était génial.

Bon, je n`ai cité que cette phrase mais je me suis retenue pour ne pas quoter TOUT le paragraphe XDD C`est ... génial XD J`ai adoré (j`aime pas trop le caractere d`Ayame mais il faut avouer qu`il est bien drole ^^)

Citation :

Non pas que les vêtements soient de mauvaise qualité, au contraire, mais tout de même, elle avait dépensé le quadruple de ce qu’elle avait prévu en entrant de le magasin.
Il fallait bien admettre, aussi, que Ayame était redoutable.

Je dirais plutot efficace ^^ Il a le sens des affaires cet homme XD

Citation :

Restait à se débarrasser des autres.
Kureno, en priorité.
Elle sourit. Rien ne l’empêcherait d’atteindre son but. Jamais.
Surtout pas l’un d’eux.

Gloups... Que vas-tu faire a Kureno ???
Je dois dire que je suis de plus en plus perplexe... On sait que Mirai a quelque chose de bien préci en tete mais est-elle si...machiavélique ?? Je commence un peu a douter sur l`identité d`elle mais je continue de me méfier de Mirai... Elle est trop confiante a mon gout, trop sure d`elle et j`aime pas ca >_<

Bravo bravo !! J`ai hate de lire ces retrouvailles entre Akki et Meisai (en espérant que ce sera moins douleureux pour ce dernier dans tous les sendu terme XD)