[Fic Fruits Basket][spoilers][terminée]Negaeri

Lizou>>>XDDD remarque, pourquoi pas ? c'est bien aussi, le noir et blanc ;p
>_< messante >___<
XD d'accord, la prochaine fois je préciserais "la vie, la mort et Lizou avaient retenu leur souffle" ^^
mdr, je crois que je vois (vaguement, mes lunettes sont toujours pas réparées)

Bulle>>>merci ^^
mdr, bon, d'accord, tu n'aimes pas Mirai T_T mais c'est dommaaage ;p
mdr, un pugilat géant... comme c'est bien dit ^^
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Chapitre quarante : Rendez-vous (1)


Plus personne ne va où va la foule... il y a trop de monde. (Yogi Berra)


« - C’est gentil de nous y conduire, Tsurugi, fit remarquer Kagura. »
Tsurugi sourit et dit que ce n’était rien. A l’arrière, Toiki éclata de rire.
« - C’est plus risqué que gentil, dit-elle. Tsurugi est incapable de trouver son chemin.
- C’est pour ça que je suis là, répliqua Kagura.
- Oui, c’est vrai, rit Toiki. »
Tsurugi soupira et, par le biais du rétroviseur, jeta un coup d’œil à la quatrième personne qu’il emmenait au rendez-vous fixé par Mirai – Ritsu Soma. Après ce qui lui avait été dit, Tsurugi avait été surpris de voir le jeune maudit arrivé dans un costume parfaitement normal – quoi qu’il n’ait vraiment pas l’air à l’aise dedans.
Ritsu dut intercepter le regard que lui lançait Tsurugi, car il rougit furieusement.
« - Tsurugi-san, je suis vraiment désolé de… »
Toiki lui jeta un regard furieux et lui donna un léger coup de pied sur la cheville.
« - Pardon, se reprit Ritsu. Merci de m’amener.
- De rien, répondit Tsurugi. »

C’était une très, très mauvaise idée. Une fête foraine, ça attirait du monde, fatalement, et du monde, ça voulait dire un risque élevé pour tous les Soma maudits. C’était tellement facile, de heurter quelqu’un dans la foule, sans même s’en rendre compte…
C’était une très mauvaise idée. Ils étaient tous d’accord là-dessus. D’ailleurs, ils étaient tous surpris d’avoir accepté, et plusieurs d’entre eux se demandaient déjà pourquoi ils l’avaient f ait. Mirai, elle, ne se posait pas la question et préférait qu’on ne la lui pose pas non plus.
La jeune fille se dressa sur la pointe des pieds pour jeter un œil par-dessus les voitures du parking.
« - Les voilà, annonça-t-elle. »
Les autres s’approchèrent, la moitié se redressant, l’autre moitié se relevant, quelques uns ne bougeant pas.
« - Il était temps, marmonna Kyô.
- Tsurugi s’est perdu, expliqua Mirai. Sûrement. Tsurugi se perd toujours. »
La voiture se gara, et quatre personnes en sortirent. Tsurugi, Toiki, Ritsu, Kagura. Mirai hocha la tête. Bien, ils étaient tous là.
Ils pouvaient commencer.

Ils se rendirent vite compte qu’un groupe de seize ne parviendrait jamais à se faufiler dans cette foule sans heurter qui que ce soit, bien sûr. Mais la plupart des Soma se voyaient mal faire remarquer aux autres qu’ils pouvaient difficilement circuler dans une telle foule sans se transformer.
Ce fut Mirai qui leur apporta la solution, d’une manière tellement naturelle qu’elle en parut totalement innocente : elle soupira, secoua la tête, et leur fit remarquer qu’ils étaient un peu trop nombreux, tout de même, et que s’ils voulaient profiter de cette journée il valait sans doute mieux qu’ils se séparent. Elle proposa ensuite de tirer au sort de manière à former des groupes de cinq ou six.
Ils déposèrent donc seize papiers dans un chapeau et remirent leur sort entre les mains du hasard. Enfin, presque. Le chapeau appartenait à Toiki, et Toiki avait quelques affinités avec le hasard.
Enfin, les groupes furent formés : Hatsuharu, Yuki, Emu, Hiro, Toiki, Ritsu, Higure et Hinata partiraient d’un côté ; Tohru, Kisa, Mirai, Kyô, Kara, Rin, Tsurugi et Kagura de l’autre.
Mirai sourit. Jamais le hasard n’aurait pu mieux faire. Elle adressa un signe de remerciement discret à Toiki, et ils se séparèrent.

Ils étaient entrés dans la maison hantée, suite à une suggestion enthousiaste de Toiki et, mis à part un léger dérapage de Ritsu – le jeune homme n’avait pas pu se retenir de crier à l’apparition du premier mannequin et s’était confondu en excuses jusqu’à ce que Toiki réussisse enfin à l’arrêter -, tout se passait bien.
Hatsuharu marchait un peu en avant, encadré par Hiro et Toiki qui l’écoutaient improviser des histoires sur à peu près tous les monstres présents. Ses récits étaient entrecoupés de remarques méprisantes d’Hiro – c’est vraiment n’importe quoi – et de questions de Toiki qui semblait particulièrement curieuse, ce jour-là.
Higure, lui, s’occupait plus de sa sœur que des histoires d’Haru. Hinata était un peu en retrait, et jetait régulièrement des coups d’œil en coin à Haru avait de se retourner en rougissant.
Higure soupira et s’approcha doucement de sa jumelle.
« - Ne sois pas nerveuse comme ça, lui souffla-t-il à l’oreille. »
Hinata fit un bond spectaculaire.
« - Ça ne va pas de t’approcher comme ça ? râla-t-elle.
- Comment « comme ça » ?
- En silence, lâcha Hinata. »
Higure sourit.
« - Désolé de ne pas faire de bruit, dit-il avec le plus grand sérieux. La prochaine fois, je prévoirai d’emmener une fanfare, si tu veux.
- Oh, ça va. »
Hinata lui dédia une superbe grimace et lui tourna ostensiblement le dos.
« - Pas la peine de bouder, soupira Higure.
- Higure… Tu as parlé à Rin ? demanda abruptement Hinata. »
Higure frémit et jeta un regard plein d’appréhension autour de lui, mais les autres étaient toujours concentrés sur l’histoire de Haru et ne s’occupaient pas d’eux.
« - Parle moins fort, murmura Higure. Non, je ne lui ai pas parlé, elle ne m’en as pas vraiment laissé l’occasion, la dernière fois…
- Comment ça ?
- Je tiens à mes dents, onee-chan.
- Evidemment… et tu attends quoi pour lui dire ?
- Parle moins fort, bon sang ! supplia Higure. »
Hinata haussa les épaules et riva ses yeux verts dans les siens, insistante.
« - J’attends le bon moment, je suppose, reprit Higure. Mais de toute façon, ce n’est pas comme si j’avais la moindre chance, ajouta-t-il avec un petit rire. »
Il secoua la tête et prit sa sœur par la main.
« - Tu viens ? Je n’aimerais pas être distancé dans un endroit pareil, dit-il. »

Emu avait insisté pour que les autres y aillent, si c’était ce qu’ils voulaient – Hiro avait d’ailleurs protesté, disant que d’abord, elle n’avait pas à les forcer à y aller comme ça et que ensuite, elle ne savait pas si c’était ce qu’ils voulaient ou pas. Toiki lui avait demandé de la fermer un peu. -, mais elle-même avait catégoriquement refusé d’entrer là-dedans. Elle ne tenait pas vraiment à ponctuer cette journée par un autre malaise cardiaque, merci.
Elle s’était donc installée sur un banc, un peu à l’écart du passage, et attendait que les autres reviennent.
Et Yuki était avec elle.
Emu avait protesté avec véhémence, expliquant qu’elle ne pouvait vraiment pas entrer dans la maison hantée mais que ça ne la dérangeait pas d’attendre, pas du tout, ce n’était pas la peine de s’en priver pour elle et..
« - Je ne tiens pas vraiment à y aller. Je reste, avait dit Yuki. »
Emu n’avait pas eu le courage d’insister.
En fait, elle n’avait pas non plus envie d’insister.
C’était le plus beau jour de sa vie, songea-t-elle. Il y avait beaucoup de plus beaux jours de sa vie en ce moment, d’ailleurs.

prochain chapitre : la suite de la sortie (groupe de Mirai)

Ah, lunettes cassées ? Ca m'connais (a quand les lentilles ? mdr)
Merci, ce serait sympa de penser à mon ptit coeur dans tes fics XD

Mwahaha ! Mais c'est un beau dawa moi j'trouve !(attendez, j'ai pas encore sorti "trop pratique")
C'est trop pratique les maisons hantées, moi j'dis (;___; ça y est, je dérape =.="), ça sert trop dans la vie de tous les jours... ^^'
/me sort

Hem hem, je vois venir le coup du groupe de (la méchante) Mirai >o<

La suiiite !!

Lizou>>>lentilles ? jamais è_é
ptdr oui oui, c'est pratique les maisons hantées, bien sûûr ^^"
et donc voici le groupe de (la méchante ?) Mirai ;p

___

Chapitre quarante-un : Rendez-vous (2)


Pourquoi le public va-t-il à un spectacle plutôt qu'à un autre ? Parce qu'il suit la foule !(Henri Jeanson)


« - La grande roue à l’air bien…
- Trop haut pour moi, soupira Kara.
- On ne te demande pas d’y monter à mains nues, non plus, répliqua sèchement Rin.
- Trop haut quand même. »
Mirai sourit. Bon, au moins, ils avaient presque tous l’air de s’amuser. C’était déjà une bonne chose. Bien sûr, Tohru et Kisa semblaient encore moroses, et tristes, mais on ne pouvait pas tout avoir, n’est-ce-pas ?
Mirai marchait un peu derrière les autres, ce qui lui laissait l’occasion de bien les observer. Kara menait la marche d’un pas vif, son enthousiasme débordant se transmettant presque aux autres – presque -, et commentait d’une voix forte toutes les attractions devant lesquelles le groupe passait, proposant à chaque fois d’y aller.
Rin la rabrouait régulièrement, et Mirai commençait à se demander si le cheval n’avait pas un plus mauvais caractère que le chat.
Derrière elles venait ledit chat, Kyô, qui semblait d’avantage chercher à éviter la compagnie de Kagura, Tohru et Mirai que d’être en tête de file. Les yeux rivés au sol, les sourcils froncés, il semblait particulièrement agressif, en cet instant.
Mirai ne se serait jamais risqué à lui parler pour l’instant.
Kagura, elle, jetait de fréquents coup d’œil anxieux dans la direction de Kyô. Mirai hocha la tête. Elle savait ce qui s’était passé entre la brunette et Kyô, savait ce qui se passait entre cette même brunette et Tsurugi, et elle comprenait très bien que la jeune femme soit nerveuse en présence de son ancien amour.
Un amour à sens unique, mais tout de même puissant.
Tsurugi s’approcha de Kagura et serra doucement la main de la jeune femme, qui se tourna aussitôt vers lui et lui sourit.
Enfin, Tohru et Kisa marchait quelques pas devant Mirai, la plus petite serrant très fort le bras de sa « grande-sœur ».
Mirai sourit. Une même peine, et elles étaient toutes les deux adorables.
Elle s’approcha des deux amies.
« - Souriez un peu, vous deux. On ne va pas vous manger, souffla-t-elle. »
Tohru se tourna vers Mirai et, pendant une seconde, cette dernière crut que son amie allait sourire, mais non, elle ne réussit pas, et baissa de nouveau la tête.
Mirai soupira et posa une main sur l’épaule de Tohru.
« - Il va falloir qu’on parle, toutes les deux. Quand nous en aurons fini avec cette journée.
- Je sais, répondit Tohru. Désolée, Mirai. C’est juste que…
- Tu l’aimes ? »
Tohru rougit. Mirai éclata de rire.
« - Bon, on verra ça plus tard. Mais pour aujourd’hui, je vous signale que nous sommes censés nous amuser et que vous n’êtes pas vraiment dans le bain, toutes les deux… »
Mirai rit de nouveau, se glissa entre Tohru et Kisa, prit la main de chacune des filles et les entraîna avec elle, rattrapant rapidement le reste du groupe.
« - Kara ! Tu comptes te décider à t’arrêter un jour, ou bien tu veux juste faire le tour de la fête sans en profiter ? »
Kara rougit et s’arrêta illico.

La journée avait bien commencé. Suivant l’ordre de Mirai, Kara avait pris les choses en main et les avait fait enchaîner les attractions, passant de l’un à l’autre à une vitesse folle, presque sans leur laisser le temps d’en profiter.
Il y avait eu des problèmes, bien sûr – Tohru et Kisa avaient préféré ne pas monter dans les montagnes russes ; Tohru était entrée dans la maison hantée, mais n’avait pu s’empêcher de hurler à intervalles réguliers, à tel point que Mirai s’était demandé un moment si elle n’allait pas faire une crise cardiaque – ce qui aurait probablement jeté un froid sur la journée - ; Kara avait refusé d’entrer dans la salle des miroirs déformants, prétextant une terreur de ne plus voir son image normale – mais ils avaient tous compris qu’elle voulait en fait reprendre son souffle, n’ayant fait que les précéder en courant tout l’après-midi.
Enfin, ils arrivèrent devant la tente de la voyante.
Après plusieurs hésitations, ils décidèrent d’y aller tous, un par un. Kagura et Tsurugi en ressortirent en riant, Rin n’y resta que quelques secondes, histoire de dire qu’elle y était tout de même entrée ; Tohru ressortit en tremblant, demandant s’il fallait vraiment croire tout ce que cette dame disait, parce qu’après tout, c’était son métier, mais, mais…
Mirai ne put s’empêcher de remarquer que Tohru s’était tournée vers Kyô à ce moment. Peut-être inconsciemment, mais vers lui tout de même.
Puis ce fut au tour de Mirai.
Elle hésita longuement avant d’entrer, mais Tohru et Kyô n’auraient pas compris qu’elle refuse et elle se voyait mal expliquer qu’elle n’avait pas besoin qu’on lui parle de son futur.
Elle le connaissait déjà.

La tente était enfumée, empestant presque l’encens ; la voyante présentait une opulence de bijoux et avait tout d’un charlatan…
Sauf ses yeux. Ses yeux avaient la profondeur de ceux qui connaissait déjà leur avenir. Mirai sourit et s’agenouilla face à la voyante.
« - Bonjour. »
La femme releva légèrement la tête, voulut dire quelque chose… s’étrangla et contempla Mirai avec un mélange de stupeur et de peur.
« - Que… qu’est-ce que vous venez faire ici. »
Mirai haussa les épaules.
« - Je suis ici avec des amis. Ils ne savent pas, et je ne savais pas trop quoi inventer, alors je suis entrée.
- Oh, je vois.
- Normal, pour une voyante, plaisanta Mirai. »
Son interlocutrice eut un sourire d’indulgence, qui s’évanouit presque aussitôt.
« - Attendez… ceux qui viennent de venir me voir, un par un… ce sont…
- Mes amis, acquiesça Mirai.
- Mais… ils sont…
- Oui.
- Et vous…
- Oui. »
Les deux voyantes restèrent un moment silencieuse, leurs deux regards en accord parfait, plongé quelque part entre le présent et un futur bien trop proche…
« - Est-ce qu’ils savent ? demanda finalement la femme.
- Non, répondit Mirai. Mais ils l’apprendront bientôt. »

Mirai ressortit finalement de la tente, l’air un peu ailleurs. Tsurugi s’approcha doucement d’elle.
« - Alors ? demanda-t-il. »
Mirai haussa les épaules.
« - C’était intéressant, répondit-elle. »
Tsurugi sourit et se pencha vers la jeune fille.
« - Elle ne jouait pas la comédie, n’est-ce-pas ? lui souffla-t-elle à l’oreille.
- Non, répondit Mirai sur le même ton. Elle savait de quoi elle parlait.
- Alors nous ne devrions pas rester dans le coin. »
Mirai hocha la tête, leva un bras et secoua la main pour attirer l’attention des autres.
« - Il va bientôt falloir repartir, rappela-t-elle. Alors je propose de retrouver les autres et d’aller profiter un peu de la grande roue. »


prochain chapitre : coincés entre le ciel et la terre

Je parlais pour moi les lentilles XD C'est pratique les deux... Enfin je pense ^^' mdr
(faut pas s'inquiéter à propos du délire "trop pratique" je prend des calmants =.=")

Oui elle est méchante ! é_è
Enfin dans ce chapitre ça allait XD

J'aime bien Rin et Kara XD Rin ne se laisse pas démonter par elle >_< (c'est la deuxième méchante quand même lol)

Mwaha, je me demande ce qu'a dit la voyante aux autres...
¬¬

"coincés entre ciel et terre" : quelle idée d'aller sur la grande roue ! XD C'est ça, hein c'est ça ??!! \^.^/

Merci ^^
La suite ? lol

Lizou>>>mdr
méchante n°1 : Mirai
méchante n°2 : Kara
je note, je note XD

Citation :

"coincés entre ciel et terre" : quelle idée d'aller sur la grande roue ! XD C'est ça, hein c'est ça ??!! \^.^/

bravo ^^
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Chapitre quarante-deux : Rendez-vous (3).


Rien n'est plus vide qu'une fête foraine déserte. (John Betjeman)


Mirai sourit et se tourna vers la vue qui s’étendait sous leurs yeux. Une belle vue, vraiment : la nuit était tombée maintenant ; les gens désertaient peu à peu la fête, mais les lumières des manèges étaient encore allumées, et un tourbillon de couleurs s’étendait à leur pieds, jaune, pourpre, vert, rouge…
Et noir d’encre, comme la nuit qui paraissait peser lourdement sur la grande roue…
Mirai se retourna sur les trois autres occupants de la nacelle : Kyô, Tohru et Kisa. Le premier paraissait un peu gêné et un peu énervé, les deux autres un peu inquiète.
Il y avait de quoi, d’ailleurs.
« - J’espère que ça ne va pas durer trop longtemps, tout de même, soupira Mirai. »
Rester coincée au sommet d’une grande roue défectueuse n’avait jamais été sa vision d’une soirée réussie.

Ça faisait une heure, maintenant, non ? Une heure, au moins, une heure qu’ils étaient là, coincés en haut de la grande roue.
C’était ridicule, songea Toiki. C’était ridicule, c’était énervant et surtout, on ne pouvait rien y faire, à part attendre que les forains ne les fassent descendre.
Toiki soupira. En plus, son frère monopolisait Kagura et Ritsu, et elle n’avait pas vraiment envie d’entrer dans la conversation. Ça semblait plutôt risqué pour elle. Elle ne voulait pas être contaminée par une conversation d’adultes.
Bref, elle commençait à s’ennuyer. Et quand Toiki s’ennuyait, elle se coiffait.
Donc Toiki se passait et se repassait la main dans ses cheveux.
D’une certaine façon, ce mouvement calme l’apaisait. Elle aurait pu continuer pendant des heures…
Si elle ne s’était pas rendu compte que Kagura et Ritsu la regardait d’un air effaré. Tsurugi, lui, paraissait plutôt gêné.
Toiki fronça les sourcils…
Et s’aperçut qu’une mèche de ses cheveux s’était légèrement agrandie, s’enroulant lascivement autour de son poignet.
Toiki déglutit, eut un mouvement de la main, et tout redevint normal.
« - Quoi ? demanda-t-elle aux autres.
- Toiki… tu n’avais pas… commença Ritsu. »
Il s’interrompit. Toiki prit l’air le plus innocent possible et ouvrit de grands yeux surpris.
« - Quoi donc ?
- Oh, rien. »
Toiki vit son frère pousser un discret soupir de soulagement.
La jeune fille se réinstalla et évita soigneusement de diriger ses pensées vers ses cheveux.
Mais tout de même, si elle commençait à laisser échapper ses pouvoirs comme ça…
Alors il était vraiment temps que cette histoire se termine.

« - C’est vraiment honteux !
- Calme-toi, Hiro-chan… »
Mais Kara n’avait pas la même force de conviction que Kisa, et son injonction ne fit que renforcer l’agacement du jeune garçon.
« - Même pas capable de faire fonctionner une grande roue. Et si nous étions attendus ? Nos parents pourraient s’inquiéter ! Et…
- Hiro, par pitié, tais-toi… »
Yuki soupira et se tourna vers Emu. La jeune fille n’avait pas décroché un mot depuis une heure. Silencieuse, elle semblait contempler la vue, mais son regard passait à travers.
La fête ne l’intéressait pas.
Emu ne pensait qu’à ce qui avait été fait. A ce qui restait à faire.
Au temps qui lui restait.
Cette histoire serait bientôt finie. Et plus rien ne pourrait en changer la fin. C’était trop tard, bien trop tard…
Sauf si…
Emu frémit, se redressa légèrement et s’étira discrètement. Elle commençait à avoir des crampes, à rester immobile comme ça.
Sauf si les plans de Mirai butaient sur un dernier obstacle. Après tout, certains d’entre eux n’avaient pas encore réussi…
Après tout…
Emu souffla un coup. Bon. Inutile de penser à ça pour l’instant. Autant se détendre et profiter de la vue, puisque apparemment ils resteraient là un bon moment…
Yuki détourna les yeux et se plongea à son tour dans la contemplation du décor. Etre avec Emu, c’était une chose. Mais, tout de même, il enviait fortement tout ceux qui avaient la chance de ne pas être coincés avec Hiro.

« - Kyô, tu ne voudrais pas essayer de te détendre ? souffla Mirai. »
Le rouquin était un vrai paquet de nerfs, et ça commençait à l’agacer – d’autant plus qu’elle était juste à côté de lui.
« - Non, répondit laconiquement Kyô.
- Tu inquiètes Tohru, fit remarquer Mirai. »
Kyô jeta un œil à la jeune fille, rougit furieusement et détourna aussitôt le regard. Mirai poussa un très long soupir.
« - Tu la regardes toujours comme si elle allait disparaître, fit-elle remarquer. Ou exploser. C’est à cause de moi, ou bien ça vient d’avant ? »
Mirai s’était efforcée de garder un ton calme, mais tout de même, ça commençait à l’énerver, tout ça.
« - C’est à cause de toi, répondit Kyô. Je crois.
- Dur à dire, hein ? »
Mirai jeta un œil à Tohru, à son tour. Puis elle se tourna vers le paysage, et dut bien admettre que elle aussi, elle regardait Tohru comme si elle était en porcelaine…
Mais elle, elle avait de bonnes raisons de le faire.
Mirai tressaillit. La roue avait tremblée.
Lentement, ils descendaient.

Ils n’avaient jamais été aussi soulagés de toucher terre. Il était tard, ils étaient fatigués, et il fallait rentrer, maintenant. Il était plus que temps.
Yuki, Kagura et Kara s’esquivèrent presque aussitôt, le premier pour prévenir Shiguré, la seconde pour prévenir sa mère et les autres parents Soma, la troisième pour prévenir Sairen’.
Mirai hocha la tête et sortit son portable. Elle devait prévenir le chauffeur du mini-bus qui devait les ramener – riche idée, d’avoir pris son numéro pour le cas où, encore qu’elle n’en avait aucun mérite, bien sûr, puisqu’elle savait parfaitement ce qui allait se passer.
Ils se rendirent sur le parking. Tsurugi, Ritsu, Kagura et Toiki saluèrent tout le monde et repartirent aussitôt – sage décision, étant donné que le jeune conducteur ne manquerait pas de se perdre au retour.
Mirai hésita un moment, puis prit Tohru par la main et l’entraîna à l’écart.
« - Tohru, souffla-t-elle quand elle jugea être assez loin des autres, il faut vraiment qu’on parle.
- Hm.
- Tohru… Tu m’en veux ? »
Les yeux de Tohru s’agrandirent légèrement sous l’effet de la surprise. Puis elle secoua la tête.
« - Non. Non…
- Tohru…
- C’est à moi que j’en veux, murmura la jeune fille. De n’avoir pas réagi à temps. Maintenant, c’est trop tard. »
Mirai hésita un moment, puis se pencha en avant et enlaça Tohru – un geste auquel elle n’était pas habituée.
« - Tohru… tu sais, je… j’aime Kyô, mais je ne veux pas gâcher notre amitié à cause de ça, alors… si tu veux, si tu veux que je ne m’approche plus de lui, je…
- Non ! »
Tohru s’était dégagée et secouait la tête avec véhémence.
« - Non, je… je n’ai pas le droit de faire ça ! protesta-t-elle. C’est toi qu’il a choisi. Je n’ai pas le droit de refuser son choix. »
Sauf que Kyô n’a pas encore fait son choix, songea Mirai.
« - Tu es sûre ? demanda-t-elle. »
Tohru hocha la tête.
« - Ça va aller, dit-elle.
- Bon. Il est vraiment temps de rentrer, conclut Mirai avec un léger rire. »


prochain chapitre : où tout finit de se mettre en place...

Ouais ! XD Jsuis trop intelligenteuh ! ^__^ Je pense qu'a la clinique spychiatrique des Flots Bleus ils vont bien vouloir me laisser sortir ce 1er mai ! J'ai été prepiscace ! ^o^
->

Toikiiii XD Déjà ca me faisait rire qu'elle joue avec ses cheveux comme ça, mais si en plus elle se laisse aller... ! Mais où va le monde ! lol
Oui, heureusement que Tsurugi, Toiki, Ritsu et Kagura partent maintenant, imaginons une seconde qu'il soient attentus le moins prochain chez eux =.=" Ritsu n'a pas le permis ? ^^' Ils auraient plus de chance ! mdr

Mirai est méchante et bizarre... Je sais pas ce qu'elle veut : Tohru avec Kyo, Tohru sans Kyo... ?

Ca finit de se mettre en place ? *W*

Merci pour le chap^^
La suiiiiiite ^çççç^

Lizou>>>XDDD je leur écrirais une lettre pour qu'ils te laissent ^^
mdr, ben oui, bien sûr ^^ on ne sait jamais, inutile de risquer d'avoir plus de 2 ans de retard
(Ritsu ? le permis ? euh... ça doit être dangereux, non ? *imagine Ritsu piquer une crise d'excusite aigue à chaque personne doublée*)

___

Chapitre quarante-trois : Amour.


Un homme en colère est un homme qui n'a pas su dire non et éprouve, en plus, le remord de ne pas l'avoir fait. (Tahar Ben Jelloun)


Il était très tard quand le chauffeur s’arrêta finalement. Ils descendirent au ralenti, se massèrent à droite du bus et l’observèrent s’éloigner. Puis Mirai frissonna, se tourna vers les autres, et sourit.
« - Merci d’être venus. Ça m’a fait plaisir, vraiment. »
Il y eut de vague ce n’est rien, quelques a plus tard, et ils s’apprêtèrent à repartir sans se concerter, chacun de leur côté. Prêts à rentrer après une journée qui avait été un peu trop longue.
« - Et vous allez nous laisser rentrer seuls, comme ça ? C’est vraiment irresponsable ! C’est…
- Je vous raccompagne, Kisa et toi, dit Mirai, coupant net la diatribe de Hiro. Emu, tu viens avec moi ? »
L’interpellée secoua la tête.
« - Désolée, mais je crois qu’il vaut mieux que je ramène Kara. Elle est en train de s’endormir.
- Pas étonnant, avec toute l’énergie qu’elle a grillé, lâcha Kyô. »
Ils se séparèrent sur ces sages paroles, Kyô, Yuki et Tohru partant d’un côté, Emu et Kara de l’autre ; Mirai raccompagnait Kisa et Hiro, Higure et Hinata suivaient Haru et Rin.

Les jumeaux échangèrent un bref coup d’œil, puis Higure prit Rin par le poignet, lui demanda discrètement s’ils pouvaient avancer un peu – juste un peu, parce qu’il avait quelque chose à lui dire et que c’était ce soir ou jamais.
Rin lança un regard noir et meurtrier à Higure, qui ne s’en formalisa pas. Il avait déjà remarqué que Rin lançait des regards noirs et meurtriers à intervalles réguliers.
« - Tu ne vas pas me dire que c’est encore Hinata ?
- Non. Cette fois-ci, c’est moi.
- Hein ?
- Rin. »
Inspiration profonde.
« - Je t’aime. »
Et, sans attendre de réponse, il se dressa sur la pointe des pieds, parce qu’il était plus petit qu’elle, de deux centimètres, et l’embrassa.
Les yeux de Rin s’écarquillèrent.
Et Haru arriva.

Il les contempla un moment, sans trop y croire. Puis il vit Rin reculer. Croisa son regard.
Incapable d’en supporter d’avantage, Haru se détourna et partit en courant.
Hinata resta plantée là un moment, les yeux écarquillés, n’arrivant pas à réaliser ce que son frère venait de faire. Puis elle pivota et suivit Haru.
Elle le rattrapa au bout d’une longue course. Le jeune homme se tenait debout, au milieu de la rue, les poings serrés. Il ne parut pas l’entendre approcher. Il ne parut pas la remarquer du tout. Hinata ne put s’empêcher d’en trembler. C’était mauvais signe.
Très mauvais signe.
Ce soir, ils avaient franchi une frontière, et ils ne pourraient jamais revenir en arrière…

« - Oups. J’ai gaffé, c’est ça ? demanda Higure. »
Il fallait bien admettre que sa remarque manquait particulièrement de tact. Personne ne pouvait vraiment blâmer Rin pour sa réaction, qui était parfaitement compréhensible, bien sûr. Mais tout de même, Higure aurait préféré qu’elle le gifle un peu moins fort.
Qu’elle crie moins fort, aussi. Parce que ce n’était pas comme si elle avait besoin de lui mettre les points sur les i…
Elle aimait Haru.
Elle l’avait toujours aimé, ça ne pourrait jamais changer. Il l’avait su dés le premier jour, dés qu’il avait vu le jeune homme s’approcher d’elle, dés qu’ils étaient repartis, si proche, presque unis…
Et il avait su que l’aimer ne servirait à rien d’autre qu’à faire naître des larmes.
Mais, malgré tout…
Malgré tout…
« - Je sais, souffla-t-il. Désolé, Rin. Mais il fallait que je le dise. Il fallait que je le fasse. »
Désolé.
Mais je t’aime et rien n’y changera rien.

Haru avait serré les poings et se forçait au calme. Ça ne servait à rien de s’énerver. Il fallait qu’il se calme, il devait simplement avoir mal interprété ce qu’il voyait, c’était tout, il n’y avait pas de quoi s’inquiéter, pas de quoi repenser qu’il avait déjà failli la perdre une fois, pas de quoi tourner black.
Il avait vaguement conscience de la présence d’Hinata à ses côtés ; la jeune fille n’avait qu’une importance minime, en cet instant précis.
Une importance minime.
Et pourtant capitale.
Parce que, peu importe comment il tournait la scène, il n’y avait qu’une interprétation possible. Rin et Higure s’était embrassés.
C’était tout.
Il se sentait étrangement calme, presque indifférent ; un de ces calmes qui précédait généralement l’apparition de Black Haru.
Il n’avait même plus envie d’essayer de se calmer.
Tout ce qu’il voulait, c’était tourner Black et oublier. Oublier la colère, oublier le chagrin. Oublier cette scène qui semblait gravée sur sa rétine.
Et ne plus penser à rien qui ne soit dans son environnement direct…
Comme Hinata.
Hinata qui se tenait près d’elle, en ce moment, Hinata et ses mots qui résonnaient en lui, en cet instant…
S’il y avait la moindre chance, tu me préviendrais ?
Hinata… et Rin qui…
S’il y avait la moindre chance…
Haru ne saurait jamais s’il était vraiment passé Black, ou si c’était juste un effet de son imagination.
Tout ce dont il se souvenait, c’était de s’être penché vers Hinata. De l’avoir embrassée.
Et d’avoir relevé la tête pour croiser le regard douloureusement surpris de Rin.

Hinata et Higure échangèrent un long regard. Etrange, comme un simple geste, presque anodin, presque innocent, avait pu tout faire voler en éclat…
Ne laissant que des ruines…
Ils n’avaient fait qu’arriver, débarquer, vivre leur vie en parallèle à celle des Soma, et ils n’étaient là que depuis trois semaines mais pourtant…
Higure soupira et fit demi-tour. Hinata le suivit presque aussitôt. Elle ne tenait pas vraiment à contempler l’explication que Haru et Rin ne pourraient pas manquer d’avoir…

Mirai sourit. Car maintenant, plus rien ne pourrait changer le futur.
Elle avait gagné.
Et ils avaient perdu…


prochain chapitre : où une porte s'ouvre...

Merci ^___________^
*air ultra niais*

*imagine aussi Ritsu*
@___@ Hem. Impossible ^^"

*médite sur la citation*
Huuuuuuuuuuuuum...

Oui. Euh bon.
Higureeeeeeeeeeee !!! >___<
Il a mit fin au dernier couple encore vivant dans ce bas-monde... ;_______;

Raaaaaaah !! Mirai est toujours méchante ! >o<

La suite onegai ^^

Lizou>>>de rien ^_^
oui, hein ? Ritsu ne peut pas conduire XD ce serait criminel
XD il fallait bien que quelqu'un le fasse, et Hinata s'était déjà fait rembarrer ;p
voilà la suite ^^
___

Chapitre quarante-quatre : Fuite.


Toute libération trop facile est un leurre, parce qu'on recommence dès que l'échec précédent est oublié. (Gérard Gévry)


Momiji cilla. Il n’arrivait pas à y croire. C’était tellement beau que ça ne pouvait être qu’un rêve. La porte était entrouverte.
La porte était entrouverte !
Momiji s’en approcha doucement. La poussa du bout des doigts.
La porte s’ouvrit avec un léger grincement. Incrédule, le blondinet avança un pied. S’arrêta.
Tu mourras si tu essaie de t’enfuir…
Momiji prit une profonde inspiration.
Tu mourras si tu essaie…
Il hésita une dernière fois et franchit la porte.
Tu mourras si…
Rien ne se passa.
Momiji poussa un immense soupir de soulagement. Puis il regarda autour de lui. Il se trouvait dans salon richement meublée, vide de toute présence humaine – heureusement pour lui.
Momiji chercha la porte d’entrée de yeux.
Il n’eut pas à chercher longtemps : ladite porte s’ouvrit sur le blond – Meisai. Momiji s’accroupit derrière un énorme fauteuil, le cœur battant la chamade. Il entendit le jeune homme tourner un moment dans la pièce, puis monter l’escalier.
Momiji se releva lentement et s’efforça de gagner silencieusement la sortie. Il va sans dire que pour lui, ça n’avait rien d’évident.
Pas à pas, il se glissa dehors.
Puis il poussa un immense soupir de soulagement et partit en courant.

Momo poussa un léger soupir. Comme tous les lundis soirs, elle accompagnait sa mère jusqu’au bureau de son père. Ensuite, ils rentreraient ensemble, tous les trois.
Mais depuis quelques semaines, quelque chose clochait.
Il n’était plus là.
Momiji…
D’habitude, il était tout le temps là, elle le savait, elle l’avait déjà vu, plusieurs fois. Il l’observait. A chaque fois, il détournait les yeux, très vite, et il s’éloignait souvent, comme s’il ne voulait pas être remarqué, mais elle, elle savait qu’il l’observait. Qu’il les observait, elle et sa mère.
Avec dans les yeux une lueur indéfinissable.
Momo trottina légèrement pour rattraper sa mère.
C’était étrange…
Parce que elle aussi, elle se sentait attirée par Momiji, sans savoir pourquoi, et elle aurait tellement voulu pouvoir lui parler, rien qu’une fois…
Et ça faisait plusieurs semaines qu’il n’était plus là.
Et la présence silencieuse du jeune homme lui manquait terriblement.

Meiryô avait fait un tour dans le quartier. Visiter. Voir. Une dernière fois. Dans ces moments-là, il avait un penchant pour la nostalgie qui la révulsait toujours.
Mais lui, ça le calmait toujours. Se promener, prendre l’air…
Tout cela avait un côté apaisant capable d’atténuer ses pulsions meurtrières.
Le jeune homme regarda autour de lui.
Vérifia que tout était en ordre.
« - Tadaima, cria-t-il enfin. »
Je suis rentré.
Et nous repartons.
C’était à elle de jouer maintenant. Elle seule pouvait finir ce qu’ils avaient tous commencé.
En bien ou en mal, ça n’avait pas d’importance. Eux n’avaient plus aucun rôle à jouer dans cette histoire.

Mirai décrocha son téléphone et composa rapidement le numéro d’Emu. Il fallait qu’elle fixe ce rendez-vous maintenant, avant d’oublier ou avant qu’il ne soit trop tard.
Après ce qui s’était passé la veille…
C’était aujourd’hui que cette histoire se finirait.
Alors il fallait qu’Emu et elle se voient, très vite, et qu’elles se rendent chez Shiguré. Et là…
Et là, tout se jouerait.
Et là, tout s’achèverait.
Et là…
… elle ferait ce qu’elle avait à faire.

Meisai redescendit en entendant son frère rentrer. Le jeune homme s’immobilisa sur la dernière marche. Il y avait un problème. Un problème minime, auquel il n’aurait pas attaché d’importance en temps normal.
Mais aujourd’hui, l’erreur lui avait sauté aux yeux.
Il ferma les yeux et poussa un juron. Le sort de mort placé sur la porte avait été faussé. Par acquis de conscience, il jeta un coup d’œil dans la « prison ».
Pas de blondinet.
Pas de lapin.
« - Il s’est tiré, déclara-t-il. »
Meiryô éclata de rire.

Emu raccrocha. Mirai venait d’appeler. Elle lui avait donné rendez-vous à mi-chemin de la maison de Shiguré.
Là où tout se terminerait.
Emu frémit. En cet instant précis, elle savait exactement ce qui allait se passer. Tout comme Mirai.
Tout comme Mirai, elle comprenait cette fin qui serait la seule possible…
A moins qu’elle ne fasse quelque chose pour l’en empêcher.
Emu baissa la tête. Ses épaules s’affaissèrent, et elle laissa échapper un rire froid et ironique. Au fond, elle savait très bien qu’elle ne ferait rien.
Elle n’essaierait même pas.
Il aurait suffit d’un geste. Mais elle n’avait pas le courage de le faire. C’était bien trop tard pour ça. Bien trop tard pour elle.
Bien trop tard depuis des années…

Meisai soupira.
« - Qu’est-ce qu’il y a de drôle ?
- Je sais qu’il est parti, merci. C’est moi qui lui ai ouvert.
- Ah.
- Tu croyais que j’avais raté mon sort ?
- Oui, répondit franchement Meisai.
- Merci…
- Pourquoi est-ce que tu l’as laissé partir ?
- Mais parce que elle me l’a demandé, bien sûr, expliqua Meiryô.
- Oh. Alors ça veut dire que…
- Oui. Ce sera bientôt terminé. »


Fin de la partie 2.
Prochain chapitre : où Mirai nous dévoile une partie du futur.

Cours Momiji, cours ! >_______<
Hourra il s'est enfui *O*

En fait, ils doivent essayer d'acaparer les Soma, afin qu'ils se rendent compte du lien qui les unit entre eux ? Non ? Moi me faire des films ? Moi devoir aller dodo ? XD

Bon bon bon, je veux voir un peu du futur de (la toujours méchante) Mirai moi >___<
Attention, hein, je reviens mercredi après midi, j'attends un (voir plusieurs ^^) chapitres à lire !
Comment ferais-je sans un bon petit Allie-chan avant d'aller dormir, hein ? ^_^

Merci ^^

Graaaaaaaaoooooooooouuuuuuuuuuuf!!! Dépêche-toi de poster la suite, viiiiiiiiiiiiiite!!!!


P.S. : s'il te plaît...

Lizou>>>ptdr, oh oui, Momiji, cours ¤_¤
ano... c'est presque ça ;p
*voici donc l'aperçu des futurs de Mirai ;p*
euh... je crois que tu dormiras mieux sans les derniers chapitres, en même temps XD

Bulle>>>*mdr*

___

Partie III : Dénouement et la malédiction.

Chapitre quarante-cinq : Futur (1)


Ne te lamente pas de ce qui t'arrive : tu ne connais pas le futur. (proverbe malien)


Saki reprit connaissance sans vraiment se réveiller pour autant. Simplement, elle n’était plus en danger, maintenant, et elle pourrait intervenir, peut-être.
Sa lutte l’avait épuisée mais elle était revenue. Vivante.
Maintenant, il fallait la retrouver. L’empêcher de faire du mal à Tohru.
Saki dirigea toutes ses ondes vers elle et perdit de nouveau conscience.

Mirai sirotait tranquillement une orangina quand une vague de souvenirs, de pensées et de rêves l’atteignit de plein fouet. La jeune fille suffoqua, voulut se lever et s’effondra sur le sol, inerte.
Perdue.
Dans son propre futur.





« Tadaima »
Mirai sourit, se dressa sur la pointe des pieds et embrassa son mari.
« - Okaeri, dit-elle. »
Elle n’aurait jamais cru que la vie pouvait être si simple et si douce. Arriver à ce résultat avait bien valu tous ces efforts.
La malédiction s’était finalement envolée, ne laissant derrière elle qu’un vague sentiment de perte.
Kyô avait repris le dojo de Kazuma quelques mois plus tard. Ça faisait treize ans, maintenant, treize ans de vie commune, sept de mariage.
Et ils étaient heureux – un bonheur écœurant, selon certains.
« - Ta journée s’est bien passée ? demanda-t-elle doucement.
- Hm. Comme d’habitude. »
Un rire résonnant, clair comme un grelot, s’échappa des lèvres de Mirai.
« - Tsurugi t’as encore battu ?
- Oui. C’est vexant.
- Tsurugi à un don. Ne t’occupes pas de ça. »
Kyô eut un vague haussement d’épaules.
« - Et toi ? demanda-t-il.
- Ça va. Kaoru s’est encore battue, dit-elle. Ils se moquaient de ses cheveux – il faut dire, vert d’eau, ce n’est pas banal. Elle te ressemble de plus en plus, heureusement que son frère est là pour la surveiller. »
Mirai sourit, et Kyô eut envie de l’embrasser sur son sourire, comme ça, pour voir.
Ils étaient heureux.





Les larmes roulaient sur ses joues, tombant sur la terre battue du cimetière. A genoux, le visage enfoui entre les mains, des sanglots insurmontables secouant ses épaules, Mirai, silhouette vêtue de noir, invisible dans l’ombre de la rangée de tombes, laissait partir toute sa peine et tout sa douleur.
Tohru était morte.
Morte !
Et avec elle, l’espoir des maudits… et le sien…
Jusqu’au bout, elle avait fait ce qu’elle croyait être juste. Maintenant… Maintenant, elle avait compris, mais…
Trop tard…



Emu poussa la porte. Mirai était en retard, et ce n’était pas normal. La jeune fille frémit en longeant les couloirs. Elle avait un mauvais pressentiment.
Justifié, apparemment.
Mirai était étendue sur le sol, le corps parcouru de convulsions.





C’était le jour de l’an. Jour de l’an, année 2000, et rien d’exceptionnel à l’horizon pour ce changement de millénaire. Mirai soupira et laissa on regard porter au loin. L’année du dragon laissait place à celle du serpent.
Cette année, pour le nouvel an, Hatori aurait dû danser avec Ayame.
Enfin… si les Soma existaient encore, bien sûr.
C’était étrange. Elle n’aurait jamais imaginé que la fin de la malédiction puisse aussi signifier la fin des Soma, si quelque chose déraillait.
« - Mirai-chan ? Tu viens ? »
Mirai s’étira, se retourna, et sourit à Manabe. Encore une chose qu’elle n’aurait jamais pu imaginer : que cette histoire se termine ici, si simplement, par la disparition des Soma…
Et par un baiser de Manabe…
« - J’arrive, dit-elle. »





Mirai s’était assise à son bureau, un stylo en main, ses jambes se balançant dans le vide au rythme de la musique qui passait.
La musique était trop forte, bien sûr.
Sans ça, elle aurait entendu la porte s’ouvrir. Les pas s’approcher.
Mirai sursauta en sentant une présence derrière elle et se retourna vivement. Tohru était là, les yeux hagards, un peu fous. Elle tenait quelque chose. Mirai mit un moment à réaliser ce que c’était.
« - T-Tohru ? Que…
- Tu… m’as… volé… »
Mirai tressaillit, se leva, voulut fuir.
« - Kyô… »
Le coup partit.



Tohru alla ouvrir la porte dés la première sonnerie. Shigure, Yuki et Kyô étaient dans le salon. Ils entendirent donc parfaitement le cri étouffé de la jeune fille et son ton soulagé quand, enfin, elle lâcha un mot, un seul…
« - Momiji-kun ! »
Quand Shiguré décida d’appeler Hatori, il s’avéra que le médecin n’était pas seul. Voilà sans doute pourquoi la nouvelle se répandit très vite.
Et pourquoi presque tous les maudits se retrouvèrent réunis…


*erm, je me suis basée sur l'année du dragon pour situer l'histoire en 2000 (*pas sûre de moi*)


prochain chapitre : la suite de la plongée dans les futurs de Mirai...

...
...
Whah!
Donc en gros, tous les futurs sont possibles. Bizarre.
Mirai m'a touchée dans ce chapitre (c'est bien la première fois é_è)
Mais c'était beaucoup trop cooooouuuuuurt!
Vite, poste la suite!!

P.S. :

Citation :

Cette année, pour le nouvel an, Hatori aurait dû danser avec Ayame.

J'aurais bien voulu voir ça XDDDDDD

Bulle>>>c'est à peu près ça, oui ^^
(*le futur... n'est pas encore décidé* ;p)

ptdr, oh oui, je veux les voir danser aussi ! XD

___

Chapitre quarante-six : Futur (2)


Il n'y a plus d'espoir mais beaucoup de futur. (Marc Gendron ; Opération New York)




Mirai sourit en entrant dans l’univers aseptisé de l’hôpital. Ça y était, enfin. Elle se sentait étrangement heureuse pour le jeune couple.
La jeune femme se dirigea vers la chambre et frappa doucement à la porte.
« - Entre, Mirai, lui répondit une voix fatiguée. »
Donc, elle était attendue. Enfin, ça, c’était un peu logique. Mirai poussa la porte. Allongée sur le lit, l’enfant dans les bras, Emu paraissait exténuée, mais satisfaite.
Mirai sourit et s’approcha doucement d’elle. Elle entendit vaguement Emu lui parler de l’enfant, lui dire que c’était un garçon, lui donner son nom.
Il lui suffit d’un regard. Juste plonger ses yeux dans les siens, et elle comprit.
« - Cet enfant causera notre perte à tous. Toutes mes félicitations, dit-elle sans ironie aucune. »





Il lui suffit d’une seconde pour la reconnaître. Comment aurait-il pu en être autrement ? Elle était son antithèse, celle qui réussissait à soulager toutes les blessures, grâce à cet amour infini qu’elle semblait porter à la terre entière.
Meisai sourit et lui tendit la main pour l’aider à se relever.
« - Désolé, dit-il. Je ne faisais pas attention. »
Tohru dit que non, que c’était de sa faute. Meisai lui sourit.
Il tira un long poignard qu’il portait toujours sur lui et l’enfonça dans le cœur de Tohru d’un coup sec.
Les yeux de la jeune fille s’écarquillèrent de surprise et de douleur.
Puis elle glissa à terre.





« - Mirai… Qu’est-ce que tu sais vraiment sur cette histoire ? souffla Tohru. »
Sa voix n’avait été qu’un murmure, mais tout le monde l’avait entendue et, aussitôt, ils se tournèrent vers elle. Kyô fronça les sourcils. Tohru baissa les yeux pour ne pas croiser son regard.
Mirai laissa échapper un léger rire et se passa une main dans les cheveux.
« - Bien, je suppose que je suis découverte, hein ? fit Mirai. »
Tohru ouvrit des yeux ronds. Kyô laissa échapper un léger juron.
« - Ne vous inquiétez pas, reprit aussitôt Mirai, je suis là pour vous aider, c’est tout. Enfin… Disons que, indirectement, je… »
La jeune fille s’interrompit, pour une excellente raison : la terre, sous ses pieds, s’était mise à trembler.
« - Que… »
Mirai frémit. Ça, quoi que ce soit, elle ne l’avait pas vu venir. Puis tout un pan de la maison s’effondra, elle entendit un des garçons leur crier de sortir, et elle se brancha sur pilote automatique, évitant de penser à quoi que ce soit pendant qu’elle s’élançait hors de la maison.
Dehors, l’apocalypse les attendait.
Mirai cilla. De là où elle était, il lui semblait voir la silhouette d’un dragon briller, au loin – ça, et autre chose, comme une étrange lueur verte.
Oh. Finalement, elle n’aurait pas dû décider de déclencher tout ça en 1999*.





Il lui suffit d’une seconde pour la reconnaître. Comment aurait-il pu en être autrement ? Elle était son antithèse, celle qui réussissait à soulager toutes les blessures, grâce à cet amour infini qu’elle semblait porter à la terre entière.
Meisai sourit et lui tendit la main pour l’aider à se relever.
« - Désolé, dit-il. Je ne faisais pas attention. »
Tohru dit que non, que c’était de sa faute. Meisai lui sourit.
Il concentra son pouvoir et, d’un coup, d’un seul, le relâcha, laissant la mort fondre sur Tohru.
Les yeux de la jeune fille s’écarquillèrent de surprise et de douleur.
Puis elle cilla, et la magie qu’elle ignorait posséder se déclencha d’elle même.
Meisai fut, bien sûr, très surpris quand il vit son sort mortel lui être renvoyé…



Mirai rouvrit les yeux. Elle était trempée de sueur. Elle était trempée tout court, et sa joue était en feu. Emu avait dû y aller fort.
« - Réveillée ? »
Mirai hocha la tête, et frémit. La plupart de ces futurs étaient révolus, certains depuis tellement longtemps qu’elle n’aurait pas dû y avoir accès, pas sans une aide extérieure.
Hanajima…
Mirai se leva brusquement.
« - Viens, dit-elle à Emu. Nous devons rejoindre Tohru et les autres. »

Momiji s’interrompit quand la porte d’entrée s’ouvrit. Il y eut des pas dans le couloir, et bientôt Mirai les rejoignit, un peu essoufflée, un peu pale et un peu défaite.
« - Mirai ? s’étonna Tohru. Que… ? »
Mirai fit un geste de la main.
« - Plus tard, dit-elle. »
Elle s’avança, se plaçant à côté de son amie.
« - Momiji, dit leur, souffla-t-elle. Dit leur ce qui s’est passé. »


*référence à X, pas pu m'en empêcher >_<

prochain chapitre : où elle se dévoile...

Citation :

*référence à X, pas pu m'en empêcher >_<

Que veux-tu, ça nous pend tous au nez...


Bon, j'ai strictement rien compris à ce chapitre (j'ai même failli te signaler que tu avais écris deux fois le même passage, en m'apercevant ensuite qu'il y avait eu quelques changements *niaise*)
En fait, je dis que j'ai rien compris juste pour râler (au cas où des gens ne le sauraient pas encore ici, c'est une question de principe, chez moi). Je pige quand même quelques petites choses. C'es juste que tu nous as pondu un joyeux bordel!

Bon, tes chapitres sont beaucoup trop courts...

Bulle>>>c'est la Xite aigue ?
XD normal, normal
ben oui, y avait eu quelques changements ;p au passage c'était un "extrait" du chapitre 39 ^^"
enfin c'est pas moi, c'est Mirai ;p
d'ailleurs...

___

Chapitre quarante-sept : Mort.


Dans la perception du verre, je lis sa fragilité, sa limpidité, le son cristallin qu’il fera en se brisant. (Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception)*


Elle sourit. Elle ne savait plus vraiment où elle avait lu cette citation, mais elle correspondait parfaitement à l’instant présent.
Sa fragilité… sa limpidité…
Le son qu’il fera en se brisant…
Elle aurait volontiers éclaté de rire, mais ça aurait sans doute été mal venu. Tout de même, ils s’étaient tous magnifiquement fait avoir. Et maintenant, c’était trop tard. Elle avait gagné, et eux avaient perdu la partie…
A jamais…

Meiryô releva la tête, ferma les yeux, et sourit. Il se leva, souleva sa valise, préparée la veille, et descendit.
Son frère était dans le salon, installé devant la télé.
« - On rentre, déclara calmement Meiryô. C’est terminé. »
Meisai retint un soupir, de soulagement ou d’amertume, il n’était pas sûr. On rentrait. Il n’aurait plus à cohabiter avec son frère. On rentrait. Il ne reverrait plus Akito.
On rentrait.
C’était fini, l’aventure.
« - Je préviens les autres, souffla Meisai. »
Meiryô hocha la tête, posa sa valise dans l’entrée, et décrocha le téléphone. Confirmer les réservations. Appeler un taxi.
Le jeune homme sourit. Enfin fini.

Un silence de mort suivit les explications de Momiji, sur tout ce qu’il savait, ce qu’il avait pu entendre et voir.
Tohru blêmit. Meisai. Ce jeune homme qu’elle avait rencontré, l’autre jour, c’était comme ça qu’il s’était présenté, n’est-ce-pas ? Alors…
Alors, vraiment, c’était lui qui avait gardé Momiji prisonnier tout ce temps ?
Mais… ça n’avait pas de sens ! Elle se trompait peut-être, mais si leur but était bien de l’éliminer parce qu’il était un ancien maudit…
Il y avait des moyens beaucoup plus simple de le faire.
Elle sentit une pression sur son épaule et se retourna. Mirai lui souriait doucement.
« - Ne t’inquiètes pas, souffla-t-elle de façon à ce que seule Tohru l’entende. Les explications viendront bientôt. Toutes les explications. »
Tohru jeta un regard intrigué à son amie. Mirai agissait de plus en plus bizarrement. Que savait-elle de cette histoire ? Que savait-elle vraiment ?
Qui était Mirai ?
Cette question lui traversa brusquement l’esprit, et Tohru réalisa soudain qu’elle ne savait absolument rien de la jeune fille. Depuis combien de temps habitait-elle dans cette ville ? Où avait-elle vécu, avant ? Dans quel lycée allait-elle ? Elle ne savait même pas les choses les plus basiques, comme ses goûts, ce qu’elle aimait, ce qu’elle voulait faire de son avenir, ce qu’elle ne voulait absolument pas devenir…
Tohru tressaillit. Mirai lui paraissait soudain beaucoup plus mystérieuse qu’elle ne l’avait paru jusqu’ici.
« - Mirai… Tu… commença Tohru. »
Elle s’interrompit. Qu’est-ce qu’elle comptait demander, au juste ?
Mirai se tourna vers elle, un sourire radieux aux lèvres. Pure et innocente…
« - Oui ? »
…hypocrite et meurtrière. Est-ce qu’elle avait toujours eu ce sourire là ? Un peu méchant, un peu inquiétant, comme si elle ne souriait pas pour faire plaisir aux autres, mais parce qu’elle le devait. Et son regard paraissait…
… tellement… tellement différent…
« - Mirai… Qu’est-ce que tu sais vraiment sur cette histoire ? souffla Tohru. »
Sa voix n’avait été qu’un murmure, mais tout le monde l’avait entendue et, aussitôt, ils se tournèrent vers elle. Kyô fronça les sourcils. Tohru baissa les yeux pour ne pas croiser son regard.
Mirai laissa échapper un léger rire – est-ce que les autres avaient aussi trouvé ce rire cynique et malvenu ? – et se passa une main dans les cheveux.
« - Bien, je suppose que je suis découverte, hein ? fit Mirai. »
Tohru ouvrit des yeux ronds. Kyô laissa échapper un léger juron.
« - Ne vous inquiétez pas, reprit aussitôt Mirai, je suis là pour vous aider, c’est tout. Enfin… Disons que, indirectement, je suis responsable des évènements de ces dernières semaines.
- De quoi tu parles ? gronda Rin.
- La disparition de Momiji. Le coma de Saki. L’agression d’Arisa. »
Elle parlait d’un ton calme, levant un doigt à chaque nouveau fait cité.
« - La mort de Mitsuru. Le renvoi de Minne. Ce ne sont pas des hasards, vous savez. Ce sont deux frères, Meiryô et Meisai, qui font partie… pour faire simple, disons qu’ils font partie des gardiens de la malédiction. Ils sont là pour l’empêcher de se briser, et elle était sur le point de se briser, vraiment. D’ailleurs, le coq et le lapin s’étaient déjà envolés… »
Ils eut plusieurs exclamations de surprise. La plupart d’entre eux ignoraient la libération de Kureno ; tous celle de Momiji. Mirai hocha la tête et poursuivit ses explications.
« - Tout ça, c’était parce que le lien s’affaiblissait. Et le lien s’affaiblissait à cause de… A cause de ça. A cause de tous ceux qui gravitaient autour de vous, à cause des rapports que vous aviez développés entre vous.
« Meiryô et Meisai ne pouvaient pas le permettre. Alors ils ont agi, tout simplement.»

Dans un lit d’hôpital, à plusieurs kilomètres de là, Saki ouvrit les yeux pour la première fois en trois semaines.
Ce fut tellement brusque et tellement inattendu que pas un membre du personnel ne s’en rendit compte, sur le coup.
Et puis il y eut le cri.
Un cri puissant et angoissé, un cri de peur et de douleur et de désespoir.
Saki sentit des larmes rouler sur ses joues. Elle ne parvenait pas à arrêter d’hurler. C’était juste… trop douloureux.
Tohru…
Elle avait échoué… elle revenait trop tard… elle ne pourrait pas la protéger…
Tohru…

« - Alors… ce serait à cause d’eux, tout ça ? Tout ce qui s’est passé jusqu’ici ? Tout ça… Juste pour conserver la malédiction ? »
Elle ne savait pas qui avait prononcé cette phrase. Yuki, peut-être. Ou Hatori. Ça leur ressemblerait bien.
Sauf que, évidemment, cette théorie était presque parfaite. En effet, ce n’était pas le but des deux frères.
Leur but était juste de lui faciliter la tâche.
« - Non, déclara calmement Mirai. Vous vous trompez. »
Et, avec une froideur que personne n’avait soupçonné chez elle, sans un mot, sans un bruit, tellement lentement que le temps semblait se suspendre autour d’elle, et à la fois tellement vite que personne ne put faire autre chose que d’en être témoin et de l’observer, choqué, elle sortit un poignard qui leur parut à tous incroyablement long et, en une seconde qui resterait figée dans l’éternité, le plongea dans le cœur de Tohru.


*le titre et la citation qui encouragent beaucoup, déjà XD

prochain chapitre : ne me tuez paaas >_<

...
...
....

*crise cardiaque*

Heu, ben la suite...




(en fait j'avoue je m'y attendais XDDDD - et je l'avais dit qu'elle était méchante mirai)

*choking*
...
...
...
Mais... O____O Oui, d'accord, je m'y attendais, mais...
NON !! >___<

Oui, c'est vrai, j'aurais mal dormi si je l'avais lu hier soir XD Déjà que le futur était un peu incompréhensible pour moi, mais là, le geste de Mirai est... Je sais pas, c'est trop bizarre >.<

La suiiiiiiiiiiiiiiiiite !!!

ps : je te tuerais peut être pas

Bulle>>>ptdr *j'avoue, j'attendais ta réaction avec beaucoup d'impatience*

Lizou>>>XD tiens, qu'est-ce que je te disais ;p
mais non, tu ne vas pas me tuer n_n
surtout que... le pire reste à venir ^^"
___

Chapitre quarante-huit : Mirai.

Les ennemis de nos ennemis sont nos amis... jusqu'à la disparition de l'ennemi.(Jean-François Kanh)

Aucun d’entre eux ne parvint à y croire. C’était tout simplement impossible. Mirai ne pouvait pas avoir tué Tohru. Il y avait forcément une explication.
Ça ne pouvait pas être vrai…
Kyô tendit une main vers la jeune fille.
« - Mirai… »
Mirai fit un bond en arrière, visiblement dégoûtée.
« - Baka neko, cracha-t-elle. »
Même Yuki frémit, parce qu’il y avait dans ces simples mots beaucoup, beaucoup plus de méchanceté, de cruauté, d’envie de blesser, de faire mal, que lui aurait jamais pu y mettre. C’était la vraie face de Mirai qui leur était dévoilée maintenant, pas la gentille et souriante jeune fille dont elle avait tenu le rôle tout ce temps, mais un jeune femme froide, distante, qui ne s’attachait à rien ni personne, n’aimait rien ni personne, ne vivant que pour ce qu’elle considérait comme sa mission et piétinant tout ce qui se trouvait sur son chemin.
« - Tu ne comprends pas ?! Je ne t’ai jamais aimé, poursuivit Mirai. Jamais ! Je n’ai jamais aimé personne, je n’aimerai jamais personne, et sûrement pas un monstre comme toi ! »
Kyô fit un pas en arrière, tétanisé, plus choqué que si elle s’était mise à le frapper.
Elle ne l’avait jamais aimé.
Elle ne l’avait jamais considéré comme autre chose qu’un pauvre monstre, une chose à peine humaine.
Elle ne l’avait jamais approché avec une intention autre que celle de lui faire mal.
Tout ça, c’était la vérité, ça se lisait dans ses yeux.
C’était la vraie Mirai, celle qu’aucun d’entre eux n’avait jamais voulu voir.

Hidarime décrocha son portable bien avant d’arriver sur place. Ce n’était pas le moment d’être repéré par Aurore, non, vraiment pas.
« - Moshi moshi ?
- Mayu-chan ?
- Hm. Hidarime ? Que…
- Je voulais juste te prévenir. »
Il sourit. Il avait attendu ce moment longtemps, enfin, l’apothéose de ce jeu cruel auquel ils jouaient tous.
« - Je rentre, dit-il. Au revoir. »
Il raccrocha. Il ne rappellerait plus, jamais. C’était fini.
Puis il s’avança et entra dans l’immeuble où vivait Aurore, rejoignant l’appartement de la jeune femme. Sonna. Deux fois.
La porte s’ouvrit sur une Aurore un peu décoiffée, un peu ensommeillée. Pourtant, elle n’était pas du genre à dormir tard…
« - H-Hidarime ?
- Aurore.
- Ton travail est terminé ?
- Oui. Je voulais t’en parler, justement. »
Froncement de sourcil. Hidarime sourit.
« - J’ai pris de l’avancement, dit-il. Du coup, j’ai été muté à Kyoto. Je viens d’avoir la réponse : là-bas, l’appartement est prêt. Nous emménageons quand tu veux. »
Aurore ouvrit de grands yeux.
« - Nous emménageons ? répéta-t-elle. »
Hidarime hocha la tête. Aurore ouvrit et referma la bouche plusieurs fois et, à court de mots, se jeta dans les bras du jeune homme.

Sairen’ souleva le dernier carton, celui qui contenait les vêtements achetés chez Ayame, et le plaça dans le camion. Voilà, c’était prêt, elles pouvaient partir, il ne restait plus rien à l’intérieur.
Elle sourit et effleura le carton du bout des doigts. Elle avait vraiment bien fait d’acheter autant que possible.
Maintenant, avec ce que Ayame savait – devait savoir, si tout s’était bien passé - , il valait mieux qu’elle ne remette plus les pieds dans ce magasin, jamais.
Dommage.
Elle aurait bien acheté plus.
Sairen’ tendit la main et rabattit le panneau arrière du camion. Puis elle se dirigea vers l’avant.
« - Vous pouvez y aller, dit-elle au chauffeur. »
Elle s’éloigna ; il démarra.
Sairen’ le regarda disparaître à l’horizon. Bon.
« - Kara-chan, tu viens ? appela-t-elle »
Il ne fallait pas rater le train.

« - Je suis tellement contente qu’on ait réussi ! Je me suis bien amusée, pas toi ? »
Higure émit un vague grognement qui pouvait passer pour un oui. Il avait veillé trop souvent, au cours des trois dernières semaines, et il avait vraiment besoin de récupérer.
Hinata soupira. Inutile d’essayer de le réveiller, cette fois-ci. Ils n’avaient plus qu’à désinvestir cette maison pour rentrer chez eux.
Ça, au moins, c’était une bonne chose. La maison lui avait un peu manqué.
Ils repartiraient sans un regard en arrière.

Kara s’était assise sur un banc de la gare, ses jambes se balançant dans le vide. Elle était contente de rentrer, tout de même. Enfin, elle pourrait revoir ses parents, ils lui avaient manqués, elle n’aurait pas cru pourtant.
Finalement, tout ça l’avait beaucoup amusée. Il fallait dire que Kisa et Hiro étaient amusants, et avaient eu des réactions vraiment inattendues.
Mais ces derniers temps, elle s’était beaucoup ennuyée. La patience n’avait jamais été son fort, surtout une fois qu’elle avait obtenu ce qu’elle voulait.
Au final, le plus amusant avait sans doute été d’aider sa sœur.
« - Emu est en retard, gronda Sairen’ »
Kara releva la tête. C’est vrai, Emu était en retard.
Leur train partait dans cinq minutes.
Kara sourit.
Dans cinq minutes, cette histoire serait enfin terminée.

Toiki se cala dans le siège de la voiture, à côté de son frère. La jeune fille s’étira, se roula en boule et ferma les yeux. Elle avait veillé tard, hier, elle pourrait rattraper ça en dormant durant le trajet.
Toiki sentit la voiture démarrer et souleva une paupière suspicieuse.
« - Tu es bien sûr de connaître le chemin ? demanda-t-elle à son frère.
- Non.
- Alors je vais pouvoir dormir longtemps ?
- Oui. »
Toiki se redressa brusquement.
« - Arrête de répondre par monosyllabes ! dit-elle. Qu’est-ce qui ne va pas ?
- Rien, rien, juste… j’aurais aimé dire au revoir à Kagura, je crois.
- Oh.
- Pas toi ? »
Toiki haussa les épaules.
« - Si tu veux mon avis, ce n’est pas la peine d’en rajouter, répondit-elle. N’empêche, c’était amusant ! »
Elle rit.
« - Je ne pensais pas que c’était si facile, faire semblant de tomber amoureuse. »

Personne ne songea à l’arrêter quand elle fit demi-tour. Personne ne songea à la retenir, à la blesser, à lui faire payer, à appeler la police, à faire quelque chose, quoi que ce soit, contre elle. Ils la laissèrent simplement partir, ombre assassine qui avait, l’espace de quelques semaines, traversé leurs vies, n’y laissant que des ruines.
La porte se referma sur Mirai.
C’était fini.
Elle ne reviendrait pas. Ils l’avaient vue pour la dernière fois, et aucun d’entre eux n’avait fait quoi que ce soit pour l’empêcher de disparaître.
Aucun d’entre eux n’avait levé la main sur celle qui avait détruit leurs espoirs.
Encore maintenant, aucun d’entre eux n’essaya de la suivre, de faire quelque chose, n’importe quoi.
C’était inutile.
Ils étaient perdants.


prochain chapitre : les explications totales et en détails... ^___^

Allie-chan déclarée auteur sadique suprême XD

Tu nous as fait quoi, là? >__<
Mirai est encore plus méchante que je ne le pensais.
Mais quelque chose ne colle pas. M'est avis que les explications vont nuancer ce chapitre.
Et je suis sûre qu'Emu est tombée sincèrement amoureuse de Yuki, c'est pour ça qu'elle est restée (pfff, k'so nezumi...)
Oh, un lancé de cailloux!

Bulle>>>

Citation :

Allie-chan déclarée auteur sadique suprême XD

merci, merci, je ferais mieux la prochaine fois ^^

Citation :

Tu nous as fait quoi, là? >__<

un coup sadique.
encore plus méchante ? tant mieux, tant mieux XD

*première fois que je vois quelqu'un accueillir un lancer de cailloux avec le sourire XD*

___

Chapitre quarante-neuf : Emu.

Et c’est la mort, la mort, toujours recommencée. (Georges Brassens ; Mourir pour des idées)

Un silence pesant s’était abattu sur la pièce. Hatori s’était agenouillé au côté de Tohru, dans un dernier élan d’espoir. Mais la jeune fille était bel et bien morte.
Morte.
Morte !
C’était plus qu’aucun d’entre eux ne pouvait accepter. Elle était morte. Pour eux. Morte parce qu’elle avait voulu les aider, les sauver, morte parce qu’elle avait voulu qu’ils soient libres.
Des sanglots brisèrent bientôt l’instant, et le temps reprit un rythme normal. Kyô se retourna. Kisa avait éclaté en sanglots, entre les bras de Haru. Hiro se tenait près d’eux, sans oser parler, sans oser bouger, mortifié. Parce que, maintenant seulement, il réalisait à quel point il avait trahi Kisa. Trahi, blessé, abandonné. Le jeune garçon serra les poings.
Momiji fut le second à éclater en sanglots. Kagura était silencieuse, elle, mais des larmes roulaient sur ses joues.
Kyô, lui, était comme anesthésié. Il n’arrivait plus à ressentir quoi que ce soit, il n’arrivait plus à penser, il n’arrivait pas à réaliser que ce n’était pas un rêve, un cauchemar dont il se réveillerait bientôt.
Tohru était morte.
Morte par sa faute. Parce qu’il avait été aveugle, qu’il n’avait pas vu la véritable nature de Mirai, que…
Un raclement de gorge, et tout le monde se tourna vers la porte d’entrée. Visiblement, ce drame n’était pas encore achevé…
Emu se tenait dans l’encadrement de la porte, très droite, très pale, une main crispée sur sa chemise, au niveau du cœur, l’autre pendant à son côté. Yuki retint l’impulsion d’aller la soutenir – elle donnait l’impression d’être prête à s’effondrer à tout moment.
Emu déglutit.
« - Je… »
Elle fit un pas dans la pièce, frissonna, puis baissa les yeux, incapable d’affronter leur regard. Ils virent tous, très distinctement, une larme glisser sur sa joue.
« - Je… commença-t-elle d’une voix brisée. Je suis d… »
Kyô explosa. Personne ne s’y attendait, personne ne l’avait prévu, pas même lui, mais c’était trop, tout ça, Tohru tuée, par Mirai en plus, par Mirai, non, par sa faute, et il l’avait aimé, et il l’aimait encore, sans doute, parce que ça lui faisait mal, si mal, il ne pouvait plus le contenir.
Il se jeta sur Emu. Le premier coup fit tomber la jeune fille au sol ; au deuxième, il s’approcha trop et se transforma. Emu se redressa, très calmement, sans un cri, sans un geste pour le chasser. Elle se contenta de soulever le chat et de le déposer sur le sol, comme si c’était quelque chose qui arrivait tous les jours.
« - Désolée, reprit Emu. »
Sa joue la brûlait, il avait dû réussir à la griffer, et sa mâchoire lui faisait mal ; elle se sentait trembler et se demanda vaguement comment c’était encore possible. Elle avait l’impression que tout son corps s’était changé en pierre.
Il fallait qu’elle fasse quelque chose. Il fallait qu’elle parle.
« - Désolée, répéta-t-elle, désolée… Pardon, je suis désolée ! »
Elle sentait des larmes rouler sur sa joue et les essuya rageusement du revers de la main. Non, elle ne devait pas sombrer dans l’hystérie, il fallait qu’elle parle, il fallait qu’elle leur explique, elle craquerait plus tard, il fallait qu’ils comprennent.
« - Désolée ? répéta une voix rauque. »
Celle d’Haru. Les yeux du jeune homme étaient exorbités ; Emu se demanda si c’était de ça que Hinata lui avait parlé – quand il devenait « black ».
« - Vous nous avez tous traités comme des jouets, et tu viens nous dire que tu es désolée ? gronda le jeune homme.
- Non, n-non, je…
- Mais va te faire foutre ! »
Emu ferma les yeux, serra les dents. Ne craque pas, ne craque pas, ne t’occupe pas d’eux, parle, explique, reste calme.
« - Je dois… vous parler…
- Tu n’as plus rien à nous dire. Casse-toi. »
Cette fois, c’était Rin qui avait parlé, d’une voix hachée, légèrement douloureuse.
« - Non, répondit Emu, plus fermement cette fois. Je ne peux pas. Je dois… vous… vous méritez une explication ! »
Elle avait presque crié et, du coin de l’œil, elle perçut quelques mouvements de recul. Ne t’occupe pas de ça, concentre toi sur les mots, tu dois trouver les mots…
« - Désolée, répéta-t-elle. C’est juste que… je pense que vous devez savoir…
- A quel point on s’est fait avoir ? gronda Rin. Non merci.
- Non. Juste… »
Emu s’interrompit, déglutit, un peu difficilement, et reprit.
« - Peut-être, oui. A quel point vous vous êtes faits avoir. Ça ne vous intéresse pas ? Très bien, tant pis pour vous. Mais c’est peut-être le seul moyen de briser la malédiction, vous savez…
- Il n’y a plus de moyen, répliqua Rin. Le moyen est mort en même temps que Tohru. Ou bien tu vas nous dire que ça aussi, c’est un mensonge ?
- N-non. Mais… les liens… »
Emu frissonna. Non. Rin avait raison. Il n’y avait plus de moyen de défaire cette malédiction, parce que leurs espoirs, leurs rêves, étaient morts avec cette ultime traîtrise de Mirai. Morts avec celle qui les avaient faits naître.
Emu baissa de nouveau la tête, soupira, et fit demi-tour. S’ils ne voulaient rien savoir, alors… Elle ne pouvait pas les forcer à entendre la vérité.
« - Moi, je veux savoir, souffla une voix. »
Emu s’arrêta, jeta un coup d’œil par-dessus son épaule. Kisa s’était détachée de Hatsuharu et s’était avancé. Elle tremblait. Elle pleurait. Momiji s’avança derrière elle.
« - Moi aussi, dit-il. Je veux savoir ce qui s’est passé quand je n’étais pas là. Je veux savoir pourquoi ça devait se terminer comme ça. »
Emu hocha la tête. Elle était venue pour ça, pour qu’ils sachent. Mais elle allait avoir besoin de toute son énergie pour aller jusqu’au bout de son récit.
« - Ça à commencé avec la malédiction, expliqua Emu. Mirai vous a expliqué ça, non ? La malédiction a été lancée par les familles « à pouvoirs » de l’époque : Kijutsu, Shukumei, Hisshô, Tamatama, Fukubiki, En’gei, Hanajima.
- Hanajima, souffla Yuki. Comme…
- Saki, confirma Emu. En fait, elle aurait dû être de notre côté, je suppose. Mais le sang magique des Hanajima s’est dilué au fil des générations. Ce n’est plus un don systématique, maintenant.
« Et Mirai ne préférait pas prendre de risque… Enfin, je m’éloigne un peu. La malédiction, donc. Comme elle a été lancé par nos ancêtres, nous sommes censés la préserver. Mirai n’a pas menti en parlant de Meiryô et Meisai comme des gardiens. Simplement, elle a « omis » de préciser que nous en étions tous…
« C’est elle qui nous a tous réunis ici. Elle a le pouvoir de lire l’avenir. Elle savait que la malédiction s’affaiblissait, et que si nous laissions T… (elle déglutit) Tohru faire, elle se briserait très vite. »
Emu respira un peu mieux. Elle avait eu du mal à prononcer le nom de Tohru, mais c’était bon maintenant, elle était lancée, elle irait jusqu’au bout.
« - Nous ne pouvions pas laisser faire ça, apparemment. Donc Mirai nous a fait venir ici, tous, et elle nous a dirigés de façon à ce que nous fassions ce qu’elle attendait. C’est elle qui nous a inscrites au lycée Kaïbara, Sairen’ et moi, elle qui a envoyé Kara dans la classe de Kisa, elle qui a donné à Tsurugi l’adresse du dojo, tout ça, c’est elle. Elle a indiqué à Higure l’endroit où rencontrer Rin. Elle savait qu’il finirait forcément par croiser Haru, aussi, et qu’à ce moment-là, il emmènerait sa sœur avec lui. Elle a demandé à Sairen’ de faire les boutiques, autant que possible, pour être sûre de tomber sur celle d’Ayame.
« Elle a donné à Hidarime l’adresse de la librairie Shiragi. Elle a chargé Meiryô et Meisai de s’occuper du reste, à commencer par Akito. »
Emu regarda autour d’elle. Son auditoire la fixait, l’air dégoûté, ou furieux, ou un peu effrayé. Shiguré avait serré les poings quand elle avait évoqué Akito.
« - A partir de là, tout s’est déclenché. Il fallait tout faire pour que vous vous attachiez à nous, pour que les liens qui s’étaient formés entre vous s’effacent, un à un, pour que vous n’y songiez plus, ou en tout cas plus de cette façon là. Et ça a marché.
« Depuis le début, nous n’avions pas d’autre objectif. »
Kyô s’était retransformé et se rhabillait. Son visage était très rouge, et Emu se dit que si elle ne faisait pas attention à ce qu’elle disait, à ce qu’elle évoquait, il se jetterait de nouveau sur elle.
« - Alors Kara s’est rapprochée de Hiro, Toiki de Ritsu, Tsurugi de Kagura, Hidarime de Mayuko… Mirai de Kyô et moi de Yuki. Higure et Hinata ont eu du mal, mais même eux, ils ont fini par réussir… Après cela, il ne restait plus qu’à éliminer tous ceux qui restaient sur le chemin.
« La seule chose que Mirai n’avait pas prévu, c’était que Meiryô, en arrivant, ne pourrait pas s’empêcher d’agir, d’une façon ou d’une autre, et enlèverait aussitôt Momiji. Mais au final, ça l’arrangeait : comme ça, il ne pourrait dire à personne qu’il était libéré. Kureno se tairait, il s’était déjà tu pendant des années. Le principal problème était réglé.
« Ensuite… ensuite, elle a demandé à Sairen’ de suivre Saki, autant que possible, pour que Meiryô puisse la repérer facilement. La suite, ça a été facile, Meiryô n’a même pas eu besoin d’utiliser son pouvoir au maximum – la sensibilité de Saki est particulièrement forte.
« Et puis elle a entendu parler d’Arisa, de son lien avec Kureno, je ne sais pas comment, peut-être en lisant le futur, peut-être autrement, je ne sais pas, peu importe, elle l’a su et elle devait l’arrêter, parce qu’aucun d’entre nous ne pouvait s’occuper d’Arisa. Elle a appelé les deux frères, encore une fois, et peu importe où et quand, de toute façon, Arisa était condamnée. Enfin, elle ne s’attendait pas à ce que Toiki, Ritsu et Mitsuru ne soient là, je crois. Elle a dû appeler Toiki pour l’empêcher d’intervenir – Toiki a des réflexes incroyables, parfois. Et au final, elle a pu tourner ça à son avantage, parce que ça rendait le suicide de Mitsuru plus crédible : elle était fragile, elle avait été témoin d’une agression, elle était à bout. »
A ce point du récit, Shigure releva la tête.
« - Mi-chan n’a pas…
- Elle ne s’est pas suicidée, confirma Emu. C’était Meiryô, encore une fois, d’ailleurs ça a dû lui faire un drôle d’effet, parce qu’il tue rarement avec une arme. Ensuite… il ne restait plus grand monde à écarter. Avec l’aide de Sairen’, Kara à pris l’apparence de Minne, c’est facile, c’est une excellente métamorphe*, et elle a tout fait pour que Ayame la renvoie.
« Et après ça, Mirai avait le champ libre : il ne restait que Tohru pour menacer la malédiction. Et Mirai l’a tuée. »
Emu détestait ce genre de silence assourdissant où tout le monde cherche à assimiler ce qui vient de leur être lâché comme une bombe.
« - Non. Vous l’avez tuée, dit Kyô. Tous, vous l’avez tuée.
- Nous n’avions pas le choix, souffla Emu.
- On a toujours le choix… grommela Kyô.
- Elle nous aurait tués ! Tu l’as vu, elle en est capable, elle l’aurait fait ! Je veux vivre ! C’est un crime, ça ? »
Emu se mordit les lèvres. Elle sombrait de nouveau dans l’hystérie, ce n’était pas le moment. Elle avait raconté, c’était bien, c’était dit, c’était fini, elle pouvait partir maintenant. Elle avait fait ce qu’elle voulait faire.
Elle partit. Sans un mot de plus, juste, elle se dirigea vers la porte, sortit, fit trois pas à l’extérieur. S’arrêta.
Elle pleurait de nouveau. Si elle revenait dans cet état-là, Sairen’ comprendrait tout de suite qu’elle avait parlé. Elle essuya ses larmes, lentement. Inspira un grand coup. Voilà. Maintenant, elle ne pleurait plus, c’était bon, c’était dit, pas la peine d’y revenir.
Elle entendit un bruit de pas. Quelqu’un était sorti derrière elle. Emu ne se retourna pas. Inutile. Elle savait qui l’avait suivie.
« - Je vais partir, murmura Emu d’une voix brisée.
- Je sais. Pourquoi est-ce que tu nous as dit tout ça ? »
Emu lui adressa un sourire triste, et Yuki serra les dents. Elle était belle. Elle était calme. Il la haïssait.
« - Parce que, une fois, une seule fois… je voulais… je voulais faire quelque chose qui puisse passer pour du courage, expliqua-t-elle. »
Elle laissa échapper un petit rire.
« - C’est vraiment pitoyable, souffla-t-elle. »


*comme quoi, il faut toujours lire les fiches de personnage... ;p


Negaeri signifie Trahison.

Je suis soufflée... O___O
Waaah... C'est vraiment intense ça !
Je... Pfou ! Jsuis submergée ! mdr

Dis moi qu'il y a quelque chose après... après CA ? >_<
Je t'en supplie !!

(jsuis d'accord avec Bulle : élue auteur sadique de l'année... et pour les cent ans à venir XD)

Lizou>>>XD
(je dois dire merci ou tant mieux ? ^^")
oui, il y a quelque chose ^^ un chapitre, un épilogue et deux bonus ^^

Citation :

(jsuis d'accord avec Bulle : élue auteur sadique de l'année... et pour les cent ans à venir XD)

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Chapitre cinquante : Enterrement.


La mémoire, comme le rêve, dilue les couleurs, la mémoire est comme une photographie exposée au soleil. (José Carlos Llop)


C’était un bel enterrement.
Saki ne parvenait pas à s’arrêter de pleurer. Elle n’avait pas dit un mot, mais d’une certaine façon, elle leur en voulait terriblement, à tous. A celle qui avait tué Tohru. Aux Soma pour lui avoir ravi son amie, et parce que c’était à cause d’eux, pour eux, qu’elle était morte.
Mais plus que tout, elle s’en voulait, à elle qui n’avait pas pu être là pour protéger Tohru quand elle en avait le plus besoin.
Une main se posa sur son épaule. Saki se tourna, se retrouvant face au père de Kyô. Un homme bien, avait-elle dit.
Un homme bien…
Saki s’agrippa au bras de Kazuma et continua à pleurer.
Momiji et Kisa paraissaient inconsolables. Rien ne parvenait à sécher leurs larmes, rien ne parvenait à les faire réagir.
Le blondinet ne pouvait pas s’empêcher de frissonner régulièrement. Il le sentait à nouveau, ce lien pesant dont il avait été débarrassé pendant un temps, celui de sa malédiction. Et il était sûr que Kureno aussi était à nouveau maudit.
La malédiction avait gagné la partie…
Arisa se tenait au milieu du cimetière. Elle n’aurait pas dû pouvoir sortir si tôt, mais elle s’était armé de ce qui lui était tombé sous la main – sa perfusion* – et avait menacé de les frapper avec s’ils tentaient de l’empêcher d’y aller.
Elle était debout, muscles bandés pour ne pas tomber, mâchoires serrées pour ne pas pleurer.
C’était un bel enterrement. Celui qu’elle méritait.

A la fin de la journée, une voiture noire vint chercher Kyô. Il monta dedans, sans un mot, sans un bruit, son regard défiant quiconque d’essayer de le retenir. Longtemps, très longtemps après, Saki réussirait à savoir ce qui lui était arrivé.
Arisa ne reverrait plus jamais « tête d’orange ».

Deux semaines plus tard, Yuki se rendit au manoir Soma. Personne n’en sut rien. Personne ne put le retenir.
Il n’en ressortit jamais.

Les autres vécurent. A l’intérieur ou à l’extérieur, bien ou mal, avec des cris et des larmes, et des rires et des joies.
Mais pas libre. Jamais.

Mirai posa sa valise dans un coin de la chambre. Elle défit ses affaires et les rangea dans l’armoire. Puis elle se rendit dans la cuisine et ouvrit le frigo. Ah, évidemment, avec un mois d’absence, il n’était pas rempli…
Dommage. Elle serait bien descendue à l’épicerie du coin, s’acheter un soda, mais non, elle voulait attendre son retour d’abord.
Ça ne prit qu’une heure. Une heure que la jeune fille passa assise, une jambe négligemment passée par-dessus le bras du fauteuil, une grille de mots croisés en main, mordillant son stylo, le visage crispé par la concentration. De temps en temps, elle trichait et plongeait dans le futur. Juste pour se donner un petit coup de pouce.
Puis une clé tourna dans la serrure, et Mirai perçut le bruit de pas de deux personnes.
Elle se leva et ouvrit la porte du salon.
Meiryô la regarda longuement. Derrière lui, Meisai soupira.
« - Je suppose que tu as pris la chambre d’amis… grommela-t-il. »
Mirai hocha distraitement la tête. Meiryô sourit.
« - Tadaima, dit-il.
- Okaeri, répondit Mirai. »
Ils étaient rentrés, chez eux, en Angleterre.
Loin des Soma et de leur malédiction.

Quelquefois, ils se souvenaient.
Une jeune fille naïve et tendre qui leur avait tout donné. Une jeune fille qui avait voulu lutter pour leur bonheur, avant même de les connaître vraiment. Une jeune fille qu’ils avaient tous aimé, chacun à leur manière.
Ces moments là étaient douloureux dans leur douceur. Tristes, aussi. Ces moments là leur donnaient envie de chercher quelqu’un auprès de qui ils pourraient être heureux.
De s’enfuir.
De lutter contre leur soi-disant destin.
Et puis les moments passaient.
Elle était morte, et leur bonheur s’était enfui avec elle. Plus rien ne le rattraperait.

*(un peu inspiré de Rin ^^’’)

Merci, c'est bon XD
Ouf ! Je respire...mieux ^^'
Et... Emu... ToT
C'est la seule que j'aimais bien moi !!! >__<

Na ! J'avais raison de détester Mirai !
*contente*
...
*bête* XD

Je vois bien Arisa version Rin ^^ C'est le même genre... mdr
Alors la malédiction ne sera jamais vaincue ? Vraiment ? Obligé ?? >o<

Bon, merci à toi, même si je me suis retenue de pleurer (t'inquiète, c'est rare que je pleure pour une lecture...^^')
Donc oui, sadique pour la vie ToT
(moi qui était fière d'être sadique, je crois que je n'atteindrais jamais ton niveau >_< Je vais me contenter d'être maso XD)

Citation :

Kara à pris l’apparence de Minne, c’est facile, c’est une excellente métamorphe*,

JE LE SAVAIS!
Ça ne collait pas avec mon analyse générale : ll y avait quelque chose de différent pour Aya et Mine. Le couple n'avait pas seulement été séparé, mais l'un d'entre eux n'était pas vraiment lui-même (après j'hésitais entre la possession ou le remplacement).
Par contre, là où ça part en vrille, c'est que je ne comprends pas pourquoi la vraie Mine n'a pas réagit à son renvoi, lol.

Sinon, je suis un peu dégoûtée de savoir depuis le début que Mirai était "elle" (et vi, Allie avait fait une boulette XD), car ça a un peu gâché la usrprise finale.
Mais sinon, l'histoire était passionante, j'ai adoré le coup des explications. Par contre, c'est le désespoir total, là. Tu nous laisses aucune alternative, lol.
Et je l'avais dit aussi, qu'Emu était plus sincère que les autres ^^