Bon, j'en ai déjà posté deux alors autant mettre aussi la troisième ( au moins ça fera un peu de nouveauté XD)
Disclaimer : les personnages apparaissant dans cette fic son l’entière propriété de JK Rowling
Note : post tome 6 - Je préviens simplement que c'est une histoire à la première personne (exercice que je n'ai plus fait depuis longtemps) et que je change un peu de style de narration - fic centrée sur Harry et Rogue« Offrir son aide »
Chapitre 1Rogue.
Je viens d’ouvrir les yeux et il est en face de moi.
Aucun son ne veut s’échapper de ma bouche alors je le fixe obstinément avec toute ma rage, ma haine. Si un regard pouvait tuer, je crois que le mien l’aurait déjà envoyé six pieds sous terre.
Je sens ma colère s’amplifier de seconde en seconde mais pourtant je reste immobile.
Il est calme, trop calme. Son regard est froid, son sourire mauvais.
Dans un instant, je lui ferais ravaler cet air moqueur.
Je cherche à tâtons ma baguette depuis peu, sans le quitter des yeux, il est bien trop dangereux.
Rien. Et je sais que si je détourne le regard je ne la verrai pas. Elle n’est pas là. Je le sais. Nos baguettes ne sont pas à notre portée. Si cela avait été les cas, je serais déjà sous l’influence d’un impardonnable à n’en pas douter.
Très bien. Je lui règlerai son compte à la manière moldue. Il a beau paraître plus solide que moi, j’ai de la ressource. Il va payer.
Il ne prononce pas un mot ; il me dévisage comme il l’a toujours fait, comme un être supérieur face à de la vermine.
Mes muscles se tendent, je suis prêt à bondir. Et c’est ce que je fais. Du moins, ce que je tente de faire. A peine ai-je entamé mon mouvement qu’une surprenante douleur me cloue au sol.
Je baisse les yeux vers l’endroit où ma main s’est posée d’elle-même et je remarque, enfin, que je saigne. Je passe ma main sous ma chemise. Une entaille, bien trop profonde à mon goût, descend de mes côtes jusqu’à ma hanche droite.
Je sais qu’une grimace, involontaire, est passée sur mon visage. Je n’ai pas besoin d’attendre la réplique cinglante.
- Vous vous en rendez enfin compte Potter. Je vous savais d’une lenteur remarquable mais il semble que je vous ai encore surestimé.
Son ton déborde d’arrogance et de satisfaction.
- Fermez-là.
Au moins je garde encore mon sang-froid, si l’on omet le fait que ma voix est chargée de colère difficilement contenue, bien entendu.
Je sais parfaitement que, si je relève la tête, je ne contiendrai plus ma haine. En somme, vu ma situation, je me tournerais en ridicule.
J’entends soudain son rire sec caractéristique, signe que son venin ne tardera pas à se déverser sur moi.
- Potter…
Ton doucereux. Je l’avais dit, le voilà déjà prêt à contre-attaquer.
- … dois-je préciser que dans votre position vous n’avez aucun droit d’exiger quoi que ce soit ? Est-il utile que je vous fasse remarquer que vos amis Miss Granger et Monsieur Weasley ne sont pas présents, que vous n’avez pas la moindre idée sur le lieu où nous sommes et que vous vous y trouvez avec
moi ?
La menace est claire. En tant que digne gryffondor, même si je le voulais, et je ne le veux pas, je ne laisserai pas passer ça. Je relève brutalement les yeux vers lui pour rencontrer deux onyx d’une froideur rare.
- Vous êtes exactement dans la même situation que moi,
Rogue, dis-je d’un ton plein de mépris.
Bon, c’est vrai, il va peut-être un peu mieux, d’ailleurs il paraît en pleine forme.
D’accord. Pour ceux qui hésitaient encore, je ne suis pas Celui-qui-est-le-plus-chanceux-du-monde-sorcier mais plutôt Celui-qui-parvient-à-se-retrouver-dans-les-pires-situations.
Mouais, bon, en somme je suis maudit.
- Soyez certain que je le déplore autant que vous. Devoir supporter votre compagnie pour un temps indéfini ne faisait pas partie de mes projets. Non, je dirais plutôt que cela restait du domaine de mes cauchemars.
Sa nouvelle pique ne m’atteint pas ; son rictus dédaigneux me rappelle brusquement qui est la personne qui se tient devant moi. L’assassin de Dumbledore. Un vulgaire mangemort, un lâche qui profite de la faiblesse de ses victimes.
D’ailleurs, pourquoi suis-je toujours en vie ?
Je ne cherche pas plus loin et pose la question telle qu’elle s’est imposée à moi.
- Pourquoi suis-je toujours en vie ?
Est-ce une lueur de surprise qui vient de passer dans ses yeux ? Non, puisque qu’il me répond déjà.
- Je croyais être parvenu à vous le faire comprendre pourtant mais il semble que vous gardiez malgré tout des certitudes absurdes. Vous n’êtes pas le centre du monde, Potter.
Une expression de dégoût se peint un instant sur ses traits ; sur les miens également mais évidemment mais pas pour les mêmes raisons.
J’ai toujours détesté être placé sous cette étiquette, qui soi dit en passant me colle toujours à la peau, de « Héros du monde sorcier ». Mais plus encore, j’ai toujours haï ces gens qui me recrachaient cette célébrité au visage comme-ci je m’en parais ou en tirais une quelconque fierté. Rogue en est le parfait représentant. Voldemort est le pire homme, s’il peut encore être appelé ainsi, oui, le pire homme qui soit. Mon ancien professeur de potion se place juste après lui : un mangemort, un lâche, un traître, le meurtrier de Dumbledore.
- Bien que certains continuent à vous placer sur ce piédestal, ceux-là même à qui j’ai malheureusement décidé d’accorder ma confiance.
Il me faut quelques secondes pour assimiler ce qu’il vient de dire. Enfin, surtout pour être certain d’avoir bien entendu.
Je ris.
- J’oubliais qu’en tant que fidèles serviteur de Voldemort vous ne deviez pas me tuer. Quel dommage n’est-ce pas ? Spécialement pour vous qui êtes un véritable spécialiste pour en finir avec ceux qui ne peuvent plus se défendre !
J’ai presque hurlé la dernière phrase dans laquelle j’y ai mis toute ma morgue et ma rancœur.
Cette fois son expression a totalement changé. Comme ce jour-là, je ne distingue plus que rage et haine pure sur son visage. Peut-être autre chose aussi, je ne sais pas de quoi il s’agit mais je crois que je ne tarder à le savoir.
- Vous vous méprenez, Potter.
Il prononce ces mots les dents serrés, la voix dangereusement basse et emplie de colère.
- Si vous n’aviez pas abandonné l’Ordre, vous sauriez depuis longtemps ce qu’il en est.
Le ton est méprisant Je n’y prête pas attention, ce qu’il semble sur le point de me dévoiler m’intrigue bien plus.
- Cet Ordre dont d’ailleurs je fais toujours partie.
- C’est impossible, vous mentez.
Un rictus s’est plaqué sur son visage à ma réponse purement instinctive.
- Libre à vous de le croire, Potter. Je n’ai aucune intention de perdre mon temps à vous convaincre.
Que suis-je donc censé répliquer à ça ? Je suis certain que les mots justes sont à ma portée mais depuis quelques minutes j’ai, disons, quelques difficultés à me concentrer.
Ignorer ma blessure m’a semblé très intelligent sur le moment. Vu la quantité non négligeable de sang que j’ai perdu depuis lors, je reconnais volontiers que c’était très bête.
Bon, Rogue semble suffisamment satisfait de ses dernières paroles pour se taire un moment ; il est temps que je fasse correctement le point sur la situation.
Je me glisse légèrement sur le côté pour pouvoir m’adosser contre la paroi froide qui nous entoure.
Bon sang ! Le moindre mouvement amplifie la douleur.
On repassera sur le côté impassible parce que je suis persuadé que j’ai dû faire une grimace très significative. Gloire à Merlin, au moins aucun son n’est sorti de ma bouche. Je devine déjà l’expression du visage de cet exécrable maître des potions alors je ne pose même pas les yeux sur lui et me borne à observer ce qui se trouve au dessus de nos têtes.
Le ciel.
Et pour ce montrer plus précis encore, les étoiles.
Rien de très étonnant puisque cette situation s’est créée ce soir et que nous nous trouvons dans un
trou.
Je suis bloqué dans un trou, dans un état physique déplorable et avec Rogue !
Je suis foutu.
Stop.
Je dois réfléchir.
D’abord que dirais Ron dans cette situation pour que je puisse m’en sortir ?
« Harry… Tu es foutu. »
Merci Ron. Très mauvais choix. Et pourquoi pas Neville tant que j’y suis !
Non, la plus intelligente a toujours été, est et restera Hermione. Que me conseillerait-elle ?
« Analyse calmement le lieu et les faits. N’omets aucun détail. »
Très bien.
Premièrement, mon trou ressemble davantage à un puit. Profond, en pierre, étroit. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle ce mangemort est à moins de deux mètres de moi…
D’accord.
Ensuite, je suis bloqué mais il en est de même pour Rogue, je n’ai pas de baguette mais lui non plus.
Ok.
Et après ? Je suis blessé, je ne sais pas du tout où se trouve ce puit, je n’ai aucun moyen de contacter qui que ce soit et je ne suis même plus capable de transplaner (je suis sans doute trop mal en point pour en être capable) !
Ca y est, je panique. Aidez-moi !
Aaah ! Si seulement j’avais su me faire discret… rester sous ma cape d’invisibilité… ignorer ces mangemorts qui effrayaient ce pauvre gosse. Non, décidément, j’en aurais été incapable. Je ne suis pas encore devenu insensible au point de laisser trois types, bâtis comme des montagnes, s’en prendre à un enfant d’à peine la moitié de mon âge sans réagir !
Heureusement.
Mon courage, mon honneur, ma dignité, sont sauf ! Génial… Bien maigre consolation au vu d’où cela m’a mené.
Je les ai attaqué par surprise, grâce à ma précieuse cape, mais bien sûr, je me suis rapidement fait découvert (preuve qu’ils sont un peu moins bêtes que Malfoy). Le gosse s’est sauvé (évidemment, messieurs les montagnes étaient bien trop heureux d’avoir Harry Potter sous la main, enfin sous le pied vu la position dans laquelle je me suis vite retrouvé) et je suis parvenu à en stupéfixer un.
Le second a voulu m’attaquer avec une dague, puisque que je l’avais privé de sa baguette, je l’ai évité (je pensais l’avoir évité…) ; Montagne n°3 m’a touché avec un gentil doloris.
A partir de là, je n’ai cessé de passer de soulagement à désespoir.
D’abord, alors que je me croyais condamné, Tonks a surgi de nulle part. Je n’avais jamais été aussi heureux de la voir, joie qui s’est transformée en véritable bonheur lorsqu’elle a stupefixé le mangemort à la dague. Mais comme Potter rime avec malheur (et on se demande pourquoi tient !), ma bienfaitrice s’est vu à son tour pétrifiée à mon plus grand regret.
J’allais recevoir un nouveau doloris avec, je ne le nierai pas, beaucoup d’amertume, au moment où Ron et Hermione on fait leur apparition.
Merveilleuse diversion. J’ai presque récupéré ma baguette.
Et oui, presque parce que ce sorcier en robe noire (Merlin, avec une force et des réflexes pareil, il doit vraiment relever le niveau des troupes de Voldemort, si je devais deviner qui il a pu être avant d’être l’un de ses fidèles, j’opterai bien pour le considérer comme un auror reconverti), ben, il a repoussé mes meilleurs amis et m’a lancer un sort de plus.
C’est là que ça devient drôle.
Parce que, surgit d’un endroit tout aussi indéterminé que Tonks un peu plus tôt, mon second pire cauchemar est entré en scène (le premier étant les détraqueurs et non le seigneur des ténèbres comme beaucoup se l’imaginent).
Mon ancien professeur de potions.
A un mètre de moi.
J’ai entendu Ron crier, Hermione hurler, et peut-être même Tonks, avant qu’une paire ou deux de sorts ne s’entrechoquent, sans que je sache qui avait fait quoi.
Et puis le trou.
Ce trou. Avec Rogue.
Au moins, je sais, et son manque de réaction le prouve, qu’il ne sait pas plus que moi où l’on se trouve. Voilà une chance supplémentaire de ne pas voir débarquer une troupe de mangemorts décidés à m’offrir en hors d’œuvre à leur maître.
Quoique, selon ce qu’il insinue, il serait plutôt enclin à appeler l’Ordre du Phénix en premier.
Mouais.
Je crois qu’à force de perdre mon sang (ça commence vraiment à m’inquiéter cette blessure…) je perds ma lucidité.
Il ment, c’est certain.
Pourvu qu’Hermione trouve rapidement une solution pour me localiser. Sinon, à rester enfermé avec ce bâtard graisseux et lui avec la Némésis de son maître (et la sienne par la même occasion), nous allons finir par nous entretuer.
A suivre...Voilà !
J'essaierai d' updater plus rapidement la fic la plus appréciée ^^
Et puis dites-moi aussi si vous préférez que cela reste sans romance ou avec un petit slash Rogue/Harry ^^