Voilà une nouvelle fic X/1999 ^^ Bon, au départ ça devait être un one-shot mais j'ai pas pu m'arrêter XD Donc voilà, il y aura trois petits chapitres ^^' (spoiler sur les tomes à partir du 12 je crois...)
Bon, je préviens, je me suis retrouvé avec un lime assez corsé (à dire vrai le plus proche du lemon que j'ai écrit...) donc comme pour Dépendance j'enverrai la fin par MP ^^
Bonne lecture ^o^ !Disclaimer : ces persos ne sont pas à moi
mais appartiennent aux Clamp...
Chapitre IIl quitta sa salle de bain, une simple serviette entourant ses hanches et une autre dans les mains tandis qu'il s'affairait à se sécher les cheveux. Le bandage qui protégeait son oeil mort était encore sur la commode de sa chambre et un nouveau trônait déjà à ses côtés.
Il frôla cette partie de son visage songeur.
- Je ne te dois plus rien...
- Tu n'as jamais eu aucune dette envers moi, Subaru.
Il se figea.
Lentement, il se tourna vers l'origine de la voix et de l'odeur familière qu'à présent il percevait. Celle de la cigarette, du sang mêlées tout simplement à la sienne, si suave.
Le Sakurazukamori se tenait dans l'encadrement de la porte, lui souriant.
- Que fais-tu ici ? demanda l'exorciste glacial, alors que cela ne représentait en rien ses sentiments à cet instant.
- J'avais envie de te voir.
La réponse le prit au dépourvu. L'assassin sourit un peu plus encore.
- Voir ma proie et me distaire un peu.
Blessé.
Ces paroles le touchait encore. Quand comprendrait-il enfin que ces espoirs étaient vains ? Il se maudissait de sa propre stupidité.
- Tu veux que nous nous battions maintenant ? interrogea-t-il lasse.
L'ancien vétérinaire s'approcha.
- Pas exactement.
Il s'arrêta face à lui, porta sa main à son visage puis passa un doigt léger autour de l'oeil aveugle de son cadet, effleurant à peine les chairs encore meurtries.
- Que veux-tu Seishiro ?
Le jeune homme parvenait encore à garder son sang froid. L'expression de l'assassin restait toujours aussi avenante. Soudain, il passa un bras autour de sa taille et le fit basculer en douceur sur son lit.
Les yeux de l'exorciste s'écarquillèrent sous le coup de la surprise.
- Qu'est-ce que tu fais ?
Il tremblait légèrement à présent tandis que le Sakurazukamori se contentait de lui offrir un sourire doux et de le dévorer du regard.
Il baissa son visage vers le sien.
- Je me divertis, lui confia-t-il au creux de l'oreille, son souffle chaud atteignant sa peau.
Subaru était perdu. Il était incapable, comme dans son adolescence d'ailleurs, de lui refuser quoi que ce soit. Et surtout, il ne s'était pas ettendu à une telle... demande ?
Des émotions contradictoires refaisaient surface, des désirs, des peurs, de la tristesse, de la déception... de l'amour. Il n'était qu'un jouet entre ses mains. Mais cela avait-il une quelconque importance ?
Seishiro le fixait, une lueur d'amusement dans le regard, cela il le voyait parfaitement, semblant presque attendre une réponse de sa part.
Au moment où cette pensée lui traversa l'esprit, les lèvres de l'assassin s'approchèrent des siennes. Il s'arrêta à quelques milimètres d'elles et l'exorciste vit son sourire s'accentuer alors que son coeur venait de rater un battement.
Il se rendit compte qu'il avait déjà le souffle court alors que lui garder un calme olympien.
Lentement, l'assassin s'éloigna à nouveau avant de passer une main tendre dans ses cheveux. Le Sakurazukamori sembla s'étonner un instant. C'est au moment où les doigts de ce dernier passèrent sur sa joue qu'il comprit.
Des larmes.
Pourquoi ? Il n'aurait su en déterminer l'exacte origine, il y avait tellement de possibilités.
Son aîné les effaça ; elles cessèrent de couler.
Avec prudence et délicatesse, comme-ci il s'agissait d'un animal blessé qu'il ne voulait pas effrayé, Seishiro posa ses lèvres sur son cou ce qui eut pour effet immédiat d'envoyer un délicieux frisson dans le corps du jeune homme. Il ferma les yeux. Les mains de l'assassin s'aventuraient sur son torse, légères et affectueuses, sa tête toujours nichée dans le creux de son épaule.
- Ta peau est douce, Subaru.
La voix basse de l'homme accéléra les battement de son coeur. Il rougit furieusement en reprenant soudainement conscience de la situation.
- A... Arrête Seishiro... ton jeu est cruel, parvint-il à articuler.
Le Sakurazukamori se redressa et posa son oeil ambré sur lui.
- Ce n'est pas un jeu.
L'exorciste en resta coi. C'est à peine s'il le vit approcher son visage du sien pour enfin l'embrasser, Seishiro lui effleurant d'abord un instant les lèvres puis, sans résistance de sa part, approfondissant leur baiser.
Il ne put empêcher ses paupières de se clore sous l'assaut de toutes ces nouvelles sensations. Le corps chaud de l'assassin s'était rapproché du sien et, s'en comprendre comment ( s'était-il débattu ?), les mains de son aîné retenaient ses poignets contre les draps.
L'étreinte s'interrompit, courte mais intense.
Il ouvrit les yeux pour le voir s'éloigner, ses doigts effleurant au passage ses marques sur le dos de ses mains puis glissant un instant sur sa gorge, lui provoquant un nouveau frisson.
Déjà, le Sakurazukamori était debout. Il ne lâchait pas son cadet du regard.
Lentement il se désagrégea en une pluie de pétales de cerisier, un sourire satisfait se peignant au dernier instant sur ses lèvres.
Il resta interdit.
Ce n'est qu'au bout de quelques minutes que Subaru prit réellement conscience de son départ. Il était figé, sans réaction.
- Menteur, souffla-t-il enfin, tu n'as fait que t'amuser avec moi.
L'exorciste observa les pentacles inversés sur ses mains puis, instinctivement, effleura son cou. Sa marque aussi, d'une certain manière, songea-t-il en abandonnant la petite déformation qui s'y trouvait à présent.
- Tu n'as fait que jouer avec ta proie...
Il éteignit sa veilleuse et se replia sur lui-même dans l'obscurité de sa chambre où la tranquilité n'était même pas troublée par ses sanglots silencieux.
Il était éveillé depuis longtemps, il n'avait pas beaucoup dormi à vrai dire.
Son odeur embaumait encore son corps. L'exorciste ne voulait pas la perdre ; il aurait dû s'en débarasser. Rester encore un peu comme cela, comme-ci il n'était pas seul. C'était ce qu'il se disait depuis des heures. Mais cette fois, il se leva et entra dans la sallle de bain.
Il l'avait manipulé cette fois encore. Mais cela n'était-il pas inévitable ?
De telles choses n'arriveraient plus, il accomplirait bientôt son souhait.
Subaru était vêtu de noir de pied en cape, un polo à col roulé pour cacher cette preuve de sa duperie et même ses gants pour ne plus les voir...
On frappait à la porte.
Le chef des Sumeragi quitta sa chambre et ouvrit la porte, se demandant vaguement qui pouvait être si matinal.
- Bonjour Subaru.
Son regard se fixa immédiatement dans celui de la personne qui lui faisait face.
- Seishiro... Que me veux-tu encore ?
L'assassin afficha un faux air dépité.
- Ah ! Moi qui espérait un baiser pour me souhaiter la bienvenue ! Je suis déçu.
L'exorciste ne put s'empêcher de rougir légèrement avant de lui jeter un regard noir.
Seishiro lui sourit derechef.
- Pourquoi...
- Je suis venu t'inviter à déjeuner, le coupa-t-il.
- A déjeuner ? répéta-t-il méfiant.
Il approcha sa main du visage de son cadet.
Ce dernier le repoussa agacé.
- Ca suffit.
Le Sakurazukamori ne prêta pas attention à ce refus.
- Nous y allons ? dit-il ne relevant pas sa froideur.
Ils échangèrent un long regard, Seishiro souriant et Subaru tentant vainement de comprendre à quoi cela rimait.
- Très bien, finit-il par accepter, je te suis.
Il le regretterait sûrement mais il se risquait cette fois encore à rentrer dans son jeu. L'exorciste avait besoin de savoir ce que signifiait cet intérêt soudain pour lui.
Que cherchait-il réellement ? Avait-il décidé de le déboussolé totalement uniquement pour son bon plaisir ?
Trop de questions, pas assez de réponses.
Ils étaient installés à une table d'un salon de thé, silencieux, comme cela était le cas depuis depuis qu'ils avaient quitté son appartement. Seishiro lui avait seulement assuré qu'il paierait le déjeuner, qu'ils avaient terminé depuis, il ne l'avait pas empêché de faire preuve de "galanterie" bien que cela avait un côté tout à fait absurde à son sens.
A présent il attendait.
Ayant choisi de chasser toutes ses interrogations, Subaru s'était décidé à le laisser faire ce qu'il désirait. Alors, pour l'heure, il se contentait d'observer la rue par la fenêtre, s'étonnant de l'insouciance quasi permanente des habitants de Tokyo malgré les évènements.
Pourtant, il le sentait, ce regard qui ne le lâchait pas, si intense, qu'il finit par reporter les yeux sur l'assassin.
Il lui sourit.
- Tu es beau Subaru.
Il serra ses poings gantés qui étaient posés sur la table.
- Dans notre situation, à quoi cela t'avance-t-il de continuer cette vieille comédie ? dit-il en essayant de cacher un certain désarroi.
- Je ne fais que te dire la vérité Subaru, dit-il en retour alors qu'il posait sa main sur la sienne. Je pense toujours ce que je t'ai dit hier soir, termina-t-il le sourire aux lèvres.
L'exorciste voulut dégager sa main mais il l'en empêcha.
- Et comment suis-je censé comprendre ça ?
Il tremblait à nouveau perdant le contrôle de ses émotions.
- La destinée de la proie du Sakurazukamori n'est-elle pas de mourir de sa main ?
Même sa voix était mal assurée.
Seishiro souriait toujours imperturbable.
- La tienne n'est-elle pas de me haïr, de me tuer également, Subaru ? ne me regarde pas avec tant d'étonnement. Kamui m'a assuré que ton souhait était différent de ce que je m'imaginais. et, apparemment, il n'avait pas tort. Hier, tu semblais...
Le jeune homme se leva brusquement, son gant finissant dans les mains de son aîné, et quitta le salon de thé.
Il marcha quelques instants puis s'adossa contre le mur d'une ruelle peu fréquentée.
Etait-il donc si transparent ?
Il était vraiment une proie parfaite pour lui, n'est-ce pas ? Se laissant troubler par ses mots, ne parvenant pas à protéger son coeur.
Son souhait. Même cela s'éloignait de sa portée. Seishiro paraissait prêt à l'entraîner dans un nouvel abîme de douleur, se jouant simplement de ses sentiments.
L'exorciste ne put s'empêcher d'esquisser un pauvre sourire.
Il avait perdu son calme alors qu'il savait pourtant devoir s'attendre à tout avec lui.
- Subaru, tu ne changes pas, bien que tu t'y attelles semble-t-il avec acharnement, tu restes toujours aussi émotif. J'ai toujours aimé cela en toi.
Le Sakurazukamori l'avait rejoint.
Il effleura, comme la veille la peau légèrement rougeâtre qui entourait son oeil invalide.
- Un jour, je ferais disparaître cette marque.
Il ne souriait plus, peut-être était-il même contrarié.
Il était temps qu'ils mettent les choses au clair.
La suite très bientôt (reste juste à trouver le courage de la taper sur mon pc ^^')