Robiwan~>actu : Inversion nocturne

lut'

Voilà un ptit oneshot (mon premier au fait), désolé de pas être très actif depuis un certain temps, mais jsui en T°S et ya un truc en trois lettres qui commence par "ba" et qui finit par "calauréat" vers la fin de l'année, et pour rien arranger ya un bac blanc à la rentrée donc...^^

Dites-moi ce que vous en pensez.



Encombrement intestinal




La cloche d’entrée du café retentit. Entra en premier une fille d’une quinzaine d’années vêtue d’une robe légère mais à l’apparence solide, suivie de deux jeunes hommes, l’un grand et musclé, chargé d’une armure ayant servi, portant une lourde épée à deux mains et n’ayant pas l’air très fin ; le second beaucoup plus petit, portait une veste en cuir tanné et un pantalon sombre cachant en partie ses bottes. Cachée par le début de la troupe, une minuscule vieille dame à l’air malin s’avança.
-« Il faut rester prudent » dit-elle « Tout l’établissement suinte la magie, et je ne crois pas trop m’avancer en disant que peu de gens sont ici par leur propre volonté »
-« Je sais, je sais, on retrouve Tolbi et on s’en va tout de suite après » dit la fille
Les quatre aventuriers prirent une table près de la sortie (« en cas d’urgence » avait dit le petit homme), et commencèrent à discuter de la marche à suivre.
-« Tu disais qu’il était possible que l’on ait changé son apparence pour que personne ne le reconnaisse ? » demanda la jeune fille
-« C’est fortement possible, la pratique est courante chez les gobelins » répondit la petite vieille, finissant de se hisser sur un des tabourets en bois.
-« Peut-être qu’on a de la chance et qu’ils ne lui ont rien fait, ce serait juste une blague ? » dit le grand chevalier à l’air bête. « J’en suis presque sûr, vous allez voir je vais le trouver… »
Les trois autres le regardèrent, à moitié étonnés, à moitié affligés.
Le sortilège jeté à ce café n’avait pas mis l’accent sur son apparence, car on pouvait apercevoir par endroit sa vraie nature : une grotte au fond d’un marécage puant.
Malgré cela, toutes les personnes présentes ne semblaient intéressées que par leurs conversations. Tous les clients avaient un sourire accroché à leur visage comme un parasite accroché à la peau.
Une serveuse possédant ce même sourire sans joie vînt à la table des quatre compagnons pour prendre leur commande.
-« Que puis-je vous servir ? »
Les aventuriers commandèrent la première boisson qui leur vînt à l’esprit, sauf le grand chevalier qui lui, commanda un soda avec « un zeste de citron mûr et pas trop épais ».
Une fois la serveuse partie, la discussion reprit :
-« Mais n’importe qui peut être Tolbi alors ! » remarqua la jeune fille.
-« Effectivement, n’importe qui. Mais le sortilège qui le maintient en état d’hypnose peut être, je le pense, facilement rompu en l’appelant par son nom. » répondit la minuscule vieille dame.
-« C’est vrai que les gobelins n’ont jamais été très doués pour les sorts d’hypnose »
Leur discussion fut interrompue par un grand fracas : la serveuse qui revenait avec les boissons s’était étalée de tout son long, renversant ce qu’elle transportait.
« Talons trop hauts » pensa la jeune fille.
« Une débutante » pensa le petit homme.
« Mmhh…rose » pensa le grand chevalier stupide.
Pendant un moment rien ne se passa, puis la jeune fille échangea un regard étonné avec la petite vieille. Ils avaient presque oublié qu’ils étaient dans un café issu d’une illusion, et non dans n’importe quelle taverne. La magie rendait tout ici parfait, on pouvait même voir au milieu des débris de verre le zeste de citron parfait, « mûr et pas trop épais ». Alors pourquoi cette serveuse était-elle tombée ?
Il n’y avait qu’une seule réponse possible.
Le patron du bar, un gobelin à la musculature saillante et à la dentition lacunaire, était sorti de l’arrière salle, attiré par le bruit.
La jeune fille comprit qui était réellement la serveuse, et comprit que la petite vieille en était parvenue à la même conclusion en interceptant son regard.
Malheureusement le patron avait saisi qui étaient les quatre aventuriers, et il s’élança en pointant vers eux la seule chose qu’il avait eu à portée de main, à savoir une hallebarde effilée.
Réagissant à la vitesse de l’éclair, la minuscule vieille dame lança un sortilège qui réduisit la dangereuse arme à l’état de fruit pourri.
Le petit homme avait bondit avec agilité derrière l’assaillant et l’avait poussé avec une telle force que celui-ci s’écrasa sur la table en bois qu’il fendit dans sa chute.
La jeune fille arriva à coté de la serveuse juste avant que trois énormes créatures à la peau jaune ne sortent de la réserve du bar.
-« Tolbi lève toi et vient ! » cria-t-elle à l’adresse de la serveuse qui afficha d’abord un air perdu avant de retrouver sa contenance et de se relever.
Des deux mains de la petite vieille jaillirent deux éclairs bleus qui gelèrent sur place deux des créatures jaunes.
Alors que la troupe s’élançait vers la sortie, la dernière bête se mit entre eux et la sortie.
Malgré le fait qu’il regrettait encore son soda-citron, le grand chevalier comprit que c’était à lui d’entrer dans la bataille. Il prit son immense épée qu’il ficha dans l’œil droit de la créature à la peau jaune, laquelle ne sembla que momentanément dérangée par ce coup. Les aventuriers décidèrent de tenter leur chance et coururent vers la sortie.
Ayant fait quelques pas dehors, le petit homme sorti un miroir de sa poche intérieure pour vérifier si le danger était écarté sans se retourner.
Hélas les deux premières créatures s’étaient sorties de leur prison de glace, et la troisième courait déjà vers eux, nullement gênée par le fait que son cerveau coulait un peu plus avec chaque pas qu’elle faisait.
En quelques secondes les trois créatures avaient engloutit l’écart qui les séparait des fuyards. L’ex-serveuse était à la traîne et risquait de se faire attraper d’une seconde à l’autre.
-« Tolbi plus vite ! » hurla le petit homme.
-« Comment veux-tu que je courre avec CA ? » gémit-elle en désignant les souliers rose bonbon à talons haut qu’elle portait. « Tu veux échanger peut-être ? » dit-elle.
Puis elle se rendit compte que sa phrase était bizarre, étant donné que le petit homme courrait pieds nus.
-« T’inquiète pas va » dit le grand chevalier qui la prit dans ses bras.
En voyant le chevalier courir aussi vite que les autres en la portant, le petit homme pensa que ce n’était finalement pas si mal de l’avoir parmi eux.
La poursuite continua jusqu’au dragon, la bête qui les avaient transporté jusqu’ici, au fond des marais.
-« Allez tout le monde sur son dos vite ! » cria la petite vieille.
En effet les créatures à peau jaune les aurait rejoints dans un instant.
-« Tout le monde est prêt, décolle ! » dit la jeune fille à l’adresse du petit homme.
-« IL VEUT PAS DEMARRER » hurla celui-ci
Effectivement malgré les multiples essai bruyants de démarrage qu’avait tenté le petit homme, le dragon semblait….en panne.
Ses traits étaient convulsés, comme si quelque chose le gênait.
La plus rapide des créatures arriva à l’arrière du dragon et eut l’idée la plus stupide que ses neurones rescapés aient pu concevoir : il frappa fortement la panse du dragon.
L’explosion gazeuse qui suivit eut l’avantage de non seulement éjecter les trois créatures au loin, mais aussi celui de propulser le dragon dans les airs, où il démarra tout à fait normalement.
Ainsi la petite troupe parti des marais à dos de dragon dans un magnifique lever de soleil qui dispersa le brouillard matinal humide.

expldrrrr la fin est trop XDDDDD
(le titre m'avait beaucoup étonnée je dois dire )
C'est pas mal du tout!! ^^
Bravo!

PS : bon courage pour le bac ><

Mon second oneshot^^. Désolé pas de temps doit bosser ><


Inversion nocturne

Une énorme lune verte posait ses rayons sur les ruines animés de la ville du Bord du Monde. Jin quitta la lune des yeux pour s’avancer dans un couloir étroit dont les murs étaient troués de quelques fenêtres aux carreaux perdus depuis des lustres. La façon dont la vill avait été construite avait toujours été un mystère, du moins depuis que tout ces constructeurs et habitants avaient disparu. C’était un lieu étrange dont toute la végétation avait cette coloration vert-violet qu’on ne trouvait qu’ici et que les botanistes du monde entier venait observer jour après jour. Mais la flore de la cité n’était pas son trait le plus étrange. Ce qui impressionnait tout le monde, aussi bien dans le bon sens pour Jin, que dans l’autre sens pour Derza, sa sœur, était le fait qu’il était impossible de savoir précisément où l’on allait atterrir en franchissant une porte ou en suivant un corridor. Comprenons-nous bien : la ville n’était pas plus grande ni complexe dans son organisation que n’importe quelle autre ville, mais il était impossible d’en dresser le plan. Pour clarifier cette notion à l’aide d’un exemple, voici comment débuta la journée de Derza : Juste après s’être levée, elle franchit la porte de sa chambre comme chaque matin, et comme chaque matin elle se retrouva dans un lieu de la ville qu’elle ne connaissait pas. Seulement ce matin le sort avait décidé de la mettre face à la personne qu’elle haïssait le plus au monde : son professeur de sciences magiques.
Ainsi s’expliquait son humeur relativement grincheuse.
« Je n’arrive pas à y croire, plusieurs dizaines de milliers d’habitants dans cette ville et il faut que je tombe sur LUI » dit –elle en suivant son frère.
-« Allez oublie ça, c’était ce matin. Ce sont des choses qui arrivent, et après tout on a déjà connu pire. » répondit celui-ci.
-« Ce sont des choses qui n’arrivent qu’ICI. Tu dirais quoi si tu te retrouvais face à Pelbiche en caleçon ? »
Jin leva les yeux en imaginant la situation, puis eut un air de dégoût marqué. Mme Pelbiche était la plus aigrie des vieilles pies qu’on pouvait imaginer, et elle avait eut cette année le bon goût d’avoir Jin dans trois matières différentes. Ce qui faisait qu’il la voyait environ quinze heures par semaine.
-« Et rappelle moi pourquoi on est dans ce couloir visqueux au lieu d’être à la maison ? »
Cette remarque attestait de l’humeur massacrante de Derza, car c’était devenu l’habitude hebdomadaire des deux enfants de se retrouver à la tombée de la nuit du onzième jour de la semaine dans ce même endroit, pour, selon Jin, « trouver comment fonctionne ce couloir et la porte à son extrémité ».
-« Je te jure que si on se retrouve encore à passer toute la semaine à marcher au plafond c’est la dernière fois que je t’accompagne ».
-« C’était un accident ! Et de toute façon on y est. »
Derza poussa un long soupir et se retourna, pas le moins du monde étonné de voir au fond du couloir la lumière de la lune traverser les fenêtres du sol pour aller éclairer une partie du plafond.
Les deux jeunes traversèrent la porte au fond du couloir en même temps. Lorsqu’ils réapparurent, le jeune homme décocha un puissant crochet à la jeune fille avant de dire en s’en allant : « C’était la dernière fois que je venais avec toi, je t’avais prévenu ».


(Mais qu'est-ce qui s'est passé à la fin?^^)