Merci merci
*en pleure *
Je vous préviens (i vous n'êtes aps au courant^^) que je risque fort de ne plus trop venir pdt un long moment. Mes études me prennent décidément trop de temps et mon cher pc m'est enlevé pdt ce (trop) long moment TT__TT
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Chapitre 2Mal. Dans le cou. Dans tous mes muscles. A croire que je viens de faire un marathon. Jamais été douée pour ce genre de truc. Allez, faut se lever. Un œil … Non ! Lumière. Pourquoi j’ai oublié de fermer les rideaux ? … Stop. Pourquoi y aurait-il de la lumière ? La fenêtre de ma chambre est occultée par un grand drap noir. Personne ne peux y toucher. D’un coup de rein, je me relève. Le salon. Je suis dans mon salon. Couchée. Un drap enroulé autours de mes jambes. Dans la cuisine, de la vaisselle en mouvement. Une jambe dépasse du chambranle et une voix d’homme.
- Bien dormis ?
Bien dormis ? Comment cela ? Moi, j’ai dormis ? Je regarde machinalement l’heure. S’il est tôt, je hurle au satyre ….
- Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah !
- Du café ?
Pas de réponse. Il est 4 heures. De l’après-midi. Comment ? Pourquoi ? Je le fusille du regard. Il me sourit.
- Qui êtes-vous ?
Sourire. Il ne fait que sourire. Il m’énerve !
- Vous ne vous souvenez pas ?
- Je ne me souviens que de ce qui est important.
- Je suis votre voisin. Pour faire très court, je suis venu me présenter et vous vous êtes évanouie.
Pas de réponse. Evanouie. Je prends mon sac à main et farfouille. J’y prends mes comprimés. Un. Deux. Trois. Avaler. Sans eau, c’est pas facile. Mais les effets ne seraient pas garantit si de l’eau diluait mes médicaments. Ma tension baisse. Mon cœur bat régulièrement. Je me sens mieux. Bon. M’occuper de l’importun. Regard de glace. Il fait fuir n’importe qui.
Sourire.
Allez … enfuis-toi !
Lueur d’amusement.
Pas même l’ombre d’un recul. Bon, d’accord. Tu te crois fort ? Je vais te prouver le contraire. Je me lève. Mal. Aux jambes. Elles trembles. Douées de vie propres. Médicaments. Ma main, tâtonne et les frôle. Vide. Il est là, près de moi. Je sens son odeur. Musquée. Avec une odeur de bois. Il semble fâché. Je n’ai rien fait.
- Vous devriez vous recoucher.
Pas de réponse. Pas de compte à rendre. Jamais. A personne. Il me prends le bras. Me force à m’asseoir. Je ne veux pas !
- Je vous en prie …
Demandé ainsi, qui pourrais refuser ? Même pas le dame au cœur de fer. Docilement, je m’assied. Je tends ma main. Mes comprimés. Il les met en poches.
- Donnez-les moi.
- Non.
- Vous voulez ma mort ?
- Je veux vous voir vivre.
Pas de réponse. Si on continue ainsi, on y reste pour la vie. Sourire de sa part. Grimace de la mienne. Il s’accroupit. Ses yeux faces aux miens. Ils sont bleus. Je voudrais tant m’y perdre.
- J’aime vos yeux.
- Pardon ?
- Vos yeux ont une couleur indéfinissable. Un mélange de bruns et de jaune. Des yeux de félins.
Je détourne la tête. Ces mots. Cette dernière phrase. Je l’ai déjà entendue. Mais où ? Qui ? Quand ? Pourquoi ? Je ne me souviens pas. Jamais je ne me souviendrais. Mal à la tête. Toujours.
- Pourquoi ? … Pourquoi faites-vous cela ?
- Vous ne pourriez pas comprendre.
- Essayez.
Sourire. Dernière leçon de mon père. Tout peux venir à vous, si vous souriez.
- S’il vous plait.
Petite mine de sa part. Mon cœur fait un bond. Il dérape. J’ai mal dans la poitrine. Comme quand ma mère est morte. Mais ici, c’est chaud.
- En fait, je en sais pas moi-même. Peut être parce que vous êtes la voisine la plus charmante que je connaisse.
Sourire de sa part. Chaud. Lumineux. Sincère. Je me sens bien. Il range ma boite. Il me tend en échange sa tasse de café. C’est froid. Il ne semble pas l’avoir remarquer. Il me fixe. Ce n’est pas désagréable. Un frisson. Dans mon dos. Mon cœur bat plus vite.
- J’aimerais me lever.
Pas de réponse.
- Votre café est froid.
Pas de réponse.
- La maison brûle.
Réaction. Il a cligné des yeux. Ceux-ci se sont obscurcis. Un peu. Assez pour avoir eu un changement notable dans son comportement. Il tends sa main vers la tasse. Il semble remarquer le problème. Stupeur. Il se mord la lèvre inférieur. Belles dents.
- Je suis navré. Je vous en rapporte de suite.
Cours. Dérape. Trébuche. Se fait mal. Enfin, je crois. Moi, si je m’étalais ainsi, je hurlerais à la mort. Enfin, je suis une femme et lui un homme. C’est ce que dirais une personne sensée. Je ne suis pas sensée. Il revient, doucement. Une tasse de café fumante. Il s’assied en face de moi. Sourire. Je réponds.
- Que faites-vous dans la vie ?
Pas de réponse. Il n’a pas à savoir.
- D’accord. On va faire ceci. Je dis une chose que je fais et que j’aime et vous faites de même. OK ?
Pas de réponse.
- Je suis architecte.
- Je suis peintre
Silence. Il n’a pas l’air de me croire. Tant pis pour lui. Je vide ma tasse. Le sucre est au fond. Gourmandise. Je le prends du bout de ma cuillère. Il me regarde. Ses beaux yeux me sourient. J’ai mal. Au cœur. Pas une mauvaise sensation. J’ai l’impression qu’il va exploser.
- Peintre … nature morte ?
Pas de réponse. Juste un sourire, pour lui.
- D’accord. Voyons … j’aime les raisins. Blancs. Les noirs sont .. bizarres.
- J’aime les pommes.
- Péché originel.
Silence. Il me sourit. Amusé ou intéressé ? Je ne vois pas le rapport.
- Je suis désolée, mais je ne vois aucun rapport.
- Aucune importance. J’aime le son de votre voix. Elle est si basse et si douce. Elle vous va à ravir. Comme vos yeux.
Pas de réponse. Que lui répondre ? Je ne sais pas. Mes mains s’agitent. Mon cœur explose. De joie ? Il s’approche. Ses yeux face aux miens. Ses lèvres si proches des miennes. Son souffle se mélange au mien
- Connaissez-vous votre réputation dans le quartier ?
Pas de réponse. Mon cœur s’affole. Mon souffle s’accélère. Je n’arrive plus à répondre.
- Que vous êtes folle … et je partage leur opinion…
Je retrouve la raison. Quel salaud ! Il s’approche encore et encore. Qu’il continue et il verra qu’être un homme ne tiens pas à grand chose.
- Oui, vous êtes folle … follement tentante, comme un fruit défendu.
Ma bouche se referme. Pas toute seule. Il a plongé sur moi. Je ne peux plus bouger. Je ne veux pas bouger ! Si bien, si heureuse, en sécurité. Ma main sur son cœur. Il bat vite, si vite. Comme le mien. Comme relié. Il me lâche. Essoufflé. Comme moi. Je le regarde. Il me sourit. Je détourne la tête. Je ne veux pas qu’il voit mon sourire. Si « beau » soit-il.
- C’est de vous ?
Je me retourne. Je ne l’avais pas vu se lever. Il regarde une très vieille toile. Elle date. Si vieille que je ne m’en souvient pas. Dans les ténèbres de ma mémoires, un rire. Un jappement. Un jardin. Des fleurs. Saccagées.
- C’était mon chien, Alejandros.
Alejandros ? Mon chien ? Je n’ai jamais eu de chien. Je regarde encore une fois le portrait du berger allemand. Non. Si. Si, dans un autre vie. Plus belle. Plus rose. Remplie d’amour. J’avais un chien. Ce chien. Je l’avais peint, pour mon père. Mon père ? Je ne me rappelle plus de lui. Une ombre. Grande. Très grande. Avec une voix très basse. Très gentille.
- Vous avez un sacré coup de pinceau.
Silence. Je le regarde. Il semble ne plus me voir. Et moi …
*
**
Une semaine. Une semaine que cela dure. Il viens chez moi. De 8h00 du matin. Jusqu’au soir. Tard. Très tard. Je m’en plains pas. Mais cela deviens gênant. Il m’apporte des croissants, de la musique, des journaux de mode. Et quand je lui demande quand il doit travailler, c’est toujours le même refrain.
- Je suis en vacances ..
Et il change de sujet. Mais il est si beau. Toujours joyeux. Cela me réchauffe le cœur. J’ai moins mal. Moins triste. Moins vide. Aujourd’hui n’échappe pas à la règle. Il est assit face à moi, rigolant de tout et de rien. Surtout de rien. Il m’a apporté des pommes vertes. J’en mange une, mais sans grand appétit. Ces derniers temps, je mange peu, si peu. Envie de vomir. Mais je mange. Pour lui. Pour qu’il me sourie. Qu’il soit content.
- Et voilà le fin de mot de mon périple ! Depuis, je n’ai plus jamais mit un pied dans une voiture.
- Vraiment ?
De qui me parle-t-il ? Je lui souris, encore. Je n’ai rien suivit. Trop absorbée par le mouvement de ses lèvres. De ses cheveux toujours en bataille. De sa chemise entrouverte. Sa chaîne en or. Sa chaîne en or ? De loin, elle est si fine, qu’on la croirait collée à même la peau. Un phénix. Au bout de la chaîne. Il brille de mille feux. Mal à la tête. Vertige. Pas maintenant. Pas aujourd’hui. Pourquoi ? Une femme. Un sourire. Des rires d’enfants. Une bague. Un pendentif. Des murmures.
- Qui es-tu ?
- Je suis ta nouvelle maman.
- Je n’ai qu’une maman.
- Bien sûr … et je te présente ton frère, Alexandre.
- Je n’ai pas de frère.
- Maintenant, si.
- Il est gentil ?
- Très. Maintenant, allez jouer.Noir. Odeur acre. Sensation de brûlure. Blanc. Cris. Pleurs.
- Que c’est-il passé ?
- Ma fille … jouait dans le jardin … tombée …
- Tombée ? On croirait qu’elle s’est jetée dans le vide.
- C’est ma faute, je lui ai dit qu’elle pouvait voler.
- Ce n’est rien, mon fils. Elle vivra. … Elle doit vivre.