Une vieille histoire à tendance roliste et chaotique (qui a dit Naheulbeuk ?). Ne vous laissez pas rebuter par l'aspect quasi-sérieux du début, ça devient plus lisible avec la suite
.
Bonne lecture !
Edit: Tout ça m'appartient pas contre, les noms, les lieux, etc malgré un bon nombre de référence à d'autres choses.
Aventure, bière et Troll Farci.
Première partie.Les Soleils se levaient sur Athariand, la lumière perçait l'obscurité et dans de nombreux temples on priait Shéanen pour ses bienfaits. Les créatures du jour s'éveillaient peu à peu à travers le monde, quand soudain, quelque part en Anorian, un cri se fit entendre.
Un semi-orc venait de tomber dans une crevasse au cœur de la grande forêt du Vernott.
- Alfadir ?
Surplombant la crevasse, un autre semi-orc apparut cherchant son frère du regard. Il entendit un murmure en contrebas.
- Je suis là ! cria une voix étouffée.
Il aperçut Alfadir qui s'était accroché à une liane qui pendait dans le vide.
- Tu peux remercier Amlatianne d'avoir mise cette liane ici !
- Duorok, au lieu de remercier les dieux tu pourrais finir de me sauver ? souffla Alfadir exaspéré.
Confus, il s'exécuta. Duorok n'eut aucun mal à tracter son frère, c'était un demi-orc et de par sa nature orc, il était naturellement fort. Soudain Alfadir fit tomber son sac dans le vide.
- Diantre ! jura-t-il.
Il tenta d'incanter pour immobiliser le sac mais la gestuelle nécessaire au sort lui ferait lâcher prise et il tomberait à son tour.
Alors qu'Alfadir pensait déjà à la perte de ses grimoires inestimables, un oiseau fendit les airs et rattrapa le précieux sac dans ses serres.
- Lug ! s'exclama Alfadir. Poséidon soit loué !
- Ta chouette est diablement rapide petit frère. Fit Duorok impressionné.
Finalement le jeune frère remonta sans encombres. Il donna un mulot à sa chouette en guise de récompense et ils reprirent leur route. La Journée se déroula sans autres incidents.
- Tu penses que nous serons à Nortia avant la nuit ? questionna Duorok.
Alfadir se contenta de fermer les yeux.
- Lug dit que nous y serons dans très peu de temps. Affirma-t-il en rouvrant les yeux.
En effet, quelques minutes plus tard ils étaient à l'orée du bois. Et ils contemplèrent le petit village de Nortia.
Cette bourgade se trouve sur île au milieu du lac de Nor. La cité est reliée à la terre ferme par un imposant pont gardé par une poignée de gardes. L'architecture du village est typique des cités des montagnes bleues. Les habitations sont toutes en bois et ne dépassent que très rarement un étage, et au centre du village se trouve une grande place avec en son milieu une statue en l'honneur du dieu protecteur du village, en l'occurrence, une déesse Amlatianne, la mère nature.
Le jeune Alfadir était érudit et connaissait bien des légendes qu'il se plaisait à raconter.
- Tu sais Duorok, on raconte que c'est ici que vivait Beowolf le dieu loup quand il n'était qu'un mortel.
Duorok fit mine de ne rien entendre, il était préoccupé par tout autre chose, son estomac ! Il n'avait rien avalé depuis près de deux jours et il se demandait comment faisait son frère pour tenir.
Les deux frères entreprirent de traverser le pont, lorsqu'ils s'en approchèrent un garde les interpella.
- Holà voyageurs ! Identifiez vous.
- Nous venons en paix. Affirma Alfadir.
- Que venez vous faire à Nortia ? questionna le garde suspicieux, il était comme la plupart des Atharians et n'aimait guère les demi-orcs.
Alfadir allait répondre de toute sa diplomatie quand il fut coupé par Duorok.
- Nous venons nous remplir la panse !
Après avoir inscrit les noms des frères dans un registre, le garde les laissa entrer en ville.
Le pont de Nortia était, contrairement au village, entièrement en pierre sauf une section pouvant être retirée en cas d'agression. Alfadir prétendit même que cet ouvrage était de construction naine. Duorok lui fit savoir son intérêt pour la question:
- Tu m'as l'air de bien connaître la région petit frère, alors selon toi où se trouve l'Auberge ?
Alfadir soupira et indiqua une enseigne indiquant "Auberge du Troll Farci".
Vue de l'extérieur, le bâtiment était en piteux état, et l'intérieur n'était guère mieux.
Des planches de bois posées sur des barriques faisaient office de table et de plus l'endroit était plein à craquer !
Fatalement les demi-orcs durent partager une table avec des inconnus.
Ils s'assirent près des individus les moins étranges et durent hurler pour commander à boire tant le groupe de nains censé distraire l'assemblée chantait fort et mal.
Puis ils se présentèrent.
- Le bonjour voyageurs, je me nomme Duorok et voici mon jeune frère Alfadir, fit l'aîné en tendant sa main aux demi-elfes. Celui à la chevelure brune lui répondit en lui rendant son salut.
- Salut à vous demi-orcs, je suis Aramil Joyau Etincelant et lui c'est mon beau-frère, Hethan Feuille D'Argent.
- Comme nous nous imposons à votre table, laissez nous vous offrir le repas. Dit Duorok sur un ton étonnement poli.
Il interpella la serveuse et commanda deux Trolls farcis ainsi qu'un tonnelet d'eau de vie locale.
Les quatre compagnons passèrent la soirée à faire connaissance tout en festoyant.
Duorok et Alfadir était originaire de Poséidonpolis et étaient à la recherche de leur mère. Ils ne souhaitèrent pas s'étendre sur ce sujet et questionnèrent les demi-elfes sur leur présence à Nortia.
- Nous sommes aussi à la recherche d'un être cher. Expliqua Hethan.
Ils venaient d'un village de l'est qui avait été dévasté par des dragons et la jeune sœur d'Aramil prénommée Morfin, qui était aussi la fiancée d'Hethan, avait disparut.
Ils décidèrent de ne plus aborder ces sujets douloureux et se mirent à plaisanter. D'ailleurs après quelques verres, les plaisanteries n'étaient plus d'un très haut niveau.
- Qu'est ce qu'un nain qui mange trop ? demanda Duorok.
- Un Nain gras ! dit Aramil.
Et ils éclatèrent tous d'un rire sonore et toute la soirée fut remplit par ces plaisanteries bien grasses.
Vers deux heures du matin, le patron voulut fermer son Auberge mais les quatre plaisantins n'avaient pas envie de sortir. Ils furent jeter dehors à grands coups de pied dans l'arrière train et s'endormirent finalement dans la rue.
Au lever du soleil un garde les réveilla.
- Vous là, trouvez un auberge, je ne veux pas de vagabonds dormant dans les rues !
Duorok se leva suivit par Aramil.
- Par Sorin, c'est déjà le Balkenn ! s'exclama Duorok.
Aramil le regarde d'un air interrogateur.
-Balkenn signifie aube dans notre langue paternelle.
Puis ils réveillèrent Alfadir et Hethan.
Deuxième partie.- Gentil Dragon zZz ! Couché zZz…
- Alf ! Tu parles en dormant ! Réveille toi c’est le Balkenn.
Alfadir se leva suivit par Hethan. Les quatre compagnons purent admirer le lever des soleils sur les montagnes bleues.
Un gargouillement vint troubler la quiétude du Balkenn. Tous se tournèrent vers Duorok.
- Bon j’ai faim. On peut toujours essayer de retourner au Troll Farci ? suggéra Duorok naïvement.
- C’est vrai après tout à demi-orc affamé, mesures désespérées. Philosopha Hethan.
Dès qu’ils eurent mit un pied dans l’Auberge, le tenancier les interpella.
- Tiens, mais voici mes Beuglards d’hier soir ! Qu’est ce que je vous sers ?
- Le petit déjeuner pour quatre, répondit Alfadir.
- Mettez plutôt pour six.
Il sentit le regard étonné de ses compagnons.
- Bah quoi ? J’ai faim !
Alfadir soupira et prit place au bar immédiatement imité par Aramil, Hethan et Duorok.
La serveuse qui frottait le comptoir fit un sourire à Aramil. Gêne celui-ci baissa les yeux sur son assiette.
- Vous m’avez l’air d’être de courageux guerrier mes seigneurs, flatta la serveuse.
- Ma foi on le dit, répondit fièrement Hethan.
- Vous pourriez sans mal enquêter sur une disparition beau guerrier, dit la serveuse en faisant les yeux doux à Aramil.
- Sina ! Il suffit ! hurla l’Aubergiste. Cesse d’importuner ces braves gens.
Aramil tenta d’intercéder en faveur de Sina mais Alfadir l’en dissuada.
- Ta sœur n’a pas disparue, continua l’Aubergiste. Elle est partie un point c’est tout !
- Non tu mens ! répondit Sina les larmes aux yeux. Lira ne m’aurait jamais abandonnée et elle n’est pas la seule disparue ! Il y en a d’autres !
- Arrête de dire des inepties. Ce sont toutes des filles de mauvaises vies ! Elles ont été punies par Amlatianne pour leurs pêchés !
- Non ! C’est faux ! Sale menteur, je te déteste !
La fille monta les escaliers en pleurant.
- Excusez moi pour cet incident mes seigneurs, fit l’Aubergiste aux beuglards.
- Ce n’est rien l’ami. La serveuse est ta fille ? demanda Duorok.
- Non, pas vraiment. C’est ma nièce, expliqua-t-il. Lorsque ses parents sont morts tués par un lycanthrope, je les ai recueillies et les ai élevées comme mes propres filles, elle et sa grande sœur.
Mais il s’est produit des évènements étranges ces derniers temps. Des jeunes filles ont disparut au village et la sœur de Sina, Lira, en fait partie. Les anciens pensent qu’un dragon est derrière tout ça et comme nous ne pourrons jamais l’affronter je préfère lui faire croire que sa sœur est partie.
- Pourquoi lui mentir ? s’indigna Aramil. Pourquoi ne pas lui dire la vérité ?!
- Parce que si elle savait elle partirait retrouver sa sœur, je l’aime comme ma fille vous savez, et je ne veux pas la perdre elle aussi.
Un silence pesant s’installa sur ces dernières paroles de l’aubergiste. Après quelques instants de réflexions, Aramil bondit. Cela fit sursauter ses amis. Sans y prêter attention il dit à l’aubergiste sur un ton bienveillant.
- Ne vous en faites pas ! Nous allons trouver ce dragon et libérer les filles du village !
- Hum, Alfadir s’éclaircit la gorge. Nous ? demanda-t-il à Aramil les yeux écarquillés.
- Et bien oui nous, les Beuglards ! Alfadir, Duorok , Hethan et Aramil !
- C’est marrant, mais je suis pas convaincu, dit Duorok.
- Hé mais c’est peut être le dragon boiteux qui a enlevé Morfin ! s’exclama Hethan. J’en suis !
- Bah, un peu de baston ça ne peut pas faire de mal après tout, dit Duorok. Alf ?
- Bon d’accord je viens, quelqu’un sait où on peut trouver ce dragon ?
- Je ne saurais que trop vous conseiller d’aller voir nos anciens. Ils sauront vous aider.
- Et bien qu’attendons nous pour aller pourfendre ce dragon ? demanda Aramil en mettant un tape sur l’épaule de Duorok.
Ils se levèrent et l’aubergiste les remercia d’aider Nortia.
- Nous ne faisons que notre devoir au nom d’Athueno, répondit Aramil humblement et ignorant le regard exaspéré de ses compagnons.
Enfin les aventuriers sortirent de la Taverne ...
Arrivé sur la place du village, entreprenant Aramil prit la parole :
- Bon alors, Alfadir va interroger les villageois, Hethan va farfouiller dans les commerces et Duorok monte la garde ici pendant que je vais voir les anciens les amis !
Consterné les « amis » se regardèrent, Duorok proposa un autre plan « Jetons Aramil dans le lac avec des poids attachés aux pieds !» mais Aramil se ravisa et ils allèrent tout les 4 voir les anciens.
Les anciens siégeaient dans un ancien bâtiment dans le centre ancien du village. Et ils étaient plus croulant que ancien mais bon « on fait avec ce qu’on a ! » comme fit remarquer Duorok.
Aramil toujours aussi motivé prit la parole devant les anciens :
- Hum Hum, très vénérables anciens de Nortia, nous avons ouï dire du problème des enlèvements survenus dans votre village et nous voudrions vous aider.
- Ooooooooooohhhhhhh c’essssttttt aimmmableeee à vvoouuussss. Fit le plus vénérable des anciens.
- Mais c’est tout naturel, et si vous aviez quelques informations utiles à nous communiquer nous vous serions extrêmement reconnaissant vénérables amis.
- Des informations ? Depuis quand les héros veulent des informations ? Il y a un donjon en haut du volcan, dans le donjon il y a des dragons, et après le dragon il y a les filles, allez au boulot feignards ! lança un ancien moins vénérable que les autres.
- Hum, le jeune ancien a raison, fit Alfadir, allons-y.
- Ouais cool, dit Hethan.
Puis sans cérémonies, les Beuglards quittèrent le village en direction du sommet du volcan.
- Bon alors on va pas où ? demanda Duorok.
- Là où nous guidera le vent, là où nous porterons nos jambes et là où *Shbaaam*.
Alfadir assomma Aramil avec son grimoire.
- En haut du volcan, dit l’ensorceleur.
- Parfait, allons pourfendre l’ennemi ! lança Hethan tout content de lui.
Ils entreprirent l’escalade du volcan, et découvrirent un petit chemin qui sentait la noisette. Ils l’empruntèrent donc. Arrivés à mi-hauteur du volcan, ils tombèrent sur un village abandonné.
- Aïeuh ! ça fait mal, fit Duorok.
Et on le comprend, tomber sur un village :S.
- Bon voyons ce qu’il y a par ici, dit Alfadir.
- Là je vois une maison, cria Hethan.
- Normal c’est un village, lui rappela Alfadir.
- Ha oui c’est vrai hé hé.
Soudain un cri fendit la nuit, enfin il ne faisait pas vraiment nuit, en fait il devait être environ 7 heures du soir mais ils étaient dans l’ombre alors on aurait cru qu’il faisait nuit, vous me suivez toujours ? Bon bref, un cri fendit l’obscurité de la fin de journée…
Un gobelin bondit sur Aramil qui tomba à la renverse. Pour se venger il le transperça avec son katana, c’est qu’il faut mieux pas l’emmerder le Katanadil.
Puis une horde de peaux vertes se déversa d’entres les maisons et déferla parmi les aventuriers.
Malheureusement pour eux, Hethan avait vu la chose venir, un torrent de flèches mélangées aux sorts des semi-orcs anéantirent les Gobelins.
Duorok proposa alors de bivouaquer et ils se gavèrent de gobelins rôtis à se faire péter la panse.